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Détective Conan : La 14ème Cible

Le 21/11/2007 à 13:58
Par
Notre avis
8 10

Après nous avoir offert un premier film très agréable mais un peu léger côté scénario, Kanetsugu Kodama et son équipe se montrent nettement plus inspirés sur Détective Conan : La 14ème Cible, qui se situe plusieurs crans au-dessus à presque tous les niveaux. S'appuyant sur un scénario bien construit et riche en rebondissements, le film séduit par l'attention apportée aux personnages en général et à Ran et Kogoro en particulier, et s'achève tout naturellement sur un climax percutant et très touchant. Une réussite.


Détective Conan : La 14ème Cible

Un an après Détective Conan : Le Gratte-Ciel Infernal, sorti en 1997 au Japon, les fans de Conan Edogawa découvraient un deuxième long métrage d'animation inspiré du manga à succès de Gosho Aoyama : Détective Conan : La 14ème Cible. On se souvient que le principal défaut du premier film - très sympathique au demeurant - résidait dans la simplicité excessive de son scénario eu égard au caractère habituellement corsé des enquêtes du petit détective. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que l'on peut affirmer que les trois scénaristes de ce deuxième film - parmi lesquels on retrouve le réalisateur Kanetsugu Kodama - ont su largement surpasser le travail effectué par le seul Kazunari Furuuchi sur le premier, et offrir à Conan une aventure cinématographique véritablement digne de ce nom.

 

Détective Conan : La 14ème Cible

 

Ce n'est pas du côté de l'animation proprement dite qu'il faut chercher les qualités indéniables de ce Détective Conan : La 14ème Cible : toujours supérieure à celle de la série télévisée, elle n'est pas non plus transcendante et l'on distingue ça et là quelques plans un peu trop statiques pour une production destinée au grand écran. Le character design très charmant de Masaaki Sudoh et la mise en scène réussie de Kanetsugu Kodama, particulièrement dynamique dans les scènes d'action, permet heureusement de passer outre ces petits défauts. Mais c'est surtout le scénario de ce deuxième long métrage qui retient l'attention. Non pas qu'il soit extraordinairement complexe, mais il l'est suffisamment en tout cas pour nous mener par le bout du nez durant une bonne partie du film, contrairement à celui de Détective Conan : Le Gratte-Ciel Infernal, qui abattait ses cartes bien trop rapidement pour ne pas vraiment rebondir ensuite. Mieux, les scénaristes ont su creuser de manière habile certains personnages principaux - Ran en l'occurrence, mais aussi son père Kogoro Môri qui échappe, une fois n'est pas coutume, à son traditionnel rôle de bouffon de service - tout en préservant les motifs récurrents de la saga Conan.

 

Après une première partie passée à anticiper avec plus ou moins de bonheur les méfaits d'un criminel versé dans les cartes à jouer, nos amis Conan, Ran, Kogoro, le lieutenant Shiratori et l'inspecteur Maigret (dont le nom récupère au passage la même orthographe que dans le manga) se retrouvent enfermés avec plusieurs suspects dans le futur théâtre d'une véritable hécatombe. On reconnaît là l'esprit ludique de l'œuvre d'Aoyama, esprit qui était justement complètement absent du premier film. Egrenés tout au long du long métrage, les indices dont Conan se servira pour résoudre l'affaire avec les méthodes qu'on lui connaît ne sont pas forcément évidents à décrypter, ce qui est exactement ce que l'on attend d'une aventure de Détective Conan. Mais au-delà de la ruse avec laquelle les éléments s'imbriquent intelligemment les uns dans les autres, l'aspect le plus enthousiasmant de Détective Conan : La 14ème Cible concerne la manière dont l'enquête en cours se double d'une dimension sentimentale esquissée avec soin, et presque exclusivement centrée sur Ran.

 

Détective Conan : La 14ème Cible

 

Le film débute d'ailleurs par une scène issue du cauchemar qui la hante depuis quelque temps, et qui voit sa mère Eri se faire abattre froidement sous ses yeux. Et même si celle-ci réapparaît bien vivante un peu plus tard lorsque sa fille l'appelle au téléphone, ce bref mais sombre moment suffit à donner le ton du film, plus grave qu'à l'accoutumée. Evidemment, on ne perd jamais de vue que Détective Conan contient une bonne part de comédie - et les gags font mouche - mais les doutes que Ran se met à nourrir à l'égard de son père, qu'elle soupçonne d'avoir commis acte terrible envers sa mère dans le passé, servent de fil conducteur à l'aventure de très belle façon. Et comme il faut que Shinichi Kudô intervienne à un moment ou à un autre pour faire avancer, même discrètement, la romance unique en son genre qu'ils entretiennent tous les deux depuis le début de la saga, il est particulièrement agréable de constater que là encore, le lien se fait tout naturellement avec les préoccupations de Ran mentionnées plus haut comme avec l'enquête elle-même. Cette cohérence parfaite explique que le climax soit beaucoup plus fort et plus émouvant que celui de Détective Conan : Le Gratte-Ciel Infernal, où la scène la plus réussie était à prendre isolément, et aurait tout aussi bien marché à l'intérieur d'un épisode de la série.

Détective Conan : La 14ème Cible parvient donc à s'affirmer comme du pur Gosho Aoyama, avec le petit truc en plus qui justifie la mise en chantier d'un long métrage d'animation. Un film à conseiller fortement à tous les fondus de Conan, il va sans dire.




Détective Conan : La 14ème Cible

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