Casanegra
Le 21/10/2009 à 08:02Par Sabrina Piazzi
Véritable phénomène de société au Maroc où il a attiré plus de 500 000 spectateurs lors de sa sortie, Casanegra, par sa violence graphique et ses cadres alambiqués, apporte du sang neuf au cinéma marocain où il est déjà considéré comme un film culte. Le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari s'inspire visuellement du cinéma américain (De Palma, Scorsese, Tarantino) pour y évoquer les problèmes sociaux de son pays à travers le portrait de deux jeunes hommes passant d'arnaque en arnaque et rêvant de sortir de la rue. Pourtant, si les comédiens Anas El Baz et Omar Lotfi campent des personnages attachants, certaines séquences n'échappent pas à la caricature (le beau-père alcoolique, le mafieux en jogging) et la violence paraît souvent exacerbée. Après une heure pourtant prometteuse mise en valeur par une superbe photo, la deuxième partie du film devient aussi horripilante qu'interminable. Le spectateur commence alors à se désintéresser complètement de l'histoire qui sombre sous de maladroits effets de caméras et surtout une réalisation bourrée de tics qui a finalement raison de notre patience.