C'est sans grande surprise, compte tenu du poids de l'éditeur et du jeune âge du film, que l'on découvre Robin des bois dans des conditions techniques dénuées de la moindre fausse note. Déjà convaincant en DVD standard, le film de Ridley Scott se dévoile désormais sous un jour resplendissant en haute définition. Les noirs et contrastes sont agréablement pleins, parvenant à se détacher d'une photographie un peu orangée, alors que les couleurs s'accrochent rarement. Outre une fidèle restitution colorimétrique (même la texture très blockbuster de l'étalonnage n'est pas forcément le meilleur parti pris artistique), on apprécie grandement la finesse de trait du piqué qui permet de profiter perpétuellement du cadre rural et forestier des décors. On n'en n'attendait pas moins, mais on pouvait difficilement en attendre plus. Un beau produit.
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On avait déjà pu le constater sur le DVD, le mixage de Robin des bois se distingue essentiellement par la timidité des canaux surrounds, beaucoup trop discrets pour un tel film. Néanmoins, le spectacle sonore répond bien présent à l'appel, appuyé qu'il est par la richesse et le relief de la scène avant. C'est bien évidemment en DTS HD Master Audio 5.1 qu'on en profite le plus puisque le jeu de balance gauche/droite et le coffre proposé par les voix impose une démonstration de poids, à la fois puissante et d'une grande clarté. Couvés par une utilisation pertinente des basses, les batailles, galops de chevaux et pluies de flèches s'avèrent ainsi saisissantes et font du film une belle expérience de home cinéma. Comme toujours chez l'éditeur, la VF ne bénéficie que d'une piste DTS mi-débit plutôt efficace, elle aussi riches en sons lourds, mais dans laquelle on ne retrouvera pas le même naturel que dans son homologue HD anglaise.
Même s'il ne s'agit pas réellement d'intéractivité dans le sens habituel du terme, Robin des Bois révèle certaines possibilités du BD Live puisque, au lancement du disque, il y a de grande chances que vous retrouviez des bandes annonces pour les films ou attractions Universal, pas nécessairement présentes sur le disques mais téléchargées automatiquement sur le portail internet du studio. Des outils encore peu utilisés jusqu'à aujourd'hui et qui surprennent parfois un peu. Réservé exclusivement à l'édition Blu-Ray, Les Carnets du réalisateur est une fonction Picture In Picture qui consiste en une interview de Ridley Scott, illustrée tout au long du film par de nombreuses images le montrant au travail et uniquement focalisées sur lui. Evidemment, le propos général se répète pas mal avec le making of, mais il n'en demeure pas moins intéressant.
Le reste de l'interactivité est proposé sur un second disque et réprend les bonus déjà proposés sur l'édition standard DVD. Dressez-vous sans relâche (62min42) en est l'élément le plus important. Bien évidemment, on est plutôt loin des documentaires massifs alloués aux autres films de Ridley Scott, comme Alien, Gladiator, Blade Runner ou Kingdom Of Heaven, mais même si le propos contourne tout discours négatif, nous ne tombons pas pour autant dans une manœuvre commerciale. Tout ce que l'on souhaite savoir sur la conception de Robin des bois nous y est révélé - du moins sur le plan technique, qu'il s'agisse de la pré-production ou de la conception artistique des décors, des costumes ou des nombreux accessoires, ou encore du tournage en lui-même, révélant un maximum de séquences conçues "en réel" mais également une implication importante de Russell Crowe, tant sur le plan physique que dans la motivation générale des troupes. Dans ce traditionnel documentaire en trois axes, c'est tout naturellement que la dernière partie se focalise sur la post-production, le montage, et l'enregistrement de la musique. Un making of très classique, certes, mais qui ouvre les portes du film à ses fans.
Un peu courte, finalement, l'interactivité propose également des Archives Marketing (7min16) cumulant toutes les bandes annonces ainsi qu'une série de Scènes coupées (13min18). Présentées et commentées par le monteur du film, Pietro Scalia, ces dernières on été exclues du montage salles comme de la version longue, pour des raisons de rythme, de répétitions et de bavardages sans grande utilité. D'autant plus qu'elles retardaient beaucoup trop la rencontre entre Robin et Marianne.