La ligne droite

On aurait très sincèrement voulu aimer La ligne droite. Parce que le sujet était beau. Parce que les œuvres de Régis Warnier (Pars vite et reviens tard) contiennent toujours quelque chose d'intéressant à découvrir. Et enfin, parce que les films français sur le sport, plus encore sur l'athlétisme, et deux fois plus encore sur l'handisport, sont suffisamment rares pour être défendus. Hélas, La ligne droite déçoit. Plombée par des dialogues insipides et une mise en scène trop en retrait, cette histoire d'amitié entre un athlète aveugle et une ex-taularde tombe à plat, après avoir longtemps tourné en rond (ce qui paraitrait presque logique compte tenu du sujet). La faute essentiellement à un script consensuel et bien trop fade pour vraiment attirer la sympathie sur ses personnages. Et si La ligne droite se montre plus inspiré et haletant dans son final que dans le reste du métrage, le top-départ avait hélas été donné depuis trop longtemps pour que le film puisse rattraper son retard. Bilan de la course : La ligne droite est resté bloqué dans les "starts" et a fatalement loupé toute chance de médaille.