Comme l'indique le pré-générique, ce nouveau master du Manteau est issu d'une restauration récente effectuée entre autre par Il Museo Nazionale del Cinema de Turin. Le film d'Alberto Lattuada date de 1952 et malgré le soin apporté au nettoyage de la copie, l'image demeure parfois marquée par l'usure et les affres du temps surtout au début du film avec un générique instable. Les contrastes sont tout d'abord légers, la clarté a tendance à dénaturer le piqué et la définition est passable. Toutefois, le master trouve un équilibre plutôt agréable, les noirs se raffermissent progressivement, les gros plans sont plus précis, les clairs-obscurs plus concis et le lifting numérique indéniable. En dépit de certains décrochements sur les fondus enchaînés, les conditions de visionnage sont soignées et amplement suffisantes pour redécouvrir Le Manteau, chef d'œuvre d'Alberto Lattuada.
Le Manteau au fil du temps (25min52)
La cinéaste Annarita Zambrano (qui reste hors-champ) s'entretien ici avec le critique de cinéma Paolo Mereghetti sur l'adaptation de la nouvelle de Nicolas Gogol qui était l'un des auteurs préférés du cinéaste Alberto Lattuada (1914-2005). Dans cette interview très vive, spontanée et dense, notre interlocuteur se penche longuement et de manière passionnante sur la transposition de l'histoire de Saint-Pétersbourg à Pavie (Lombardie), sur la thématique du film, la singularité du traitement oscillant entre le néoréalisme et le fantastique, l'écriture du scénario, le casting, ainsi et surtout sur la mise en scène. Paolo Mereghetti replace Le Manteau dans son contexte historique et cinématographique, de manière concise, pertinente et brillante.
Scènes alternatives (23min37)
Il est rare de pouvoir visionner des scènes alternatives pour un film des années 50 mais il faut bien l'avouer, nous ne voyons guère de différences avec les séquences finalement gardées. Cette succession de rushes du tournage du Manteau non conservées dans le montage final et uniquement disponibles en version muette apparaissent surtout comme une curiosité. Une juxtaposition des scènes gardées avec les séquences alternatives aurait été plus judicieux.