Image :
9/20
Sleepers faisait partie des tous premiers DVD disponibles dans les bacs en novembre 1998. Cette édition HD était donc clairement attendue et nous ne sommes pas déçus. D’emblée, la colorimétrie s’impose par sa vivacité, le relief des rues de New York est très appréciable et le piqué est souvent étourdissant pour un film qui vient de fêter son quinzième anniversaire. Le grand chef opérateur Michael Ballhaus voit sa magnifique photo merveilleusement restituée et offre un lot de détails conséquent y compris sur les scènes de flashbacks caractérisées par un monochrome bleu-gris, le grain esthétique étant heureusement conservé. Si la profondeur de champ n’est guère exploitée malgré l’usage du cadre large, les gros plans sont bluffants de précision, la clarté est de mise, les contrastes d’une éblouissante stabilité et les noirs denses. N’oublions pas non plus la vertueuse propreté de la copie, débarrassée de toutes les scories perceptibles sur l’ancienne édition SD. Nous ne nous attendions pas à une telle définition et la surprise est d’autant plus agréable qu’elle participe grandement à la redécouverte du film de Barry Levinson.
Son :
8/20
Penchons-nous tout d’abord sur la version originale proposée en DTS HD Master Audio 5.1. Immersive dès la première séquence, cette piste offre de fabuleuses ambiances intimistes bien que les voix des comédiens auraient mérité d’être un poil plus ardentes sur la centrale. La sublime et pourtant méconnue partition de John Williams est savamment spatialisée, sans oublier les effets latéraux particulièrement saisissants comme le simple passage d’un métro, la circulation ou la pluie diluvienne. Les basses ne sont pas non plus oubliées et ponctuent de manière frappante la musique du film. Sleepers contient un lot conséquent de séquences en intérieur où l’action est évidemment canalisée sur les frontales, en tous points dynamiques. La piste française est encodée en DTS 5.1 (comme pour les langues allemande, espagnole et russe) de fort bon acabit, parvenant même à créer une spatialisation plus flagrante que son homologue anglaise. Le niveau des dialogues y est également plus vif mais l’aspect intimiste moins convaincant. En fin de compte, ces deux pistes sont plutôt similaires techniquement parlant même si la version anglaise s’impose par une homogénéité plus évidente.
Bonus :
0/20