DVD 2
Lola 13/20
Model Shop 17/20
Le premier long métrage de Jacques Demy se dévoile dans un N&B aux contrastes un peu faibles, granuleux et aux fourmillements chroniques. Il n'est pas rare que l'étalonnage change au cours d'une même scène et on note quelques troubles. La copie est propre mais manque de définition. Le point fort de ce master demeure la luminosité bien que celle-ci accentue sensiblement la granulation. Certaines scènes d'intérieur démontrent le savoir-faire exemplaire de Raoul Coutard, chef opérateur attitré de la Nouvelle Vague et de nombreux gros plans des comédiens sont admirables. Enfin, on note deux décrochages subliminaux à 1h16'34 et 1h22'50. A noter que la restauration de ce film date de 2000, il aurait été astucieux de rééquilibrer les contrastes dans la première partie.
Concernant Model Shop, la copie est éblouissante. Passé le générique sensiblement moucheté, la copie se rééquilibre et offre un rendu éclatant des couleurs psychédéliques telles que le mauve, le rouge et le rose. Si les visages des acteurs tirent vers le rose, cela n'entrave en rien les détails des gros plans et jamais on ne supposerait que le film date de 1968. Le soleil de Californie resplendit, les arrière-plans sont soignés, les noirs sont denses durant les scènes nocturnes et les blancs sont immaculés. Quel bonheur de découvrir un tel bijou dans ces conditions !
DVD 3
La Baie des anges 14/20
L'austérité du sujet est servie par un N&B très prononcé où la blondeur de Jeanne Moreau contraste avec l'obscurité des vêtements et des cheveux de Claude Mann. Le master restauré en 1994 se révèle plus qu'acceptable mais on note toutefois un voile granuleux qui a une fâcheuse tendance à être plus accentué sur les parties claires. Les déplacements rapides des comédiens entraînent quelques flous et confusions mais la luminosité est impressionnante et renforce le brillant piqué de l'ensemble. Le ciel de la Promenade des anglais manque de netteté (à 26min50).
DVD 4
Les Parapluies de Cherbourg 15/20
Le master est celui issu de la restauration effectuée pour les trente ans du film sous la supervision d'Agnès Varda pour le compte d'Opening. Autant dire qu'elle n'atteint pas les miracles d'un lifting récent mais s'en tire remarquablement. L'univers coloré et pastel de Jacques Demy est joliment saturé avec une palette chatoyante de rouges, roses, jaunes, verts, bleus et mauves à s'en décoller la rétine ! Les plus chatouilleux noteront bien un picotement dans les arrière-plans, plus particulièrement dans la boutique des dits parapluies, accru par les amoncellements de couleurs disparates. Oublions la fine granulation d'origine et par ailleurs non déplaisante mais constatons tout de même le manque de netteté sur certains plans du début du film lors des mouvements brutaux des personnages (11min). La copie est en tout cas très propre, l'étalonnage fluide et rend hommage aux désirs artistiques de Jacques Demy.
DVD 5
Les Demoiselles de Rochefort 14/20
Le master proposé est repris à l'identique que lors de sa précédente édition sortie chez Opening, c'est à dire celui issu de la restauration effectuée en 1996 par Agnès Varda. Propre et dépourvue de scories, cette copie manque seulement de précision et de piqué. L'ancienne édition proposait le documentaire Les Demoiselles ont eu 25 ans sur un second DVD tandis qu'ici les deux films reposent sur la même galette, la définition est de ce fait moins bonne. Le grain cinéma n'est pas déplaisant mais on attendait des couleurs plus éclatantes. La colorimétrie made in sixties apparaît légèrement surannée et les contrastes sont trop appuyés comme on le remarque dès la première séquence. Disposant du format 2.35 on espérait des arrière-plans plus assurés mais on note de faibles tremblements et des sautes durant les travellings arrière. Le point fort de cette édition réside dans sa restauration même si on aurait aimé un deuxième lifting afin de réhabiliter l'étalonnage et une brillance plus accentuée.
DVD 6
Peau d'Ane 17/20
Sur ce master bénéficiant d'une restauration datant de 2003, il y a vraiment peu de choses à dire si ce n'est qu'il rend hommage aux splendides images de Jacques Demy. Il reste peut-être quelques points blancs apparaissant de temps en temps mais la clarté est optimale. Certes la définition du 16/9 n'est pas aussi parfaite qu'un film récent et l'ensemble se révèle un peu trop doux, mais le point fort de ce master demeure la restitution des couleurs et des textures. La première partie royale baigne dans les teintes de bleu-minéral puis la gamme s'étoffe et une palette de verts déterminant la forêt prend le relais pour enfin laisser la place à un éventail de teintes rouges caractérisant le monde du Prince. Une excellente saturation pour une définition optimum accentuant fréquemment une impression de relief fort estimable. Certes le générique possède toujours quelques accrocs mais ne vous attardez pas sur cette futilité puisque dès que l'histoire commence le feu d'artifice est lancé.
DVD 7
Le Joueur de flûte 15/20
Malgré sa rareté, la copie du Joueur de flûte s'impose somme étant l'une des plus belles de ce coffret et ce en dépit d'une palette colorimétrique légèrement surannée. La restauration effectuée de ce master est soignée mais manque vaguement d'éclat. La couleur verte omniprésente se compose dans une gamme moirée sans véritablement taper à l'œil. Les plans rapprochés semblent confus mais les arrière-plans sont bien gérés et l'ensemble repose sur un équilibre fort satisfaisant.
DVD 8
Lady Oscar 16/20
Non seulement nous avons le plaisir de découvrir Lady Oscar pour la première fois mais la copie proposée est également de fort bonne qualité ! Passons rapidement sur le générique, mêlant noms des comédiens en mauve et rose-saumon, somme toute un peu baveux, pour nous retrouver devant une copie lisse, propre, aux blancs étincelants et aux couleurs bien saturées. Peut-être manque-t-il un peu d'éclat pour les scènes en extérieur mais le master regorge de petits détails et les arrière-plans sont équilibrés. Une très bonne qualité d'encodage, un piqué élégant, un transfert inespéré compte tenu de la rareté du film !
DVD 9
La Naissance du jour 7/20
Tourné pour la télévision et malgré un coup de palette graphique, l'image de La Naissance du jour s'impose comme la plus abimée et la plus mal lôtie de ces 12 DVD. Les griffures abondent, les tâches constellent l'écran tout du long, les couleurs paraissent baveuses et les gammes d'orange, de vert et de bleu fluos n'arrangent rien. Les nombreux défauts de pellicule ne seraient rien si les visages des comédiens ne paraissaient pas si flous et granuleux ! On note un sérieux décrochage à 1h01'56, un gros manque de netteté, des contrastes peu ou pas gérés et une mauvaise saturation des couleurs. Enfin, les scories se multiplient à mesure que l'on approche de la fin du film. Certaines séquences s'en sortent mieux que d'autres mais la copie est rudement décevante.
DVD 10
Une Chambre en ville 14/20
La première séquence d'Une chambre en ville est proposée dans un N&B légèrement bleuté du plus bel effet. Au passage à la couleur, de légères petites tâches blanches apparaissent mais la copie demeure très propre durant tout le film. Si la gamme de rouge a une fâcheuse tendance à baver, la palette colorimétrique sensiblement fanée restitue honnêtement les teintes bleues et roses des décors. Des troubles apparaissent lors des déplacements rapides des comédiens, les visages deviennent confus avec un teint tirant vers le rosé. Les séquences les mieux équilibrées proviennent du magasin de télévision tenu par Michel Piccoli avec un éventail de verts bien saturés. Les noirs sont vaguement laiteux mais l'ensemble ne manque pas de luminosité. La copie se révèle particulièrement lisse et finalement convenable.
DVD 11
L'Evènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune 13/20
Parking 13/20
Deux films étant réunis sur le même DVD entraînent quelques soucis au niveau de la compression numérique et des confusions au niveau du rendu des gros plans des comédiens. C'est le cas pour L'Evènement... qui propose également une copie relativement propre, des couleurs désuètes made in seventies contrastant avec celles fluorescentes du salon de coiffure tenu par Catherine Deneuve. On reproche également un manque de netteté, une granulation dans les arrière-plans et une saturation des couleurs instables.
Pour Parking qui date tout de même de 1985, on pouvait imaginer une image plus réussie, certains plans à effets spéciaux repris en postproduction ,notamment ceux caractérisant les Enfers, étant constellés de petits points. Dans les séquences dites « normales », les couleurs sont délavées et parsemées également de légères scories. La clarté est acceptable, un peu trouble par moments et un fond « quadrillé » se révèle sur les parties les plus claires. Lors des répétitions d'Orphée, la couleur rouge a tendance à baver. Durant celles des Enfers, la palette chromatique renforce la granulation du gris-bleu monochrome environnant et le rouge est confus. Lorsque Marie-France Pisier et Jean Marais sont filmés devant une transparence (à 1h14) les fourmillements redoublent et la définition en pâtit. C'est au niveau des noirs que la copie épate le plus, denses et profonds à souhait. On a cependant l'impression que les défauts s'accentuent à mesure que le film avance.
DVD 12
Trois places pour le 26 15/20
L'ultime long métrage de Jacques Demy bénéficie d'un transfert correct même si nous étions en droit d'attendre mieux. En effet malgré une compression costaud, des noirs denses et des couleurs relativement ardentes, on constate divers problèmes de définition nous donnant l'impression de clignotants dans les arrière-plans. Même si on discerne un petit grain, les couleurs rouge et bleue ressorttent avec vivacité. Un plan repris en postproduction dit à « effets spéciaux » où Yves Montand apparaît en surimpression entraîne une instabilité de l'étalonnage (19min50) et des contrastes plus appuyés. Les costumes rayés du comédien principal saturent notablement et il est important de noter que ces menus défauts se prononcent de plus en plus à mesure qu'on s'approche de la fin du film.
DVD 2
Lola 13/20
Model Shop 15/20
La bande-son de Lola a été revue en l'an 2000 pour la restauration du film. Bien que doucement perturbée par un souffle, les dialogues se maintiennent clairs tout du long avec une ou deux petites sautes par-ci par-là sans être bien méchant.
Model Shop fait la part belle aux dialogues et aux environnements sonores bien retranscrits. Si les voix des acteurs apparaissent trop timides à certains moments du film, la musique, elle, ne manque pas de dynamisme et les graves sont bien présents.
DVD 3
La Baie des anges 11/20
La Baie des anges s'ouvre sur une belle ouverture, une envolée de la musique signée Michel Legrand qui plonge instantanément le spectateur dans l'environnement souhaité par Jacques Demy. Une surabondance d'aigus irrite les tympans lors des scènes soulignées par la composition, des craquements et grésillements (ex : 59min10) accompagnent les dialogues (quelque fois mâchés) et le mixage s'avère linéaire. La plupart du temps le mixage est suivi d'un bruit de fond rappelant fortement le bruit du sable s'écoulant d'un tamis. La voix de Jeanne Moreau reste la plus claire du film mais le passage d'une prise en son direct à la postsynchronisation se ressent fortement. Le rendu des scènes de casino sont quelques peu affectées par une résonance artificielle.
DVD 4
Les Parapluies de Cherbourg 16/20
La composition de Michel Legrand fait partie du patrimoine. Chacun a les airs des Parapluies de Cherbourg dans la tête et le mixage devait être digne des multiples attentes. Autant le dire cette piste sonore stéréo est de fort bon acabit. Pourtant, dans les premières séquences, quelques résonnances et accrocs vis-à-vis du volume nous déconcertent quelque peu mais le niveau se relève bien avant qu'on ait le temps de le noter. Les enceintes s'ouvrent avec vitalité et exsudent sans difficulté le dialogue « en chanté » écrit par Jacques Demy. Le film se déroule dans une parfaite harmonie, les mélodies renferment de splendides envolées passionnées jusqu'au dénouement final qui redouble d'intensité dramatique renforcé par les graves. Mise à part une certaine saturation dans les voix féminines et plusieurs passages qui auraient pu être plus dynamiques, nous nous contenteront amplement de cette excellente acoustique.
DVD 5
Les Demoiselles de Rochefort 14/20
Sans être véritablement transcendante, l'écoute du film de Jacques Demy ne manque pas de vivacité et est proposée sans aucun souffle. Bien nettoyée, cette piste permet de se plonger dans chaque numéro musical, de profiter aisément des dialogues et d'apprécier la splendide musique de Michel Legrand même si certains passages auraient pu être plus énergiques.
DVD 6
Peau d'âne 16/20
Fait suffisamment rare pour être évoqué, Peau d'âne est proposé avec une piste 4.0. Si on s'étonne tout d'abord d'un tel mixage, celui-ci marque singulièrement sa présence à travers les chansons du film où les deux enceintes arrière soutiennent admirablement les frontales dynamiques et musclées. Une alternative stéréo est également de mise, proposant des dialogues encore plus ardents où la voix-off impose des graves fluides.
DVD 7
Le Joueur de flûte 13/20 (7/10 pour la version anglaise et 6/10 pour la piste française)
La version française s'annonce plus douce que son homologue anglaise mais possède moins d'ampleur que cette dernière. En version originale, les dialogues ont tendance à saturer mais ne manquent pas d'acuité. Les ambiances sont quasi-similaires avec le son de la flûte fortement délivré par les enceintes. Ceux qui opteront pour la version française remarqueront une résonnance et des aigus plus poussés tandis que la version anglaise avance une harmonie supérieure où dialogues et musique coïncident avec fluidité.
DVD 8
Lady Oscar 16/20
Le film d'aventures historique de Jacques Demy est proposé dans un mono 2.0. de fort bon aloi soulignant les envolées musicales de Michel Legrand durant les scènes les plus agitées. Les dialogues ont rarement été aussi percutants en dépit d'un écho récidivant mais l'ensemble est à la fois harmonieux et dynamique.
DVD 9
La Naissance du jour 12/20
A l'instar de l'image du film, les nombreux défauts acoustiques de la bande son n'ont pas été revus et corrigés. Si la piste reste claire avec une agréable présence musicale, on enregistre divers sautes et des dialogues imprécis. Si l'ensemble manque principalement d'éclat, la voix de Danielle Delorme est délicatement posée lors de la voix-off omniprésente soulignant les pensées de Colette. Il n'est pas rare que le volume change pendant une scène et un ronronnement importun devient chronique.
DVD 10
Une chambre en ville 17/20
Pour un film « en chanté », on peut dire qu'on est aux anges ! En effet, à l'instar des Parapluies de Cherbourg, Une chambre en ville est entièrement mélodique. Dès la première séquence, celle de l'affrontement entre la police et les grévistes, le mixage tire profit d'une belle ouverture des enceintes. Cette piste unique est percutante, d'une ampleur appropriée, délivrant ses « dialogues » avec vigueur et s'accordant harmonieusement avec la composition de Michel Colombier qui contient son lot de belles envolées.
DVD 11
L'Evènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune 13/20
Parking 15/20
Plus de dix années séparent les deux films proposés sur cette onzième galette. Le mixage de L'Evènement... distille des dialogues qui auraient nettement gagné à être plus distincts. L'ensemble se révèle linéaire, un peu sourd, et certains dialogues s'embrouillent. La chanson phare de Mireille Mathieu sature durant le générique d'ouverture mais se montre plus équilibrée durant la séquence à Bobino. Enfin, un souffle mineur mais présent se fait entendre tout du long et apparaît plus accentué au cours de l'émission de télévision (à 1h08).
Le mixage de Parking s'en tire honorablement avec de nombreuses séquences musicales mises en évidence mais ôtant tout naturel de l'interprétation des chansons. Le générique du début possède une ampleur qui ne se dément pas par la suite mais la voix de midinette de Francis Huster manque quelques fois de punch dans les scènes dites « acoustiques ». Les graves affluent sans peine à la 12ème minute au moment où Orphée répète sa chanson du Styx.
Yeah !!!
DVD 12
Trois places pour le 26 16/20
Cette piste stéréo PCM possède un mordant approprié en mettant en valeur les nombreux numéros musicaux tout en harmonisant le volume des dialogues avec la musique de Michel Legrand. La belle voix d'Yves Montand s'accompagne fréquemment et volontairement d'un écho du plus bel effet mais la voix de Mathilda May a une aptitude déplaisante à la saturation.
Sur chaque DVD et pour chaque film :
Mathieu Demy lit un texte de Jean-Pierre Berthomé (professeur et spécialiste du cinéma)
Le fils du cinéaste et d'Agnès Varda lit en voix-off quelques notes de production du film correspondant, replace les films dans la carrière de Jacques Demy et évoque brièvement la thématique des films. Ces propos font parfois redondance avec ceux des présentations disponibles intitulées « Le film vu par » critiquées ci-dessous. Chacun de ces segments est d'une durée d'1min30 en moyenne.
Le film vu par...
Chacun des films de Jacques Demy s'accompagne d'une petite présentation faite par un intervenant différent selon son attachement au film en question. Une parfaite introduction richement illustrée par des photos du tournage.
Raymond Depardon pour les deux courts-métrages de Jacques Demy (présents sur le premier DVD) Le Sabotier du Val de Loire et Ars (2min51 et 1min53).
Le réalisateur Benoît Jacquot se penche sur Lola (3min58) et Model Shop (3min31).
Mathieu Demy présente La Baie des anges (3min31) en évoquant son affection toute particulière pour le film.
Les réalisateurs de Jeanne et le garçon formidable, Olivier Ducastel et Jacques Martineau, font partager sans peine leur passion pour le cinéma de Jacques Demy (3min23) et s'expriment sur Les Demoiselles de Rochefort.
Rosalie Varda (la fille d'Agnès Varda) se remémore le tournage de Peau d'âne (4min04). C'est en effet sur ce tournage où elle fût habillée en princesse que la fille d'Agnès Varda pris le goût des couleurs et de la création des costumes dont elle fera son métier plus tard.
Agnès Varda expose quant à elle Le Bel indifférent (3min26) en s'attardant sur la genèse du film, la rencontre de Jacques Demy avec Jean Cocteau par l'intermédiaire de Jean Marais. Elle parle ensuite de La Naissance du jour (3min48).
Le critique et producteur Gérard Vaugeois intervient sur Une chambre en ville (3min09). Dans la section Autour de la sortie du film (2min44), il s'attarde un peu plus sur le caractère politique du film.
Le petit-fils de Jacques Demy, Valentin Vignet, nous parle quant à lui de The Pied Piper (4min22). C'est en voyant ce film à l'âge de 5 ans qu'il a découvert le cinéma, le sens du cadre, le soin apporté à l'image. Après avoir détaillé l'aspect technique du film, Valentin Vignet s'entretient rapidement avec Peter Suschitzky, chef opérateur de Jacques Demy, dans un français parfait, sur ce film et plus tard sur Star Wars : Episode V - L'Empire contre-attaque, Crash et Mars Attacks!.
La journaliste Marie Colmant intervient quant à elle sur L'Evènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune (3min34) et ne cache pas son admiration pour le film de Jacques Demy qu'elle compare au cinéma d'Ernst Lubitsch.
Lady Oscar, le film rare, presque inédit de Jacques Demy, est analysé rapidement par l'historienne Evelyne Lever (3min48) qui s'attarde quant à elle sur le caractère historique et inventif, le tournage à Versailles et l'adaptation du manga.
C'est à Jean-Pierre Berthomé que revient la lourde tâche d'évoquer Parking (4min21) revenant sur le lien qui unissait le cinéma de Jean Cocteau avec celui de Jacques Demy.
Virginie Ledoyen déclare toute son admiration pour Les Parapluies de Cherbourg (3min15). Cette déclaration d'amour à Jacques Demy et à son univers est une des plus belles de ce coffret DVD, sincère et touchante.
Pour clore cette section « Le film vu par », Agnès Varda, Rosalie Varda et Mathieu Demy sont réunis afin de parler de Trois places pour le 26 (4min15). Si la fille d'Agnès Varda se remémore les costumes qu'elle a créés pour le film, Mathieu Demy et sa mère évoquent le sujet du film et les thèmes abordés.
DVD 1
Courts-métrages de Jacques Demy
Les courts-métrages sont proposés dans une image correcte compte tenue de leur rareté bien que montrant de sérieux défauts de pellicule. Les contrastes sont très poussés, la granulation est inévitablement présente et les images manquent parfois de netteté. Le son est quant à lui bon dans son ensemble bien que couvert et grave. Un souffle est également récurent. En revanche, La Luxure possède un éclat inespéré et un N&B de qualité.
Le Sabotier du Val de Loire (23min26)
Ce court-métrage réalisé par Jacques Demy en 1955 est une évocation des souvenirs d'enfance du cinéaste à travers la vie quotidienne d'un couple de sabotiers vivant au bord de la Loire et l'ayant accueilli pendant la guerre. Il se dessine un regard, une patience, un amour d'un metteur en scène pour ce qu'il filme. On ne peut s'empêcher de penser à Raymond Depardon et son travail pour les trois volets de Profils paysans pour le soin apporté au cadre et l'univers dépeint. La voix de Georges Rouquier, à qui Jacques Demy avait demandé de réaliser le film, commente les images, souligne les réflexions du sabotier et l'action. On y capte le temps qui passe, la vieillesse qui arrive petit à petit, dans une pudeur et une simplicité qui réchauffent le cœur.
Ars (1959-16min42)
Ce film de commande a été écrit par Jacques Demy d'après les écrits et les prédications de Jean-Marie Vianney, Saint Curé d'Ars mort le 4 août 1859. Il fût curé de la paroisse d'Ars-sur-Formans pendant 41 ans. Le cinéaste dépeint la vie de ce curé en illustrant le texte par de véritables images prises sur les lieux mêmes de l'action qui est racontée en voix-off. Ce montage original pose les bases formelles des futurs films de Demy avec une ouverture à l'iris, un long travelling arrière réalisé à partir d'une voiture à l'instar du générique de La Baie des anges. Réalisé à l'aide de nombreux plans fixes, Ars est une grande réussite plastique.
La Luxure (14min04)
Il s'agit d'un sketch tiré d'un film collectif, Les Sept péchés capitaux, réunissant Jacques Demy, Edouard Molinaro, Roger Vadim, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol et Philippe de Broca en 1962. Ce film est une réponse de la Nouvelle Vague au film du même nom réalisé dix années auparavant entre autre par Yves Allégret, Claude Autant-Lara et Roberto Rossellini. Jacques Demy souhaite s'occuper du thème de la luxure. Afin de ne pas tomber sous les foudres de la censure, il met en scène deux enfants qui discutent sur le sujet. La caméra est mobile, vivante, et suit les deux personnages incarnés par Jean-Louis Trintignant et Laurent Terzieff. Un véritable petit bijou qui n'est pas sans rappeler le regard sur l'enfance de François Truffaut dans L'Argent de poche.
Les Horizons morts (8min26)
Quel trésor ! Voici qu'on nous propose le film de fin d'études Ecole Vaugirard écrit, réalisé et interprété par Jacques Demy en 1951 ! Restauré en 1990, l'image demeure assez abimée mais malgré quelques griffures et des tremblements, on reste ébahi devant la beauté de ce petit film réalisé par un metteur en scène en herbe de 19 ans qui raconte sans dialogues le désespoir amoureux d'un jeune étudiant qui souhaite mettre fin à ses jours dans sa chambre de bonne après que sa petite amie a rompu avec lui.
Les Raretés (4min29)
Alors qu'Agnès Varda préparait le film Jacquot de Nantes en 1990, Jacques Demy retrouve quelques morceaux de pellicule 9 mm dans la maison où le cinéaste a grandi. Cette pellicule était impossible à projeter et, à l'aide de personnages en carton également retrouvés, les films ont pu être ainsi reconstitués comme les avait créés à l'époque Jacques Demy :
Le Pont de Mauves (1944) a été le plus simple à reconstituer car il s'agit d'un dessin-animé et non d'un film d'animation comme les deux autres. Le bombardement du pont de Mauves à Nantes a été redessiné image par image. Jacques Demy avait créé ce petit film en faisant fondre les éléments se trouvant sur la pellicule de base afin de créer son propre film en dessinant à la main directement dessus.
Attaque nocturne (1947-1948) n'existait que dans la mémoire de Jacques Demy et il ne restait que les deux figurines en carton mentionnées ci-dessus. Le metteur en scène avait donc fait appel à ses souvenirs pour recréer le décor et les personnages avec une décoratrice. L'opérateur a ensuite filmé image par image le résultat pour reconstituer le film tel qu'il était à la fin des années 40. Un mélange de maquettes, de personnages en carton et de perspectives : une véritable merveille où le travelling est réalisé à l'aide d'un patin à roulettes !
La Ballerine (date indéterminée) a été immédiatement identifiée par Jacques Demy. Une élève des Beaux-arts de Nantes a redessiné chaque élément filmé image par image sur une pellicule vierge de 16 mm. L'ensemble a été retravaillé à l'image d'Attaque nocturne et nous pouvons maintenant redécouvrir la petite ballerine animée qui danse sur une scène.
DVD 9
Le Bel indifférent (28min19)
Par l'intermédiaire de Jean Marais, Jacques Demy rencontre Jean Cocteau qui le fascine depuis de longues années. Ce dernier lui offre les droits d'une pièce de théâtre en un acte, Le Bel indifférent, et lui laisse toute liberté pour l'adapter. Il s'agit d'un long monologue d'une femme abandonnée (Jeanne Allard) par son amant (Angelo Bellini) qui lui refuse la moindre réponse. Un pur exercice de style proposé dans une sublime copie où ressortent le rouge vif des décors et les noirs denses. Les visages des deux comédiens possèdent un éclat inespéré et la copie semble récente comme un film d'aujourd'hui alors que le film date de 1957. Les dialogues manquent cependant un peu d'intelligibilité.
Différents documentaires ou extraits issus de reportages télévisés parsèment également cette interactivité :
DVD 1
« Pages cinéma » : interview de Jacques Demy sur Les Sept péchés capitaux (1min35)
Le 14 mars 1962, le réalisateur revient très rapidement sur son choix de porter à l'écran le segment de La Luxure parmi les autres péchés capitaux. Il dit s'être rappelé, ce qu'il croyait alors enfant, que la luxure avait un rapport avec le luxe.
L'univers de Jacques Demy, un film d'Agnès Varda (1h27)
Réalisé en 1993, ce documentaire ayant demandé deux années de tournage et produit par Ciné-Tamaris foisonne d'entretiens passés avec tous les comédiens, amis, techniciens ou compagnons de routes ayant côtoyé Jacques Demy. Comme le résume Agnès Varda « Après avoir fait un film de fiction sur l'enfance de Jacques (Jacquot de Nantes), mon intention a été de faire un documentaire - relativement objectif - sur lui, adulte et cinéaste. J'ai recueilli des témoignages et suscité des réactions. J'ai moi-même apporté des souvenirs et des documents sur lui mais j'ai souvent passé le relais à ses amis, à ses proches, aux acteurs et actrices qui ont travaillé avec lui, à des fans et à trois demoiselles qui ne l'ont pas connu ». Si nous devions vous donner un conseil, attendez de voir ou revoir l'intégralité des films de Jacques Demy pour en apprécier la juste valeur et surtout afin de garder le maximum de surprises vis-à-vis du fait que ce documentaire contient son lot de larges extraits des longs métrages disponibles.
Les clichés personnels confiés par Agnès Varda ainsi que l'enfance du cinéaste sont mis en parallèle avec des photos et des images inédites issues des tournages, dont une visite éclair de Jim Morrison et François Truffaut sur le tournage de Peau d'âne. Les entretiens s'entrecroisent comme les thèmes et les personnages du cinéma de Jacques Demy. Anouk Aimée n'a pas oublié Lola dont elle connaît encore toutes les répliques par cœur. Marc Michel (le personnage de Roland Cassard dans Lola et Les Parapluies de Cherbourg) est également présent. Evidemment, Jacques Demy apparaît par l'intermédiaire d'images d'archives et on note également les propos de Bernard Toublanc-Michel, Michel Legrand, Claude Berri, Catherine Deneuve, Françoise Fabian, Jacques Perrin, Gérard Vaugeois, Michel Colombier, Danielle Darrieux, Dominique Sanda, Michel Piccoli, Richard Berry, Nino Castelnuovo, Bertrand Tavernier, Jeanne Moreau, Claude Mann, Mathieu Demy et Rosalie Varda. Mais la grande surprise provient des propos d'Harrison Ford avec qui Jacques Demy devait tourner Model Shop en 1968. L'acteur américain se souvient des repérages faits avec le cinéaste dans quelques model shop de Los Angeles. On sent l'amertume du comédien qui avait été évincé par la production ordonnant à Jacques Demy d'oublier cet acteur qui n'avait aucun avenir dans le cinéma...
A l'instar de souvenirs qui reviennent inopinément en tête, l'ordre chronologique n'est pas respecté et on passe allègrement de Lola à Trois places pour le 26 en repassant par La Baie des anges en un clin d'œil.
DVD 2
« Cinéastes de notre temps » : Jacques Demy à propos de Lola (1min46)
Ce document diffusé à la télévision le 19 mai 1964 est bien trop court malheureusement ! Le réalisateur revient sur la chance que lui a donnée Georges de Beauregard, producteur attitré des films de la Nouvelle Vague. Les autres propos font redondance avec ceux tenus dans la rubrique « Mathieu Demy lit »...
« Chronique cinéma : Jacques Demy à propos de Model Shop » (5min54)
Après le tournage de Model Shop, le cinéaste répond aux questions d'un journaliste le 8 mai 1969. Heureux d'avoir tourné son premier film américain, Jacques Demy avoue être tombé amoureux de la Californie et voulait faire le film là-bas, simple et proche de la réalité. Pour le rôle joué par Gary Lockwood, il dit s'être inspiré de jeunes qu'il a rencontrés aux Etats-Unis qui refusaient la société moderne et cherchaient à retrouver la terre de leurs ancêtres afin d'accéder à une sagesse qui échappait alors à leurs parents. Il clôt cet entretien, une fois encore trop succinct, en parlant du retour du personnage de Lola dans Model Shop.
DVD 4
Extraits de « Il était une fois... Les Parapluies de Cherbourg » (11min08)
Ces aperçus sont constitués d'entretiens avec Jacques Demy ainsi que de passionnés et de proches tels qu'Agnès Varda, Michel Legrand, Rosalie Varda-Demy, Christophe Honoré, Gérard Vaugeois, Benjamin Stora, etc... Mis en valeur par des photos de différents tournages, ces entretiens illustrent la passion du cinéma de Jacques Demy de 1964 à 1976.
DVD 5
Les Demoiselles ont eu 25 ans, un film d'Agnès Varda (1h03)
Nous tenons là le plus beau, le plus précieux des suppléments disponibles dans ce coffret. Réalisé par Agnès Varda en 1992 à l'occasion du 25ème anniversaire du film, ce documentaire regorge de témoignages atypiques et cohérents avec l'univers de la réalisatrice. De retour à Rochefort, Agnès Varda va à la rencontre des petites gens qui ont été témoins du tournage en 1966, recueille les propos des figurants qui apparaissaient aux côtés de Gene Kelly lors de son grand numéro alors qu'ils n'étaient qu'enfants, se rend dans une école où le film a été projeté à des enfants.
Catherine Deneuve, Michel Legrand et Jacques Perrin, de retour à Rochefort pour l'occasion, évoquent le bonheur qui régnait sur le plateau, parlent de la ville en elle-même et assistent à l'inauguration d'une place Jacques Demy et d'une place Françoise Dorléac sous l'œil ému de sa sœur. Agnès Varda mixe les images tournées lors des prises de vue en 1966 avec celles de la cérémonie en 1992 où une grande projection du film est prévue sur la Place Colbert. Les archives de l'époque sont précieuses et s'avèrent de meilleure qualité que celles datant de 1992 plus granuleuses.
Si vous êtes admiratif du film de Jacques Demy, dirigez-vous immédiatement vers ce superbe documentaire distillant anecdotes variées, interviews et images exclusives de Jacques Demy dirigeant ses comédiens.
Enfin, il s'agit surtout de revoir les sœurs Dorléac répéter ensemble les chorégraphies, le playback tout en donnant quelques entretiens. Gene Kelly et Michel Piccoli apparaissent également grâce à des images d'archives. Le premier est en grande discussion avec Jacques Demy, tandis que le second nous livre ses impressions sur le tournage et nous dévoile les grands traits de son personnage Monsieur Dame. Les Demoiselles de Rochefort est devenu une véritable institution, une oeuvre indémodable et une fois terminé ce documentaire vous n'aurez qu'une envie, découvrir les lieux mythiques du tournage.
DVD 6
La totalité des suppléments réalisés par Agnès Varda pour la précédente édition DVD de Peau d'âne est reprise ici sur un seul et même disque.
Les chansons
Raccourcis menant directement aux chansons du film avec une option karaoké pour Les Conseils de la fée Lilas (1min46), La Recette du cake d'amour (2min45) et Le Rêve d'un prince (3min51).
Peau d'Ane raconté par les enfants (8min13)
Agnès Varda s'est rendue dans une école où était projeté le film de Jacques Demy afin d'y recueillir la réaction des jeunes spectateurs qui illustrent leurs propos par des dessins représentant les scènes qui les ont le plus marqués. Certains commentaires notamment sur la relation du père et de sa fille sont étonnants de justesse !
Mag Bodard, une productrice passionnée (3min51)
La célèbre productrice ayant débuté dans le métier avec Les Parapluies de Cherbourg et Le Bonheur d'Agnès Varda (1965), se souvient de sa troisième et dernière collaboration avec Jacques Demy pour le film Peau d'âne. Agée de 87 ans dont quarante passées dans le milieu du cinéma, elle explique que c'est en voyant Lola en 1962 qu'elle a eu envie de se lancer dans le métier.
Le Petit Peau d'âne illustré (10min56)
Le conte de Perrault était à la base écrit en vers. La version en prose, bien que demeurant la plus célèbre, n'a cependant pas été écrite par l'auteur de La Belle au Bois dormant et reste anonyme à ce jour. L'histoire de Peau d'âne est ici reprise et légendée à travers diverses illustrations ayant traversé les siècles.
La Princesse en chemise
Ce petit jeu (qui n'en est pas vraiment un) consiste à habiller la princesse avec les différentes robes qu'elle endosse au cours du film. Les plus petits apprécieront, les plus grands en profiteront pour faire une pause.
Peau de Bique de Claire Bretécher (2min35)
La célèbre créatrice des Frustrés et Agrippine propose sa version parodique du conte de Charles Perrault mise en parallèle avec les photos du film de Jacques Demy. La flèche de l'ancien authoring permettant de passer d'une page à l'autre apparaît toujours mais se révèle inutilisable ici puisque le défilement est automatique.
Peau d'âne et les penseurs (16min52)
Les psychanalystes Lucile Durrmeyer et Jean-Claude Polack, Liliane Picciola (professeur de littérature) et Camille Taboulay (auteur de Le Cinéma de Jacques Demy) échangent leurs interprétations sur le film de Jacques Demy en passant en revue les divers thèmes exploités et en s'attardant sur l'inceste, la dimension sexuelle du long métrage, le point de vue de l'enfant puis celui de l'adulte sur le film.
Peau d'âne d'Albert Capellani (14min45)
Cette version du conte datant de 1908 peut être vue en écoutant les commentaires des enfants réalisés au moment où ils découvraient le film.
DVD 7
Le journal du cinéma : Jacques Demy sur le tournage du « Joueur de flûte » (5min13)
Le 1er octobre 1971, Jacques Demy vient à peine de fignoler Le Joueur de flûte qu'il répond déjà aux questions d'un journaliste sur ce film. Le cinéaste exprime son désir d'offrir au public un conte plus réaliste que Peau d'âne et parle de ses recherches historiques effectuées pour la reconstitution du XIVème siècle. L'ensemble est plombé par de larges extraits du film.
DVD 8
Sur le tournage de Lady Oscar, Alain Coiffier raconte (6min51)
Le directeur de production commente diverses images des coulisses de Lady Oscar tournées en Super-8. Il rappelle que le film est adapté d'un manga. Des images aériennes nous dévoilent la construction des décors et la ville de Senlis. On y voit Jacques Demy, visiblement enjoué sur le tournage, révisant son scénario et s'entretenant avec ses comédiens en anglais. Ensuite, le tournage se déplace au Château de Versailles dont les maisons voisines ont été dépourvues de leurs antennes de télévision.
DVD 10
« Cinéma, Cinémas » : Jacques Demy sur le tournage (12min03)
Voici un formidable document datant du 6 octobre 1982 et montrant le réalisateur dirigeant ses comédiens sur le tournage d'Une chambre en ville auréolé d'images du tournage surprenantes et rarissimes. Le tout est illustré par des commentaires de Jacques Demy qui dit que son désir n'est pas de faire un film politique mais un opéra populaire. On le voit ensuite accompagné de Michel Colombier lors d'une session d'enregistrement.
DVD 11
« Alsace Soir » : Sur le tournage du film (3min57)
Diffusé le 5 juin 1985 sur France 3, ce reportage propose quelques images prises sur le plateau du film de Jacques Demy émaillé des propos de ce dernier ainsi que des comédiens Francis Huster et Laurent Malet.
DVD 12
« Jacques Demy ou l'arbre gémeau » (26min)
Il s'agit ici d'un petit documentaire de 1988 montrant Agnès Varda et Jacques Demy dans leur propriété de Noirmoutier où le cinéaste retrace tous ses films, le tout illustré des propos d'archives du metteur en scène et d'autres enregistrés pour ce segment. Jacques Demy parle de sa petite enfance à Nantes, de son inspiration, de ses courts-métrages et de toute sa filmographie avec de nombreuses photos et d'images des films correspondants. La caméra le suit dans une salle de montage de Boulogne Billancourt où le cinéaste met une touche finale à Trois places pour le 26.
« L'art en tête, portrait de Jacques Demy » (5min19)
Légèrement redondant avec le supplément précédent, ce court extrait d'une émission télévisée diffusée en 1987 propose de voir et de revoir Jacques Demy aborder sa petite enfance, l'ensemble de sa filmographie et notamment Trois places pour le 26.
Chaque DVD propose également la bande-annonce du film qu'il contient :
La Baie des anges (3min30), Les Parapluies de Cherbourg (2min44), Les Demoiselles de Rochefort (3min10), L'Evènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune (2min57), Une chambre en ville (2min16), Parking (2min20), Lola (48 secondes), Trois places pour le 26 (1min36), Peau d'âne (4min).
Vous trouverez enfin les affiches des films : La Baie des anges, Une chambre en ville, Le Joueur de flûte, L'Evènement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune, Parking, Les Parapluies de Cherbourg, Lady Oscar, Lola, Model Shop, Les Sept péchés capitaux, Les Demoiselles de Rochefort, Trois places pour le 26, Peau d'âne.
+ un CD Audio Michel Legrand / Jacques Demy, essais, maquettes, versions alternatives, séances de travail au piano et en studio d'enregistrement pour Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort, Peau d'âne, conçu par Stéphane Lerouge et comprenant une introduction de Michel Legrand.
+ un livret de textes et photos des films et des tournages.