A l'heure où les studios privilégient les Blu-Ray en se focalisant sur le rendu des copies HD, Universal livre avec Robin des bois un DVD standard d'une excellente facture. On peut oser la provocation en affirmant qu'inséré dans un lecteur permettant de l'upscaller en 1080p, le disque est plus agréable à suivre que le précédent Blu-Ray de Gladiator (du même réalisateur et du même éditeur). Calant les bonus sur un second disque et se limitant à deux pistes sonores Dolby Digital 5.1, le DVD s'autorise une compression assez souple, endossant sans difficulté les 2h30 du film. L'encodage Mpeg2 se montre particulièrement solide et surmonte sans problème une copie lorgnant parfois vers le sombre et ses décors en forêt, fourmillants de détails. Les noirs et contrastes sont agréablement pleins, parvenant à se détacher d'une photographie un peu orangée, alors que les couleurs s'accrochent rarement. Un beau disque.
En VO comme en VF, le film de Ridley Scott dispose d'un mixage assez riche, bénéficiant surtout d'un relief assez étonnant de la part des trois canaux avant. C'est d'ailleurs la balance stéréo qui offre toute son ampleur au spectacle, soutenu par une certaine clarté. Voilà qui compense un peu la timidité des canaux surrounds, beaucoup trop discrets pour un tel film. Bien évidemment, le format DVD limite quelques possibilités et l'on regrette également de ne pas y trouver des basses trop profondes, mais c'est une honnête démonstration sonore que nous trouvons ici.
Dressez-vous Sans relâche (62min42) est le bonus principal de cette édition, proposée sur le second DVD. Bien évidemment, on est plutôt loin des documentaires massifs alloués aux autres films de Ridley Scott, comme Alien, Gladiator, Blade Runner ou Kingdom Of Heaven, mais même si le propos contourne tout discours négatif, on n'est pas pour autant dans une manœuvre commerciale. Tout ce que l'on souhaite savoir sur la conception (au moins technique) de Robin des bois nous y est révélé. Qu'il s'agisse de la pré-production, de la conception artistique des décors, des costumes ou des nombreux accessoires, comme du tournage en lui-même, révélant un maximum de séquences conçues "en réel" mais également une implication importante de Russel Crowe, tant physique que dans la motivation générale des troupes. Traditionnel documentaire en trois axes, c'est tout naturellement que la dernière partie se focalise sur la post-production, le montage, et l'enregistrement de la musique. Un making of très classique, certes, mais qui ouvre les portes du film à ses fans.
Un peu courte, finalement, l'interactivité proposera, en plus des Archives Marketing (7min16) cumulant toutes les bandes annonces, une série de Scènes coupées (13min18) que l'on retrouve étrangement sur le premier disque mais également sur le second. Présentées et commentées par le monteur du film, Pietro Scalia, ces dernières on été exclues du montage salles, comme de la version longue, pour des raisons de rythme de répétitions et de bavardages sans grande utilité. D'autant plus qu'elles retardaient beaucoup trop la rencontre entre Robin et Marianne.