Image :
8/20
Ce nouveau master restauré HD comprend encore de multiples points blancs et noirs qui viennent émailler l’écran de bout en bout, tout comme certaines griffures sporadiques visibles notamment durant les séquences nocturnes. Les noirs paraissent tantôt concis tantôt poreux, manquent d’équilibre et dénaturent quelque peu le piqué. Cela est d’autant plus visible, parfois gênant, que les deux-tiers de l’action se déroulent dans une cellule, annulant de ce fait toute profondeur de champ. Mais s’il est vrai que le film a déjà 25 ans, cette copie HD s’en sort plutôt bien et l’apport de la Haute Définition demeure flagrant au niveau des plans rapprochés ainsi que de la palette colorimétrique des séquences diurnes, où nous notons une prédominance des bleus (avec les uniformes notamment) particulièrement électriques. Un grain cinéma est heureusement conservé donnant une texture non déplaisante à l’image, tandis que les films racontés par Molina apparaissent dans un joli sépia brumeux bien restitué. Les séquences mettant en scène la Femme araignée éponyme sont également bien mises en valeur à travers des monochromes bleus, propres et parfaitement saturés. Certes ce master ne rivalise pas avec les standards HD actuels mais offre au film d’Hector Babenco un écrin inédit et finalement idéal pour être redécouvert.
Son :
7/20
L'éditeur nous gratifie d'une piste anglaise DTS HD Master Audio 5.1 qui, il faut le dire, n'apporte pas grand-chose lors du visionnage si ce n'est une discrète et banale spatialisation de la superbe musique du film. En effet, l'action se déroulant principalement dans la cellule où sont enfermés les deux protagonistes, les effets surround se trouvent immédiatement limités et l'ensemble demeure axé sur les frontales. Heureusement, les dialogues sont constamment clairs, dynamiques et parfaitement distincts sur la centrale. En revanche, n'attendez pas une manifestation quelconque du caisson de basses qui demeure au point mort. Nous vous conseillons également d'opter pour la PCM 2.0, d'une rare clarté, mettant en valeur les grandes envolées lyriques des violons, les dialogues conservant ici leur fulgurance. L'osmose entre les musique, les voix des comédiens et les quelques effets annexes qui avaient pu nous échapper sur la 5.1 y est réellement saisissante. Carlotta ajoute également une piste française PCM 2.0, faisant la part belle aux dialogues au détriment d'une réelle fluidité.
Bonus :
9/20
DISQUE 1 - BLU-RAY
Manuel Puig: Les Secrets de la Femme Araignée (9min09)
Ce petit documentaire réalisé en 2008 sous forme de collage est composé de photos de l'écrivain, intervenant uniquement en voix-off enregistrée lors d'une conférence, ainsi que d'images d'archives de l'Argentine. Ce segment nous fait découvrir l'enfance de Manuel Puig (1932-1990), son amour du cinéma hollywoodien des années 30-40 et des femmes fatales, tout en dressant les thématiques de son oeuvre et les grands titres de sa bibliographie. Evidemment, le documentaire s'arrête un temps sur Le Baiser de la femme araignée, un roman écrit en 1976 à partir d'entretiens réalisés avec d'anciens prisonniers torturés et dont le sujet, récurrent dans son oeuvre, traite de l'archétype de la femme soumise. C'est ce qu'on peut appeler une mise en bouche puisque le plus gros de l'interactivité se trouve sur le DVD joint au Blu-ray.
L’interactivité de ce Blu-ray se clôt sur une galerie photos (2min38) et la bande-annonce (1min57).
DISQUE 2 - DVD
La Femme araignée tisse sa toile (1h49)
Réalisé en 2008 par David Weisman, producteur du Baiser de la femme araignée, ce magistral film rétrospectif dit tout, absolument tout sur la production du film d’Hector Babenco. Pour l’occasion, les entretiens s’enchaînent, donnant la parole au réalisateur lui-même mais aussi aux comédiens du film, au chef opérateur, au monteur, aux producteurs, etc. Du choix des comédiens (Burt Lancaster a longtemps fait partie du projet pour le rôle de Molina) en passant par les difficultés de financement et d’adaptation du roman éponyme de Manuel Puig, la mésentente sur le tournage entre William Hurt et d’Hector Babenco, les montages successifs (oscillant entre 2h50 à 3h18, finalement réduit à 2h), l’infernale postproduction (plus de 14 mois), le succès inattendu dans les salles et les récompenses d’interprétation pour William Hurt (à Cannes et aux Oscars), ce documentaire exhaustif proposant également de rares images de tournage se visionne et passionne comme un véritable long métrage consacré au cinéma. A noter que le regretté Raul Julia, disparu en 1994, apparaît également via les images d’archives, tout comme Manuel Puig qui déclarait de son côté ne pas aimer le film et détestait ses partis-pris, mais s’estimait heureux de voir que l’histoire plaisait aux spectateurs.
Manuel Puig: Les Secrets de la Femme Araignée (9min09)
Ce petit documentaire réalisé en 2008 sous forme de collage est composé de photos de l'écrivain, intervenant uniquement en voix-off enregistrée lors d'une conférence, ainsi que d'images d'archives de l'Argentine. Ce segment nous fait découvrir l'enfance de Manuel Puig (1932-1990), son amour du cinéma hollywoodien des années 30-40 et des femmes fatales, tout en dressant les thématiques de son oeuvre et les grands titres de sa bibliographie. Evidemment, le documentaire s'arrête un temps sur Le Baiser de la femme araignée, un roman écrit en 1976 à partir d'entretiens réalisés avec d'anciens prisonniers torturés et dont le sujet, récurrent dans son oeuvre, traite de l'archétype de la femme soumise. C'est ce qu'on peut appeler une mise en bouche puisque le plus gros de l'interactivité se trouve sur le DVD joint au Blu-ray.
L’interactivité de ce Blu-ray se clôt sur une galerie photos (2min38) et la bande-annonce (1min57).
DISQUE 2 - DVD
La Femme araignée tisse sa toile (1h49)
Réalisé en 2008 par David Weisman, producteur du Baiser de la femme araignée, ce magistral film rétrospectif dit tout, absolument tout sur la production du film d’Hector Babenco. Pour l’occasion, les entretiens s’enchaînent, donnant la parole au réalisateur lui-même mais aussi aux comédiens du film, au chef opérateur, au monteur, aux producteurs, etc. Du choix des comédiens (Burt Lancaster a longtemps fait partie du projet pour le rôle de Molina) en passant par les difficultés de financement et d’adaptation du roman éponyme de Manuel Puig, la mésentente sur le tournage entre William Hurt et d’Hector Babenco, les montages successifs (oscillant entre 2h50 à 3h18, finalement réduit à 2h), l’infernale postproduction (plus de 14 mois), le succès inattendu dans les salles et les récompenses d’interprétation pour William Hurt (à Cannes et aux Oscars), ce documentaire exhaustif proposant également de rares images de tournage se visionne et passionne comme un véritable long métrage consacré au cinéma. A noter que le regretté Raul Julia, disparu en 1994, apparaît également via les images d’archives, tout comme Manuel Puig qui déclarait de son côté ne pas aimer le film et détestait ses partis-pris, mais s’estimait heureux de voir que l’histoire plaisait aux spectateurs.