All I desire
Le 06/10/2007 à 07:59Par Sabrina Piazzi
All I desire est un film de transition dans l'œuvre hollywoodienne de Douglas Sirk. Réalisé juste après les comédies populaires qui ont fait de lui un réalisateur sur qui les studios pouvaient compter, le cinéaste allemand souhaite se tourner vers de nouveaux horizons et aborder un nouveau genre. A l'instar de Qui donc a vu ma belle ?, Sirk aborde la vie d'une famille provinciale dont la mère a abandonné le foyer afin de se consacrer à sa carrière d'actrice. Après des années de déconvenues, elle décide de revenir vers ceux qu'elle a délaissés. Cette fois, la comédie laisse place au mélodrame.
All I desire est un beau film, certes loin d'être aussi transcendant que ceux qui suivront, mais qui pose tous les jalons repris puis aiguisés ultérieurement dans Tout ce que le ciel permet et Mirage dans la vie, comme le rêve, les désillusions et le rapport ville et province dans les Etats-Unis des années 50. Une critique de la classe moyenne américaine, thème fondateur de l'œuvre entière de Douglas Sirk et qui fera de lui le maître du mélodrame. Barbara Stanwyck y est poignante et admirablement épaulée par Richard Carlson. On note tout de même quelques effets trop accentués comme le second rôle caricatural de Dutch incarné par Lyle Bettger.
Juste après All I desire, Douglas Sirk enchaîne avec un western, Taza, fils de Cochise avant de réaliser l'un de ses plus beaux films, Le Secret Magnifique.