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Test DVD : Réincarnation

Le 22/04/2008 à 19:08
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Test DVD Réincarnation Réincarnation arrive dans nos bacs le 6 mai 2008 sous la bannière HK Vidéo. Une fois de plus, l'éditeur soigne la qualité technique de son produit, proposant notamment un 5.1 japonais impressionnant, tout en offrant une galerie conséquente de bonus. Test DVD complet ci-dessous.





Image : 8/20

Réalisé au format 1.85 à partir d'un master d'une propreté exemplaire, le transfert est d'excellente facture. En plus de bénéficier d'une définition précise, l'image restitue avec fidélité les variations de textures censées traduire les changements de support. En outre, la palette colorimétrique offre un rendu extrêmement harmonieux, notamment lors du final où les nuances de vert et de marron sont tout simplement splendides. La gestion réussie des contrastes participe elle aussi pleinement à recréer l'ambiance visuelle du film grâce à des noirs joliment appuyés venant accentuer la profondeur de champ. Des zones d'ombres parfois contrebalancées par des lumières très vives, pour un résultat aussi esthétique qu'angoissant. On relèvera la présence de quelques artefacts de compression ça et là mais rien qui ne vienne entraver le plaisir visuel. Du beau travail.



Réincarnation


Réincarnation

 

Réincarnation


Son : 9/20

Point de DTS sur ce DVD, certes, mais les deux DD 5.1 proposés s'avèrent tellement efficaces qu'il n'y a aucun regret à avoir. Qu'il s'agisse de la piste française ou japonaise, elles bénéficient de la même puissance et de la même pureté sonore, en plus d'un mixage faisant parfaitement ressortir les voix sur l'enceinte centrale. Notre préférence ira cependant vers la version japonaise, non seulement pour des raisons artistiques évidentes (cela dit, le doublage français tient largement la route), mais aussi parce que l'atmosphère y est rendue de manière encore plus sophistiquée grâce à une meilleure spatialisation. En effet, bien que d'excellente facture, le 5.1 français se focalise un peu trop sur les avants, là où le japonais mise sur tous les canaux avec davantage d'audace. Qu'il s'agisse de la musique rétro et inquiétante de Kenji Kawaï, des sons ambiants diffus ou des bruitages secs qui surgissent de manière glaçante, l'utilisation des arrières apporte à la piste japonaise une ampleur supérieure et crée une sensation d'enveloppement jubilatoire. On le constate notamment dans la scène où la jeune fille fait face à une horde de zombies dans l'hôtel et où même la basse est discrètement employée pour accentuer le malaise et la tension. Une piste japonaise immersive qui fait son petit effet et qui permet de profiter du film dans des conditions optimum.


Réincarnation


Bonus : 7/20

Réincarnation


Making of (57mns37)

Ce documentaire d'une durée conséquente s'apparente à une sorte de journal de bord centré sur le tournage uniquement. Il n'aborde pas la préparation du film ni la post-production. Différents aspects sont abordés et le résultat se révèle en fin de compte plutôt plaisant, ne serait-ce que par l'absence de ton promotionnel. Les images de tournage sont présentées brut de pomme, sans fioriture, si ce n'est lorsque la chanson du générique se déclenche à deux ou trois reprises. Elles sont entrecoupées d'extraits d'entretiens avec le réalisateur qui compare notamment les conditions et le contexte dans lesquels il tourne Réincarnation avec celles dans lesquels il a fait Ju-On. Au passage, il avoue être bien content de revenir vers un film et des méthodes japonaises, après son expérience américaine. Petit détail amusant de ce documentaire : la confusion induite par le sujet même du film qui, comme on le sait, met justement en scène un tournage. Par conséquent, il arrive dans ce making of que l'on ne sache plus s'il s'agit de prises réelles ou fictives.


 

Réincarnation

 

Interviews (22mns environ)

Ce module nous propose une galerie d'interviews du réalisateur Takashi Shimizu et des acteurs Yûka, Kippei Shiina, Karina et Marika Matsumoto. Une galerie d'entretiens dont on retiendra surtout ceux de Takashi Shimizu, de Kippei Shiina et Yûka.

 

En plus d'apporter un réel contenu, Takashi Shimizu (9mns06) fait preuve d'une franchise appréciable dans ses réponses - une qualité qui revient d'ailleurs souvent dans les commentaires que ses acteurs font à son sujet. Le cinéaste revient sur le rapport que l'on peut voir entre les thématiques de Ju-on et celles de Réincarnation, qu'il semble concevoir comme une sorte de prolongement de la saga. Concernant les scènes effrayantes, il avoue sans détour qu'il s'agissait d'un passage obligé en raison des attentes suscitées par ses films précédents, mais qu'il a tenté de les mettre en scène de manière différente. Sur les acteurs, Shimizu répond avec honnêteté sur la perception qu'il avait de chacun avant le tournage, qu'il s'agisse des jeunes actrices, alors toutes débutantes, ou de Kippei Shiina, acteur confirmé (vu aussi dans Shinobi). Il parle aussi des problèmes d'organisation liés à la complexité du scénario. Il faut dire que celui-ci avait de quoi embrouiller les esprits, entre la présence de deux équipes de tournage (celle du film et celle du film dans le film) et la gestion des réincarnations des uns et des autres. Enfin, le réalisateur revient sur son expérience hollywoodienne - il n'avait alors tourné que le premier The Grudge - et sur les quelques frictions entre les équipes d'origines différentes.


Réincarnation

 

La parole est ensuite donnée aux acteurs. Marika Matsumoto (2mns12) ouvre le bal en parlant de la scène de la bibliothèque mais aussi du sens de l'humour de Takashi Shimizu qui semble aimer piquer au vif ses collaborateurs. Vient ensuite une interview très intéressante de Kippei Shiina qui, après avoir cité les derniers films d'horreur qu'il a vus ou revus, revient sur son expérience de « réalisateur virtuel » dans ce film, en tant qu'interprète de Matsumura. Il décrit la manière dont il a tenté de s'inspirer de Takashi Shimizu pour composer son personnage en imitant par exemple les attitudes et la gestuelle du cinéaste, livrant au passage son analyse de la manière dont ce dernier construit son univers. Peu de temps est accordé à l'actrice Karina (1mn26) qui a tout juste le loisir de résumer les enjeux de son personnage et de parler brièvement de Takashi Shimizu.


Réincarnation

 

Enfin, l'interview la plus drôle s'avère être celle de de Yûka (9mns19), Nagisa Sugiura dans le film. Cet entretien se déroule en deux temps : une partie assez courte réalisée sur le tournage et une autre en conférence de presse. Dans les deux cas, l'actrice fait preuve d'une grande spontanéité et n'hésite pas à agrémenter ses réponses d'anecdotes de tournage et de réflexions personnelles. Sur la question de la réincarnation, elle déclare sans détour ses convictions et va jusqu'à avouer qu'elle aimerait se réincarner en homme ! Yûka semble aussi apprécier les films d'horreur et se montre intarissable dès lors qu'il s'agit de raconter tout un tas de phénomènes potentiellement surnaturels qui se sont déroulés autour d'elle.


 

Réincarnation


Scènes coupées (26mns environ)

Ce module offre une quantité assez exceptionnelle de scènes supplémentaires. Parmi les plus intéressantes, la première, Chisato et Yuya, dure rien moins que 7 minutes et montre l'épouse du tueur confier ses inquiétudes à un médecin, tandis que les enfants jouent ensemble. La séquence s'achève par l'agression par le professeur de son épouse et de la gouvernante, un moment dont seuls certains extraits ont été utilisés dans le film. Un choix que l'on approuve sans hésiter puisqu'il permet d'entretenir le mystère sur le bonhomme.

Nous passerons vite sur Première Vision, L'Hôtel et Vision de Fille, qui n'apportent que peu de choses. Le Fantôme des Toilettes montre en revanche la disparition d'un collégien, un moment sympathique mais qui risquait sans doute de donner l'impression que le film s'éparpille dans des sous-intrigues accessoires. Ensuite, c'est parti pour quelques « zutto issho daiyo » avec Dans l'Autocar, A la recherche de Nagisa, Toujours ensemble et On sera toujours ensemble. Quant à la scène intitulée Visions et fantômes, elle ne fait que rallonger légèrement le dialogue entre Marika Matsumoto, Karina et Shun Oguri. Face à la Rescapée et Le Film sont quant à elles des versions longues de séquences déjà présentes dans le montage final.


 

Réincarnation

 

Autre scène coupée intéressante, Rattrapée par le passée s'étale sur une durée de plus de 5 minutes et développe un peu plus la fuite de Nagisa Sugiura ainsi que la vidéo regardée par le manager (Tetta Sugimoto). On y aperçoit non seulement davantage les zombies et la poupée (qui marche ici, alors que dans le montage final elle ne bouge réellement par elle-même que dans le face-à-face final), mais aussi furtivement les deux zombies enfants dans la vidéo. Enfin, Folie ajoute quelques images heureuse de la famille du tueur avant la série de meurtres.

De toutes ces scènes coupées, il ressort que Takashi Shimizu a bien fait le tri entre tous les passages censés provoquer la frayeur mais aussi qu'il a voulu en dévoiler un minimum sur l'assassin.

 

Sur le premier disque, on trouvera aussi la bande annonce cinéma du film (1mn21) ainsi que des bandes annonces de titres sortis chez l'éditeur.


Reincarnation
Reincarnation
Sortie : 6 Mai 2008
Éditeur : Metropolitan Filmexport

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Un petit film d'horreur efficace et malin qui confirme que Takashi Shimizu a plus d'un tour dans son sac

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