Au bout de la nuit : Interview de Chris Evans
Le 05/01/2009 à 12:20Par Maxime Chevalier
Second rôle sur Au Bout de la Nuit, Chris Evans se fait de plus en plus remarquer sur les écrans : bientôt à l'affiche de Push, on l'a vu dans Sunshine de Danny Boyle. Une carrière qui aura commencé dans la comédie (Sex Academy) et qui commence à s'affirmer. A l'occasion de la sortie d'Au Bout de la nuit en DVD et Blu-Ray, voici quelques propos de l'acteur sur ce film...
Vous respectez l'autorité ?
Absolument !
Pourquoi ?
Ca depends. L'autorité d'un prof est une chose, l'autorité d'un policier qui est prêt à mettre sa vie en jeu doit être respecté. Je ne suis pas prêt à faire ce métier, mais si quelqu'un l'est, je me dois de le respecter.
Le portrait des personnages est ni blanc ni noir.
J'aime interpréter un personnage qui pour moi représente l'innocence. Il est pur, son idéal est intact, et il veut juste ce qu'il y a de mieux. C'est juste un type bien. Là où ça devient intéressant, c'est que Keanu interprète un personnage qui un jour a été comme le mien, mais qui au fil des années a vu comment cela se passait réellement sur le terrain. Si vous êtes vraiment à chercher la justice, il y a plusieurs façons d'y arriver. Mais au passage il faut vendre son âme. Ce personnage est insomniaque et a un problème d'alcool. Je pense que mon personnage voit progressivement le mérite de celui de Keanu. Et même s'il ne cautionne pas ses agissements, il doit les comprendre. Et à le suivre, il doit payer le prix fort...
Que pensez-vous de la vision des serviteurs du peuple étant nos pires agresseurs ?
Je ne peux pas les résumer à ça. Je pense que la plupart du temps, quand vous entendez ces histoires de flics corrompus, les gens ont tendance à croire qu'ils le sont tous. Chaque jour, personne ne parle des flics intègres, travailleurs, qui se bougent le cul depuis vingt ans. Ils ne passent pas aux infos eux. La corruption existe dans tous les métiers, que ce soit en politique, dans les assurances ou autres. Ca ne se résume pas à la police ! Les policiers risquent leurs vies, ça mérite le respect.
C'est facile d'être crédible en tenant un flingue ?
Sur ce film, c'était la première fois que je tenais un vrai flingue entre les mains. C'est une sensation vraiment étrange... On comprend tout de suite pourquoi il peut y avoir des abus. Tout change en vous. Vous marchez plus droit, vous parlez plus fort... Keanu avait l'habitude, mais moi j'ai eu besoin d'un temps d'adaptation, pour faire croire que mon personnage ne tenait pas un flingue pour la première fois.