Image :
7/20
Le master italien de Nous voulons les colonels a vieilli et les images d’archives et autres stock-shots parsemant le film sont évidemment marquées par un grain très appuyé ainsi que par une palette de couleurs très terne. Le film proprement dit a certes été remasterisé mais la copie demeure sombre et les teintes peu pimpantes. Autrement, l'image est suffisamment nette même si nous constatons divers troubles et fourmillements, les contrastes sont quant à eux assez solides, les gros plans précis et les plans fixes s’en sortent mieux vis à vis de la définition avec un piqué plus soigné.
Son :
7/20
Le film est proposé en version originale et en version française, remasterisées mais contenant encore quelques accrocs notamment pour la langue de Molière. Cette piste, au doublage épuisant, est marquée par un souffle continu et prend même parfois le dessus sur les dialogues rendant l’écoute presque inaudible (exemple à la 40ème minute). Réalisée en postsynchronisation, la version italienne est plus dynamique et naturelle mais quelques saturations inévitables se font entendre lors des multiples cris. En dehors de ces perturbations qui ont le don pour vriller le tympan, privilégiez ce mixage, plus percutant et homogène que la version française, qui de toute façon dénature le jeu subtil et génial d’Ugo Tognazzi.
Bonus :
7/20
Parlons cinéma : Mario Monicelli (48"54min)
Réalisée dans les années 90, cette interview de Mario Monicelli menée par Carlo Lizzani (réalisateur, scénariste, acteur et producteur) est absolument passionnante et indispensable pour tous les amoureux du cinéma italien. Le metteur en scène disparu fin 2010 évoque sa découverte du cinéma (les comédies de Buster Keaton et de Charles Chaplin) puis son désir précoce de faire partie de ce milieu, "qu’importe le métier pourvu qu’il touche à cet art" dit-il. Ensuite, Mario Monicelli s’exprime sur ses débuts en tant que scénariste et assistant, sur le côté accessoire de la musique dans un film ("seules les images devraient compter"), sur l’évolution du cinéma en 50 ans ("un art qui n’a cessé de se corrompre"), le travail avec les producteurs, et bien évidemment sur la comédie italienne ainsi que sur quelques uns des plus grands films de sa carrière (Le Pigeon), sa collaboration avec les plus grands comédiens (Vittorio Gassman, Monica Vitti, Alberto Sordi). Dommage cependant que Nous voulons les colonels ne soit pas mentionné.
L'interactivité se clôt sur quelques bandes-annonces ainsi que des notes de production.
Réalisée dans les années 90, cette interview de Mario Monicelli menée par Carlo Lizzani (réalisateur, scénariste, acteur et producteur) est absolument passionnante et indispensable pour tous les amoureux du cinéma italien. Le metteur en scène disparu fin 2010 évoque sa découverte du cinéma (les comédies de Buster Keaton et de Charles Chaplin) puis son désir précoce de faire partie de ce milieu, "qu’importe le métier pourvu qu’il touche à cet art" dit-il. Ensuite, Mario Monicelli s’exprime sur ses débuts en tant que scénariste et assistant, sur le côté accessoire de la musique dans un film ("seules les images devraient compter"), sur l’évolution du cinéma en 50 ans ("un art qui n’a cessé de se corrompre"), le travail avec les producteurs, et bien évidemment sur la comédie italienne ainsi que sur quelques uns des plus grands films de sa carrière (Le Pigeon), sa collaboration avec les plus grands comédiens (Vittorio Gassman, Monica Vitti, Alberto Sordi). Dommage cependant que Nous voulons les colonels ne soit pas mentionné.
L'interactivité se clôt sur quelques bandes-annonces ainsi que des notes de production.