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La Blonde aux seins nus

Le 22/07/2010 à 07:15
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Notre avis
4 10 Après avoir exploré le côté sombre dans Un Crime et Ginostra (qui ont essuyé des échecs au box-office), Manuel Pradal revient à la légèreté et l'insouciance de son premier long-métrage, Marie Baie des Anges, dans lequel on découvrait une inconnue qui a bien grandi depuis : Vahina Giocante. La belle est une nouvelle fois sublimée par un cinéaste qui la filme comme personne, mais l'on se perd rapidement devant ce river movie sans véritable enjeu.
Découvrez ci-dessous la critique du film La Blonde aux seins nus


Critique La Blonde aux seins nus
Critique La Blonde aux seins nus


S'ils s'étaient rapidement croisés sur Secret Défense, dans lequel ils n'avaient que très peu de scènes en commun, Vahina Giocante et Nicolas Duvauchelle sont aujourd'hui au coeur de La Blonde aux seins nus - un titre racoleur mais dont la référence n'échappera pas aux connaisseurs, puisqu'il s'agit du nom d'un célèbre tableau de Manet...

Critique Critique La Blonde aux seins nus
Ainsi, comme dans le premier film de Manuel Pradal, les héros sont des petites canailles, qui voguent la galère sur les rives de Paris, capitaines écorchés vifs d'une péniche, abandonnés par leur père, orphelins de mère, qui se trouvent une drôle de famille en rencontrant Vahina Giocante, fille de marchand d'art elle aussi délaissée par son père... Une jeune femme que les frérots kidnappent après avoir volé le tableau de Manet au Musée d'Orsay (!) ; un vol réalisé avec une facilité déconcertante, car finalement là n'est pas le propos du film. Ni le vol, ni la « cavale », ni la revente du tableau. En réalité, La Blonde aux seins nus est un river movie, un road trip sur l'eau qui suit le rythme tranquille du fleuve... Loin d'un polar, loin d'un drame romantique, loin d'une histoire de famille et de fraternité, le film peine finalement à trouver son genre : une sorte de pause intemporelle dans le fil de la vie, une parenthèse sans but précis, dans lequel on suit l'existence de ce trio improbable totalement détaché des obligations de la réalité. Et c'est finalement ce qui finit par pêcher. A trop vouloir faire de ses personnages des Tom Sawyer à la dérive, Manuel Pradal nous laisse pantois sur le bord de la berge. Faute d'enjeu véritable, les incohérences du scénario se succèdent à tire-larigot, un scénario également plombé par certaines répliques qui tombent véritablement à plat. C'est ainsi que le rythme du film s'étiole au fil des arrêts de la péniche... D'autant que la mise en scène n'arrive pas à rattraper le reste ; on peine véritablement à se détacher d'un gentil téléfilm un peu plan-plan du service public.

Reste la sensualité indéniable des scènes de Vahina Giocante et Nicolas Duvauchelle, lui, dans l'éternel rôle du bad boy au coeur tendre, elle en fille mi-fofolle mi-fatale. Quelques séquences qui feront honneur au titre du film !

Critique Critique La Blonde aux seins nus

 

Malgré cela, dans ces tableaux aux allures impressionnistes, dans ce Paris de carte postale et ces berges chères à Renoir, on dérive, doucement mais sûrement, faute de péripéties, faute de pourvoir croire à cette histoire abracabrante et de s'attacher à ces personnages si éloignés de la réalité.

 

Première publication : 09/07/2010






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