Ce n'est plus un scoop, Fox mise gros sur la haute définition et si la ligne éditoriale de leur Blu-Ray permet de découvrir leurs titres dans des conditions souvent spectaculaires, le DVD est mis sensiblement sur la touche. C'est un peu le cas de celui de L'Agence Tous Risques qui, sans aller jusqu'à être un produit mauvais, n'a pas bénéficié d'un traitement plus exaltant que cela. Chose un brin gênante puisque, film à grand spectacle oblige, on aurait aimé en prendre plein les yeux. L'encodage Mpeg 2 se montre souvent honorable (belle restitution des atmosphères chaudes et fraiches, colorimétrie respectée, noirs parfaits) mais piétine un peu sur les plans larges et aériens qui perdent soudainement du détail. Rien de grave mais de la part d'un disque peu chargé (pratiquement aucun bonus, des petites pistes sons), on aurait espéré une qualité d'image de meilleure tenue.
Le constat est un peu le même ici. Elle semble bien loin, l'époque où l'éditeur faisait du DVD un objet de collection prestigieux puisque l'on écope ici de deux petites pistes Dolby Digital 5.1 anglaise et française. Et puis c'est tout ! Pas de DTS (alors qu'il y avait clairement la place), format qui aurait été le bienvenu vu le propos du film et son mixage plutôt généreux mais tellement sous employé ici. Evidemment, en tendant l'oreille et en poussant le volume, on constate à quel point le travail sonore d'origine peut être virtuose (en particulier lors de l'évasion avec le gros avion et ses dégâts sur le tarmac), mais l'ensemble manque clairement de vie, de relief et d'énergie (les basses sont quasi-inexistantes) pour transcender la tenue divertissante du spectacle.
Côté bonus, c'est un peu light également puisque le seul supplément de poids réside dans le Commentaire audio de Joe Carnahan. Un petit happening qui semble très représentatif du film et du réalisateur : il est question d'un gros produit commercial avec ses atouts et ses dérives, mais conçu en pleine connaissance de cause - et le cinéaste le reconnait sans mal. Un peu comme Matthew Vaughn sur le commentaire de Kick-Ass, Carnahan pèse le pour et le contre avec sincérité mais non sans une certaine ironie, ne serait-ce que pour son regard sur la Censure. Parfois répétitif dans son décorticage (il ne cesse de pointer du doigt les erreurs de raccord), il livre le minimum syndical. On se dit juste que si une partie du casting avait pris part à l'exercice, le résultat aurait gagné en fun.
Le reste est plutôt anecdotique puisque l'on retrouve un petit montage des meilleures séquences du film illustré par la musique de la série, la bande-annonce ainsi que le clip de Sexion d'assaut.