Image :
6/20
A l'aide de sa petite caméra numérique, Lou Ye est parvenu à tourner une grande partie de son film de manière rapide et clandestine. L'image est donc caractéristique de ces conditions de tournage avec une granulation très appuyée dans les scènes nocturnes mais présente un très joli rendu, quoique lisse sur les séquences diurnes. Si le master ne manque pas de clarté, les scènes en basse lumière sont évidemment très altérées et il est parfois nécessaire de bien écarquiller les yeux pour voir ce qui se déroule à l'écran. Tous les problèmes de mise au point avec troubles divers et saturation médiocre des couleurs sont de ce fait inhérents aux circonstances de la réalisation du film mais ne posent pas véritablement de problèmes majeurs au visionnage. Les couleurs demeurent quant à elles assez froides et naturelles.
Son :
8/20
En stéréo ou en Dolby Digital 5.1, la version française se montre pour une fois supérieure en terme de vigueur par rapport à la version originale, nettement plus en retrait. Malgré cela, cette dernière se trouve plus en accord avec le caractère intimiste du film mais les dialogues demeurent timides sur l'enceinte centrale. Néanmoins, la spatialisation de ces deux versions est très réussie, laissant une large place aux éléments naturels, notamment le vent et la pluie dans la première partie, et l'immersion est finalement très plaisante. Quelques basses vrombissantes sont également de la partie durant les scènes de boîte de nuit ou se déroulant à la manufacture, sans pour autant faire de l'esbroufe. Malgré des dialogues moins percutants et des effets surround amoindris, la version originale s'impose par sa douceur et une meilleure homogénéité. Les stéréo s'avèrent quant à elles ardentes avec une fois de plus une ascendance frappante de la version française sur la version originale.
Bonus :
1/20
L'éditeur ne dispose que de la bande-annonce (1min24)...