Ce Blu-ray de La Ligne droite ne brille pas de mille feux mais parvient à s’imposer grâce à sa belle luminosité. L’apport HD n’est cependant guère probant, les couleurs manquent de profondeur et les séquences sombres de détails. Si la clarté est de mise, le relief est tout aussi appréciable en dépit d’un léger grain constatable sur quelques aplats de couleurs. Le piqué n’est pas aussi ciselé qu’espéré et les volontés artistiques du talentueux chef opérateur Laurent Dailland (Welcome, Le Concert) ne trouvent pas véritablement l’occasion de briller. Le ciel demeure d’un blanc terne, et les partis-pris esthétiques semblent provenir tout droit d’un téléfilm banal. Heureusement, l’ensemble se consolide sur les plans rapprochés, les traits des visages sont plus nets et précis, et les noirs sont relativement fermes. La qualité est certes évidente mais nous étions en droit d’attendre une définition plus pointue.
En dehors de la musique philharmonique signée par le compositeur anglais Patrick Doyle (Harry Potter et la coupe de feu, Thor), les latérales de la piste DTS HD Master Audio 5.1 n’offrent que des effets surround plutôt limités mais la partition demeure très présente tout du long pour créer une spatialisation continue. Quelques ambiances naturelles se détachent du lot, tout comme les dialogues solidement plantés sur l’enceinte centrale, et le spectateur est paisiblement mais certainement plongé dans l’action du film. En revanche, l’essentiel des séquences intérieures est évidemment axé sur les frontales, pour le moins dynamiques et fermes. Quelques basses parviennent à s’immiscer au cours de quelques scènes notamment durant les courses et le Meeting Areva. L’éditeur joint également une HD Master Audio stéréo de fort bon acabit et même suffisante tant elle parvient à créer un semblant d’immersion pendant 1h30. Evidemment, nous ne sommes pas non plus surpris de trouver une piste Audiodescription 2.0 ainsi que des sous-titres pour sourds et malentendants.
Commentaire audio du réalisateur Régis Wargnier
A défaut d’être réellement enrichissant, le cinéaste demeure sympathique et revoir le film en sa compagnie n’est pas déplaisant. Débutant son commentaire sans crier gare, Régis Wargnier passe le commentaire à parler de la musique du film, d’athlétisme ainsi que de la préparation et le travail de ses comédiens, sans pour autant approfondir ses idées qu’il enfile un peu rapidement comme les perles sur un collier. Certes, le réalisateur parle beaucoup de la simplicité de l’histoire et de son traitement, mais nous ne retenons finalement que peu d’éléments au bout de cette heure et demie.
La Ligne droite, le making of (31min14)
C’est ici qu’il faudra vous diriger pour en savoir plus sur le tournage du film proprement dit à travers des images des prises de vue, des entretiens avec le réalisateur, les comédiens (racontant en gros toute l’histoire du film), les entraîneurs et le conseiller Aladji Ba, athlète handisport non voyant qui a inspiré La Ligne droite à Régis Wargnier, et qui apparaît dans le film en jouant son propre rôle. Nous y voyons les acteurs à l’exercice, le réalisateur à l’œuvre et débordant d’énergie sur le plateau, ainsi que la préparation du climax du film se déroulant durant le véritable Meeting Areva ayant impliqué pas moins de quarante techniciens et la collaboration des 50.000 spectateurs présents ce jour-là au Stade de France, pour une seule prise unique. Vif et dynamique, ce making of remplit facilement son cahier des charges.
L'interactivité du Blu-ray de La Ligne droite se clôt sur la bande-annonce (46 secondes).