La photo mixe les gammes froides dominées par les tons gris-bleus de l'hôpital, avec les couleurs plus chaleureuses qui caractérisent la deuxième partie du film, également plus lumineuse. Notons aussi les quelques bribes de souvenirs des personnages marqués par des teintes désaturées du plus bel effet. Si nous dénotons divers déséquilibres de la compression, le master de Question de coeur flatte la rétine avec un piqué joliment ciselé qui restitue parfaitement les détails sur les gros plans.
La Dolby Digital 5.1 n'apporte pas grand-chose à un film comme Question de coeur mais crée un léger environnement sonore, perceptible tout du long comme les bruits de la chambre stérile ou sur les séquences en extérieur. Le principal de l'action demeure focalisé sur les frontales, délivrant avec punch les dialogues sur la centrale et quelques effets annexes sur la balance gauche-droite. L'éditeur adjoint également deux stéréo, de fort bon acabit et de qualité technique équivalente, les dialogues étant particulièrement ardents (en italien comme en français) et la musique bien mise en avant.
Making of (15min16)
En un peu plus d'un quart d'heure, ce petit documentaire donne la parole à l'ensemble des comédiens, à la réalisatrice ainsi qu'au chef opérateur, le tout saupoudré d'images du tournage mises en parallèle avec les images du film correspondantes, pour obtenir au final un making of sympathique et suffisant.
Scènes coupées (5min45)
On s'étonnait de voir dans le segment précédent, les images de tournage montrant des séquences que nous n'avions pas vu dans le film. La réponse se trouve ici avec ces quatre petites scènes coupées dont une en version étendue. Si l'intérêt de ces séquences est relatif, elles n'en demeurent pas moins réussies, notamment la séquence où la famille aperçoit Angelo s'éloigner sur le pont, les laissant tous sans explications alors que Rossana est prise de contractions.
Bêtisier (12min24)
Voici un titre qui laissait présager autre chose ! Sous cette appellation se dissimule en réalité quelques plans séquences, où la réalisatrice laisse le temps à ses comédiens de se concentrer et de se donner la réplique sans couper toutes les deux secondes pour un changement de plan. Evidemment, cela se termine toujours pas un petit mot amusant ou un bafouillage qui fait rire l'équipe, d'où probablement ce titre de bêtisier, mais au final il n'y a pas vraiment de raison de rire aux éclats.