Image :
8/20
Ce nouveau master restauré HD de Carnage (Prime Cut) s'impose comme une grande réussite technique à ajouter au palmarès de l'éditeur. En effet, en dépit de quelques petites poussières subsistantes et de sensibles flous intempestifs, l'image bénéficie d'un traitement de faveur qui participe grandement à la (re)découverte du film de Michael Ritchie. Le cadre large offre une profondeur de champ très plaisante surtout sur les champs de blé à perte de vue, le piqué est acéré, les contrastes sont soignés, la compression soutient avec brio les séquences tournées caméra à l'épaule et les balayages violents de la caméra. Si les noirs manquent parfois de stabilité, la colorimétrie retrouve un éclat et une chaleur bienvenus, et le film n'accuse pas ses (presque) 40 années. Les gros plans sont souvent épatants, les détails abondent et le grain est plutôt limité. C'est beau, c'est carré, et la définition est aussi élégante qu'épatante.
Son :
8/20
A première vue, la présence d'une piste anglaise Dolby Digital 5.1 peut laisser perplexe pour un film datant de 1972. Et puis finalement, cette alternative acoustique offre un nouvel écrin au superbe score composé par l'un des maîtres de la musique de film, Lalo Schifrin. Grâce à cet encodage, les basses jouissent d'une nouvelle ampleur, les notes de saxophones sont stupéfiantes, et si la spatialisation n'est essentiellement que musicale, elle a au moins le mérite d'offrir au spectateur un confort phonique indéniable. Si les effets sonores sont finalement rares sur les latérales, quelques petites ambiances parviennent à percer comme les scènes de foule (dans un bar, à la foire) tout comme l'orage annonciateur du carnage éponyme à venir à 1h05. N'oublions pas la balance frontale dynamique, d'une pureté et d'une fluidité absolues, bien que les dialogues manquent un peu de punch sur la centrale. Que les puristes soient tout de même rassurés, la version originale, tout comme la piste française sont disponibles en Dolby Digital 2.0. La version française profite d'un excellent doublage (Francis Lax prête sa célèbre voix à Gene Hackman et André Valmy double Lee Marvin) mais l'ensemble demeure trop couvert, moins ardent et ce sans aucune commune mesure concernant la délivrance du thème musical. La stéréo anglaise est tout aussi éclatante que son homologue 5.1 et s'avère beaucoup plus riche en terme d'effets que la piste française, axée principalement sur les dialogues par ailleurs quelque peu grinçants.
Bonus :
5/20
A la croisée des chemins (23min24)
Le cinéphile professionnel Jean-Pierre Dionnet et le cinéaste Frédéric Schoendoerffer (Scènes de crimes, Agents secrets, Truands) se rencontrent dans la grande salle du Nouveau Latina à Paris pour échanger leurs impressions sur Prime Cut, sur ses qualités mais aussi sur ses défauts. Le réalisateur avoue avoir découvert le film pour l'occasion et se penche surtout sur l'aspect technique et graphique du film (il n'hésite d'ailleurs pas à qualifier certaines séquences proches du nanar) de Michael Ritchie tandis que Jean-Pierre Dionnet replace brièvement Prime Cut dans la carrière du metteur en scène américain. Tous deux discutent sur le côté baroque du film, son extravagance, sur le casting, et même si les propos ont parfois tendance à tourner en rond, cette conversation spontanée se suit sans déplaisir même si finalement nous n'en apprenons que très peu sur la conception de Prime Cut.
L'interactivité du DVD de Carnage (Prime Cut) se clôt sur la bande-annonce (2min34).
Le cinéphile professionnel Jean-Pierre Dionnet et le cinéaste Frédéric Schoendoerffer (Scènes de crimes, Agents secrets, Truands) se rencontrent dans la grande salle du Nouveau Latina à Paris pour échanger leurs impressions sur Prime Cut, sur ses qualités mais aussi sur ses défauts. Le réalisateur avoue avoir découvert le film pour l'occasion et se penche surtout sur l'aspect technique et graphique du film (il n'hésite d'ailleurs pas à qualifier certaines séquences proches du nanar) de Michael Ritchie tandis que Jean-Pierre Dionnet replace brièvement Prime Cut dans la carrière du metteur en scène américain. Tous deux discutent sur le côté baroque du film, son extravagance, sur le casting, et même si les propos ont parfois tendance à tourner en rond, cette conversation spontanée se suit sans déplaisir même si finalement nous n'en apprenons que très peu sur la conception de Prime Cut.
L'interactivité du DVD de Carnage (Prime Cut) se clôt sur la bande-annonce (2min34).