Test DVD : Exilé

Exercice purement formel, Exilé réussit honorablement son portage sur galette numérique. Soutenus par une jolie définition, les choix artistiques du fidèle Cheng Siu Keung (une photographie aux dominances ambrées afin de se rapprocher du western spaghetti) sont retranscrits sans être exagérés (lire : ça n'est pas jaune pisseux comme Un Long dimanche de fiançailles) hormis lorsque la bande range l'appartement et s'apprête à partager le repas où le jaune écrase les autres couleurs, notamment le noir (cf. captures 1 & 2). On dénotera quelques fourmillements en basse lumière ainsi que sur la fusillade chez le médecin, mais dans l'ensemble la compression se fait plutôt discrète.

Exit la piste DTS ES proposée par Mega Star, seules trois pistes sonores sont proposées : deux pistes stéréophoniques cantonaise et française ainsi qu'une piste Dolby Digital 5.1 cantonaise. Des deux Stéréo, la piste française est plus ample que son homologue cantonnaise. Pour autant, toutes deux remplissent leur cahier des charges en disposant d'un mixage dosant parfaitement dialogues, effets sonores et musique. Notre préférence va bien entendu vers la piste 5.1 parfaitement équilibrée et spatialisée, notamment lors des gunfights (ça fuse dans tous les sens !).

Mis à part les bandes annonces des films de la collection Johnnie To (Election 1 & 2, Exilés, Sparrow et Filatures), nous n'avons droit qu'à une petite featurette de 12 minutes dans laquelle nous n'apprenons pas grand-chose, mis à part que les quatre de la bande sont copains comme cochons dans la vie, que Johnnie To improvisait au jour le jour, et que même si c'était dangereux les acteurs faisaient eux-mêmes leur propres cascades. Un module bien léger.