C'est une édition plutôt généreuse que nous propose Metropolitan ici puisque nous disposons de trois versions du film. Plus précisément trois types d'image. Outre la copie classique en 2D, on y retrouve également la vraie version 3D similaire à celle découverte en salle visionnable avec un équipement approprié, ainsi qu'une 3D analgryphe avec ses filtres rouge/vert et les lunettes en carton qui vont avec (livrées dans le boitier). Autant dire que regarder cette version (proposée sur le second disque) relève du labeur puisque si la 3D est palpable et presque convaincante, l'affreuse gestion des couleurs malmenées ici limite son visionnage à quelques secondes. Sous peine de se farcir une migraine carabinée. Un gadget illusoire.
D'autant plus que la vraie 3D et la 2D du premier disque s'avèrent parfaitement resplendissantes et profitent des atouts de la Haute Définition comme rarement, le film ayant en plus été tourné avec la caméra numérique créée par James Cameron pour Avatar. Une copie (presque trop) lisse disposant d'un piqué absolument parfait dont la finesse du trait permet au moindre détail d'exister. On apprécie notamment les plans larges sur le Los Angeles apocalyptique qui ne souffre d'aucun empaquetage numérique malgré le nombre d'éléments proposés à l'image. Comme à son habitude, l'éditeur fait les choses bien.
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Il est presque inutile de vanter les mérites techniques du disque puisque, concocté Metropolitan, Resident Evil Afterlife se paye une qualité d'écoute franchement remarquable, disposant de tous les atouts que l'on peut attendre d'un tel film. Qu'il s'agisse de la version originale comme du doublage français, nous écopons d'un DTS HD Master Audio 5.1 particulièrement efficace misant constamment sur la multiplicité des canaux et une lourde gestion des basses pour assurer le spectacle. Les dix premières du film confine à la cacophonie pure et simple où les balles, les shurikens, les explosions et les effets en tous genres fusent de partout. De quoi se rassurer quant à l'état de santé de son équipement sonore Haute Définition. Notons néanmoins que la musique (purement insupportable si l'on excepte le morceau introductif) a tendance à ringardiser l'écoute des scènes d'action tant elle s'avère parfois criarde en plus d'être nulle.
Blu-Ray 1
A en croire Paul W.S. Anderson et ses deux producteurs, le metteur en scène vient de signer un film du tonnerre ! Dans ce Commentaire audio dont la présence des deux autres intervenants ne sert strictement à rien, si ce n'est s'extasier devant tout ce qui se déroule à l'écran. Finalement, Anderson qui se présente comme réalisateur et scénariste, a le bonne idée de ne pas s'étendre sur ses talents d'écriture pour se focaliser sur l'aspect purement technique de son film. Si le bonhomme n'est pas un exemple à suivre, il a le mérite de bien connaitre ses outils et la 3D qu'il ne semble pas avoir pris à la légère. Notons que l'éditeur propose également une fonction Picture In Picture plutôt généreuse utilisée pendant pratiquement toute l'intégralité du film et très peu de blanc entre chaque fenetre apparaissant à l'écran. Beaucoup d'interviews de l'équipe, de story-board animés et d'images de tournage. On regrettera juste que les interventions ne soient issue que de modules réalisés à titres commerciaux, sur le plateau, où les acteurs vendent un chef d'œuvre sans même en avoir vu une minute (surtout que le film en est loin).
Ce premier propose enfin une petit série de Scènes coupées (6min48) ne consistant réellement qu'à quelques petites prises alternatives dans des scènes déjà existantes. Il y en a quand même une qui explique enfin par l'image le pourquoi du comment des pièces. Quatre bandes annonces de l'éditeur (en 3D) complètent le tableau.
Blu-Ray 2
Comme évoqué dans la partie image, le second Vlu-Ray propose le film dans sa version fausse 3D et uniquement celle-ci. Pour regarder le film normalement il faudra donc réinsérer le premier disque. Ce sont en revanche d'autres bonus qui y sont proposés.
Coulisses (47min36) propose quelques facturettes promo qui tentent de se combiner en un making of exhaustif. Chose pas franchement aboutie puisqu'au-delà des secrets de fabrication, il est essentiellement question de survendre le film. Outre d'aberrantes flagorneries (on compare Milla Jovovich à Clint Eastwood, ou carrément le film à Terminator 2) essentiellement destinées à rassurer ceux qui ont travaillé sur le film, il n'y aura que peu de choses à en retenir. Seul le dernier segment, focalisé sur le design des créature trouve un semblant d'intérêt. Vite oubliable. Au même titre que les interviews de Milla Jovovich (10min14) et Paul WS Anderson (13min04) réalisées spécialement pour cette édition française, mais qui ne font que se répéter avec les bonus précédents. Un dernier module, Prises ratées (4min30) porte bien son nom puisqu'il prend l'aspect d'un petit bêtisier. Et non, il ne s'agit pas du film dans son intégralité...