Spécial Halloween : La Terreur qui vient du Froid
Le 31/10/2009 à 16:19Par Elodie Leroy
Après l'horreur japonaise au début des années 2000 et l'horreur espagnole il y a quelques années, c'est au tour de l'horreur scandinave de susciter l'engouement à travers les festivals spécialisés. Pourtant, les cinémas scandinaves ne possédaient jusqu'à présent pas de véritable tradition du genre. On pourra y voir un témoignage d'une influence plus faible des religions sur les mentalités, le cinéma d'horreur s'inscrivant bien souvent soit dans la lignée de la morale religieuse soit en opposition à cette dernière, prenant une dimension subversive et contestataire. Quoiqu'il en soit, si le film d'horreur scandinave n'est pas né dans les années 2000, ses manifestations restaient jusqu'à récemment anecdotiques et cette dernière décennie a été marquée par un véritable éveil du genre, offrant soudainement de nouvelles perspectives d'exportation à ces industries.
Afin d'étudier d'un peu plus près de quoi nos voisins vikings sont capables, nous vous proposons de découvrir un petit guide du débutant comportant 10 indispensables de ces dernières années.
Le chef d'œuvre
MORSE (LET THE RIGHT ONE IN)
Un film de Tomas Alfredson (2008) - Pays : Suède
Véritable chef d'œuvre en puissance, Morse (Let the Right One In) offre un mélange de genres étonnant. Quelque part entre le film de vampires, la chronique sur l'enfance et le drame social, cette superbe pièce de cinéma signée Tomas Alfredson adopte le point de vue d'Oskar, un petit garçon qui vit mal la séparation de ses parents et les persécutions de ses camarades de classe. Une nuit, il fait la connaissance de sa nouvelle voisine, Eli, une petite fille dont l'emménagement coïncide étrangement avec une vague de meurtres dans les environs. Baigné dans un univers hostile où règne une obscurité froide, Morse prend le contre-pied du film de vampires traditionnel en ancrant son histoire dans un contexte de misère sociale - les adultes sont des laissés pour compte - pour raconter avec délicatesse une histoire d'amour d'une rare fraîcheur. Elégante et inspirée, la mise en scène joue la carte de la sobriété pour traduire les émotions intimes d'Oskar et d'Eli, tandis que les explosions de violence atteignent une sauvagerie qui tranche avec l'innocence des deux enfants.
Classique instantané, Morse a déjà fait le tour du monde et raflé de nombreux prix dans des festivals internationaux (dont le grand prix à Gérardmer 2009). Le film est sorti dans les salles françaises en février 2009 et devrait arriver dans les bacs début 2010.
Outre le projet de remake américain par Matt Reeves (Cloverfield), dans lequel nous retrouverons Richard Jenkins et Kodi Smit-McPhee, signalons que l'auteur du roman dont s'inspire le film, John Ajvide Lindqvist, est sur le point d'être à nouveau adapté en Suède. Il s'agira cette fois d'un film de zombies intitulé Handling the Undead.
> Lire notre critique complète de Morse
Le slasher
COLD PREY I et II
Un film de Roar Uthaug (2006) - Pays : Norvège
Cold Prey fait indéniablement partie des films qui ont incité les yeux du monde à se tourner vers la Scandinavie, et plus précisément ici la Norvège, pour chercher la relève de l'Espagne en matière de cinéma d'horreur. Le pitch du film s'avère pourtant on ne peut plus classique : une bande de jeunes se rend au sommet d'une montagne isolée pour faire une partie de snowboard, mais lorsque l'un d'entre eux se casse la jambe, le groupe se voit contraint de se réfugier dans un chalet abandonné. On l'aura compris, les lieux n'ont pas été totalement désertés puisqu'un tueur rôde dans les environs, bien décidé à punir les intrus d'avoir pénétré son territoire. Puisant ses inspirations dans le cinéma d'horreur des années 70, le cinéaste Roar Uthaug prend le temps de s'attarder sur ses personnages avant de faire intervenir l'action et n'oublie pas de tirer parti de son décor, de superbes montagnes enneigées, afin d'ancrer son histoire dans un univers visuel bien défini. De par l'efficacité de la narration et de la réalisation, chacune des mises à mort s'accompagne d'un suspense viscéral, qui confère au film une dimension nerveuse et angoissante qu'il est de plus en plus rare de trouver dans un slasher. Témoignant d'un vrai savoir-faire, Cold Prey s'impose comme l'une des meilleures incursions dans le genre que la Norvège nous ait délivrées jusqu'à présent.
Fort de son succès au box-office et de sa diffusion à l'international, Cold Prey a engendré une suite deux ans plus tard, Cold Prey II, sortie sur les écrans norvégiens en octobre 2008 et projetée en France au Festival de Gerardmer dans le cadre d'une nuit réunissant les deux opus. Bien emballé et divertissant, Cold Prey II n'atteint cependant pas le niveau du précédent, le concept s'apparentant ici à du réchauffé et la réalisation de Mats Stenberg étant loin d'égaler celle de Roar Uthaug (producteur et co-scénariste sur le film). On se raccroche tout de même aisément au cauchemar vécu par le personnage d'Ingrid Bolsø Berdal, toujours aussi charismatique.
Le délire zombiesque
Un film de Tommy Wirkola (2009) - Pays : Norvège
S'il est un film d'horreur nordique indispensable, c'est bien Dead Snow. L'histoire débute un peu à la manière de Cold Prey puisqu'elle met en scène une bande de jeunes venus là encore passer des vacances dans les montagnes enneigées. C'est avec un certain enthousiasme que cette bande de joyeux lurons se rend dans la cabane où ils ont été invités par une de leurs amies. Mais à leur grand étonnement, la propriétaire n'est pas sur les lieux et demeure injoignable. C'est alors qu'un homme mystérieux et un peu malsain leur apprend qu'une menace sordide règne sur la forêt depuis qu'une unité nazie a disparu cinquante ans plus tôt. Bientôt, les jeunes gens vont se retrouver assiégés par une horde de créatures assoiffées de sang adeptes de la croix gammée... A partir d'un pitch assez insolite, Tommy Wirkola (Kill Buljo) signe une comédie débridée rythmée par des séquences gore absolument hilarantes. Il faut les voir, ces zombies nazis, grognant et courant avec leurs uniformes de la Seconde Guerre Mondiale, écartelant les corps et déchiquetant les boyaux de leurs victimes, non sans un certain sadisme. Pour autant, Tommy Wirkola ne se moque pas du genre puisqu'il délivre par-dessus le marché un survival bien huilé, le mélange de massacre et d'humour décalé fonctionnant du tonnerre grâce à une mise en scène énergique qui dévoile progressivement ses cartes, pour atteindre une hystérie collective réjouissante dans son climax. Un délire jouissif à ne pas manquer.
Dead Snow arrivera dans les bacs français le 2 décembre 2009 sous la bannière Wild Side Vidéo.
Vampires, vous avez dit vampires ?
TALE OF VAMPIRES (FROSTBITEN)
Un film d'Anders Banke (2006) - Pays : Suède
Deux ans avant la claque Morse, un autre film de vampires suédois avait vu le jour : Frostbiten, un long métrage indépendant signé Anders Banke et acheté dans plus de 45 pays à l'international, dont la France où il est sorti sous le titre contestable Tale of Vampires. Vendu à l'époque comme la première véritable incursion suédoise dans le genre du film de vampires, cette comédie noire nous immerge en pleine nuit polaire (un contexte repris un an plus tard par 30 Jours de Nuit), dans une petite ville située au nord de la Suède, et nous invite à suivre la propagation d'un mystérieux virus ayant pour effet de transformer ses victimes en brutes assoiffées de sang. Tout commence par l'emménagement d'une médecin et de sa fille sur les lieux. Tandis que la fille peine à accepter sa nouvelle vie, la mère intègre le service d'un célèbre généticien. Mais ce dernier s'avère se livrer à des expériences douteuses matérialisées par une pilule qu'il a lui-même mise au point. Lorsqu'un jeune interne tombe sur une boîte entière de ces comprimés, qu'il prend pour de l'ecstasy, et les vend à une adolescente sur le point de se rendre à une soirée bien arrosée, la situation dégénère. Si Frotsbiten n'est pas exempt de quelques petits défauts, à commencer par un montage inégal, et si certains effets spéciaux paraîtront un peu kitsch pour qui a l'œil habitué aux prouesses hollywoodiennes, le film comporte une pelleté de bonnes idées voire quelques moments d'anthologie. Citons notamment un mémorable dîner familial, plus exactement la rencontre entre un jeune homme et ses futurs beaux parents, une séquence dont il n'est pas impossible que Sam Raimi se soit inspiré dans son récent Jusqu'en Enfer. Un bain de sang tout à fait recommandable.
Frostbiten est disponible dans les bacs chez CTV International sous le titre Tale of Vampires.
Plongée en Enfer
Un film d'Antti-Jussi Annila (2008) - Pays : Finlande
S'inscrivant à l'instar de Morse dans le cinéma d'auteur, Sauna n'est peut-être pas à conseiller à ceux qui recherchent à tout prix un divertissement pour passer un bon vendredi soir entre copains, mais mérite absolument le coup d'œil pour les amateurs d'expérience étrange et immersive. Nous sommes en 1595, alors que la guerre russo-finlandaise vient tout juste de s'achever, deux frères finlandais sont intégrés à une commission ayant pour but de déterminer les nouvelles frontières entre les deux pays. En chemin, ils se rendent responsables de la mort d'une jeune fille russe. Au cours de leur périple, l'un des deux frères se croit poursuivi par le fantôme de la morte. Arrivé dans un petit village perdu au beau milieu d'un marais, le groupe décide de faire une halte. Non loin de là se trouve un sauna, bâtiment insolite émergeant du marais et sujet à des légendes locales. Baigné dans une ambiance inquiétante au point d'en devenir malsaine, Sauna déroute et dérange, se caractérisant par un rythme lent mais insidieusement envoûtant. Au jeu remarquable des comédiens s'ajoute une mise en scène d'une incroyable précision, servie par un décor source de fantasme et d'angoisse. Sauna est avant tout un film introspectif, exploitant habilement sa symbolique religieuse pour délivrer une allégorie sur la culpabilité. Les dernières minutes du film sont tout simplement sublimes, visions d'horreur prenant littéralement aux tripes pour nous laisser tétanisés sur notre siège. Fascinant.
> Lire notre critique complète de Sauna
Le survival
MANHUNT (ROVDYR)
Un film de Patrik Syversen (2008) - Pays : Norvège
A l'instar de Cold Prey, Manhunt semble confirmer que les slashers norvégiens puisent davantage leurs inspirations dans le cinéma américain des années 70 que dans les slashers actuels. En l'occurrence ici, nous avons affaire à un survival en forêt dont l'argument demeure assez conventionnel mais dont la mise en place n'est pas sans rappeler celle de La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven, classique auquel le cinéaste Patrik Syversen fait quelques clins d'œil explicites. A défaut d'être révolutionnaire, cette chasse à l'homme en forêt permet au cinéaste norvégien de démontrer un savoir-faire comparable à celui de son confrère britannique James Watkins, dont le récent Eden Lake nous avait bien plu. La nature de la menace mise à part, Manhunt se situe d'ailleurs dans la même veine et comporte quelques belles montées d'adrénaline, agrémentées d'explosions de violence viscérales et sadiques, sur le plan physique comme moral. Ajoutons que contrairement aux slashers américains qui laissent immédiatement deviner quel personnage sera soit le survivant soit le dernier sur la liste, le scénario de Manhunt prend un malin plaisir à brouiller les pistes. On décèlera en outre un propos féministe à peine déguisé dans la manière dont les caractères des victimes se révèlent au grand jour en situation de survie.
Fantômes dans la forêt
Un film de Carsten Myllerup (2003) - Pays : Danemark, Suède
Les forêts scandinaves sont décidément dangereuses, quelque soit la saison ! Christian, un étudiant de 19 ans, achève ses examens et participe à une fête de fin d'année. Mais au beau milieu des festivités, sa soeur se suicide à l'étage dans la salle de bain. Très affecté par le geste de sa cadette, Christian est convaincu que cette dernière tentait de lui délivrer un message. Malgré ce contexte tragique, le garçon et sa bande d'amis décident de faire tout de même leur traditionnel voyage de fin d'année dans une forêt suédoise avant de se quitter pour les vacances. Tout semble se dérouler sans heurt, jusqu'à ce que le garçon soit perturbé par d'étranges manifestations qui lui semblent venir de la suicidée. Coproduction entre la Suède et le Danemark dotée d'un casting principalement danois, Midsummer se destine clairement à un public jeune si l'on en juge par la moyenne d'âge de son casting. Le film ne repose guère sur les effets d'hémoglobine, qui se réduisent à néant, et mise davantage sur son atmosphère, exploitant là encore sans retenue le décor de la forêt comme source d'angoisse.
Fantômes urbains...
ROOM 205 (KOLLEGIET)
Un film de Martin Barnewitz (2008) - Pays : Danemark
Film indépendant danois signé Martin Barnewitz, Room 205 (aka Kollegiet) puise ses influences du côté de la J-horror (cinéma d'horreur japonais) et se présente à l'instar de Dark Water comme un quasi huis clos plantant son décor dans un immeuble hanté. Le film s'intéresse à une jeune fille qui s'installe dans un logement étudiant et se retrouve rapidement confrontée à l'esprit de groupe très marqué de ses colocataires, dont certains manifestent un goût affirmé pour les humiliations. La situation se complique lorsque le fantôme d'une ancienne locataire assassinée se manifeste par le biais d'apparitions inquiétantes. Chose encore plus étrange, le fantôme semble s'en prendre à toutes les personnes qui nuisent à l'héroïne. S'appuyant sur un scénario bien écrit dépeignant la jeunesse danoise sous un jour peu valorisant (la consommation de drogue semble banalisée), mais aux résonances ô combien universelles, Martin Barnewitz parvient avec talent à installer une atmosphère oppressante et envoûtante grâce à un décor bien exploité et une esthétique reposant sur une palette de tons limitée. Ce qui ne signifie pas que Room 205 ne comporte pas son lot de meurtres sanglants, certaines mises à mort s'avérant à ce titre plutôt bien trouvées (mention à la scène de l'ascenseur qui renvoie directement au classique de Paul Verhoeven).
Ce mélange de film d'épouvante et de thriller psychologique au dénouement ambigu s'est d'ores et déjà fait une petite réputation à l'international et a bénéficié d'une sortie DVD aux Etats-Unis dans une version doublée. Sam Raimi a déjà prévu d'en faire un remake. Mais l'histoire aura-t-elle la même saveur une fois revisitée à travers le prisme du puritanisme américain ?
Le Blair Witch-like ?
VILLMARK (DARK WOODS)
Un film de Päl Øie (2003) - Pays : Norvège
Le pitch de départ de Villmark ne paie pas de mine : pour faire partie d'un reality show dont le thème n'est autre que la survie dans la nature, une équipe de jeunes gens partent dans la forêt à l'écart de toute civilisation pour être testés par leur recruteur. Coupés du monde, interdits de portable et de cigarette, ils ne tardent pas à nourrir quelques angoisses dans ces contrées hostiles, surtout lorsqu'ils découvrent, non loin de leur cabane, un cadavre tapi dans la rivière. Si le prétexte de l'émission de TV présente quelques similitudes avec Le Projet Blair Witch, surtout lorsque les protagonistes s'introduisent à travers une vidéo, Villmark se détache heureusement assez vite de son modèle en s'écartant du cinéma à la première personne et en développant une intrigue reposant davantage sur la folie potentielle de l'un des personnages. Là où Päl Øie emprunte explicitement au classique de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, c'est non seulement en pompant l'idée des inscriptions sur les arbres mais aussi en jouant sur le hors champ pour suggérer la menace, réussissant ainsi à créer efficacement la sensation que les personnages sont dominés par leur environnement. Le fin mot de l'histoire s'avèrera un peu décevant et échouera à faire de Villmark une expérience mémorable, mais le film n'en possède pas moins quelques bons moments de tension, et c'est déjà ça.
Du même réalisateur, Hidden (Skjult), dont nous vous avions parlé dans l'un de nos comptes-rendus cannois, poursuit l'exploration du genre par Päl Øie, toujours aussi influencé par le cinéma américain. A partir d'un scénario alambiqué reposant sur l'ambiguïté de son personnage principal, Hidden témoigne là encore d'un réel effort d'installer une atmosphère mais souffre d'effets de terreur trop classiques pour surprendre l'amateur du genre.
UN MOT DE CONCLUSION
Qu'il s'agisse de la Norvège, de la Suède, du Danemark ou encore de la Finlande, chaque pays y va de son slasher ou de son survival, de son film de fantômes, de vampires ou encore de zombies, démontrant au passage une belle qualité de production (la mise en scène et la photographie sont en général soignées) et une excellente maîtrise du rythme. On relèvera quelques constantes, telles que l'exploitation de superbes décors enneigés bien entendu (Cold Prey, Dead Snow, Morse), mais aussi de la forêt qui apparaît bien souvent comme un personnage à part entière du film (Manhunt, Sauna, Villmark, Midsummer), tandis que les films d'horreur urbains se font plus rares (Room 205). Si les inspirations américaines sont évidentes, la morale puritaine est évacuée d'un revers de main, ce qui apporte un petit coup de frais au genre dans sa manière de représenter la jeunesse ou même les rapports hommes/femmes. Pour exemple, le sexe se fait plus rare à l'écran mais s'apparente à un acte naturel et non plus à une expression de la débauche comme c'est si souvent le cas dans les slashers hollywoodiens. Force est cependant d'admettre que les sous-genres explorés sont calqués sur le cinéma américain, du moins en ce qui concerne le cinéma mainstream (Morse et Sauna s'inscrivent davantage dans le cinéma d'auteur). La Norvège demeure certainement le pays qui brasse le plus large public et il est à ce titre intéressant de voir naître une franchise (Cold Prey) dans un pays dont le nombre de films produits par an reste encore dérisoire par rapport au cinéma français ou anglais.
Comme on s'en doute, plusieurs remakes américains sont d'ores et déjà en route (nous avons cité celui de Morse par Matt Reeves et celui de Room 205 par Sam Raimi), une affaire qui n'est pas nouvelle puisque le thriller Nightwatch (1997) avec Ewan McGregor était déjà le remake d'un film danois de 1994 par son propre réalisateur Ole Bornedal. Ce dernier n'est d'ailleurs pas le seul cinéaste remarqué par un film d'horreur au point de s'exporter : à titre d'exemple, en plus du Suédois Mikael Håfström (Evil, Drowning Ghost) qui signait il y a peu Chambre 1408 avec John Cusack, Tomas Alfredson (Morse) s'apprête à réaliser The Danish Girl avec Nicole Kidman (en transsexuel!), tandis que Tommy Wirkola (Dead Snow) aurait été capté par la société de Will Ferrell et Adam McKay... Espérons que leurs expériences seront plus concluantes que celles de leurs homologues japonais !