SUITE - Les Meilleurs Films de L'Année
Le 12/09/2014 à 18:35Synopsis : Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...
Les Gardiens de la Galaxie : Qu'est-ce qui démarque Les Gardiens de la Galaxie du reste de la production Marvel ? Assurément son décalage. Prenez 5 antihéros que rien ne rapproche, mettez-les dans des situations totalement barrées sur fond de musique funky et vous obtenez ce blockbuster atypique et racé de James Gunn (réalisateur qui a déjà fait dans la satire de super-héros avec Super en 2010) qui rappelle les plus belles heures du divertissement des eighties, des Goonies à Indiana Jones en passant par Star Wars. Sortie française le 13 août 2014.
Synopsis : Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …
Blue Ruin :« Murder Party », le premier film de Jeremy Saulnier, une comédie noire sortie en 2008 qui n'avait pas grand chose d'extraordinaire, ne laissait rien deviner de ce qu'allait être son second long. Blue Ruin est un thriller appartenant au genre éculé du revenge-movie mais là où Saulnier se démarque c'est par le choix de faire de son vengeur un vagabond maladroit et effrayé, barbu hirsute dormant dans une Pontiac rouillée (la « blue ruin » du titre), à des années-lumière du Charles Bronson de Death Wish ou de Uma Thurman dans Kill Bill. Dwight (Macon Blair) est sans aucun doute un homme à craindre, capable d'élans subits de violence - qui ne sont pas sans rappeler par leur brutalité certaines scènes de No Country for Old Men des frères Coen - mais les personnes qu'il s'est mis en tête de punir le sont tout autant, ils ont même un avantage sur lui, ils sont coutumiers de cette extrême violence. C'est ce déséquilibre dans le rapport de force qui rend le personnage de Dwight si touchant. Tout ce qu'il entreprend pour parvenir à ses fins suinte l'amateurisme. Il saborde un véhicule juste avant de réaliser qu'il aurait pu l'utiliser pour s'échapper, il tente de soigner une blessure d'une manière disons déconseillée... En dire plus serait trop en dire. Impliqué de l'écriture à la photographie, Saulnier place sa fable atavique dans un écrin visuellement stupéfiant et s'offre même le luxe d'une méditation sur les liens de causalité entre deuil et violence. Blue Ruin mérite largement le coup d’œil. Sortie française le 9 juillet 2014.
Synopsis : Un vagabond solitaire voit sa vie bouleversée lorsqu'il retourne à sa maison d'enfance pour accomplir une vieille vengeance. Se faisant assassin amateur, il est entraîné dans un conflit brutal pour protéger sa famille qui lui est étrangère.
Frank : La face cachée de Michael Fassbender, littéralement. L'acteur britannique incarne le leader d'un groupe de pop avant-gardiste qui dissimule son visage sous une fausse tête en papier mâché dans Frank l'étonnante comédie de Lenny Abrahamson - à qui l'on doit l'excellent Garage. Dans cet indescriptible ovni cinématographique, on suit Jon (Domhnall Gleeson) joueur de clavier fraîchement intégré dans le groupe de musique au nom imprononçable mené par le mystérieux Frank et la rigide Clara (Maggie Gyllenhaal). C'est à travers ses yeux que l'on assiste à l'évolution du groupe sur la route de leur premier concert américain à Austin au Texas au cours d'un road-trip décalé explorant la frontière ambiguë entre excentricité et maladie mentale. Sortie en France : NC
Synopsis : Jon, un jeune musicien en devenir, rejoint un groupe de pop excentrique dirigé par Frank, un homme énigmatique.
The Grand Budapest Hotel : Voilà le genre d'ovni que l'on aimerait croiser plus souvent. The Grand Budapest Hotel est une expérience aussi bien stylistique que narrative. Empruntant autant à l'imagerie des cartoons de la Warner qu'au design morbide des films de Tim Burton qui colle si bien à la représentation de la vieille Europe. Décors, costumes, accessoires, tout ici est un régal pour les yeux. The Grand Budapest Hotel avec son élégance inouïe, mérite sans doute le titre ô combien disputé de chef-d'oeuvre de Wes Anderson. Sortie française le 26 février 2014
Synopsis : Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.
Enemy : Denis Villeneuve continue d'étonner après Prisoners l'an passé. Sa deuxième collaboration avec Jake Gyllenhaal, Enemy, raconte l'histoire d'un professeur qui se découvre un doppelgänger. Nébuleux à souhait, ce thriller psychologique haletant nous mène de détours en fausses pistes dans un maelström envoûtant à la limite du songe jusqu'à un final qui laisse pantois. Il est très difficile de parler d'Enemy sans trop en révéler. Étrange comme du David Lynch, il ne ressemble pourtant à rien d'autre qu'à lui-même. Le film repose presque uniquement sur les épaules de Gyllenhall qui tient sûrement son meilleur rôle de l'année. Sortie française le 27 août 2014
Synopsis : Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu'il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... pour lui et pour son propre couple.
Mention spéciale tout de même à deux long-métrages se démarquant tellement par leur personnalité et leur parti-pris artistiques, qu'ils nous ont semblé plus à leur place dans une catégorie à part plutôt que dans la liste des 20 meilleurs films de l'année. D'abord The Tribe, un drame ukrainien qui a la particularité d'être entièrement tourné en langage des signes et Under the Skin, film de science-fiction mystérieux controversé (on adore ou on déteste) et peu locace avec Scarlett Johansson.
The Tribe : C'est un pari extrêmement culotté qu'à remporté l'Ukrainien Myroslav Slaboshpytskiy, avec son premier long métrage, The Tribe, reparti de Cannes avec un Grand Prix de la Semaine de la Critique 2014. Celui de tourner un film entièrement en langue des signes et de le proposer dans une version...non sous-titrée ! Le spectateur non initié, livré à lui-même, se voit dans un premier temps contraint de deviner ce qui se trame avant d'enfin se laisser guider par la force de suggestion des images. Les mésaventures de Sergey, adolescent sourd et muet dans un établissement spécialisé soumit à la loi d'une mafia organisée par certains pensionnaires deviennent au fur et à mesure plus limpides. The Tribe se révèle alors plus qu'un exercice de style mais un récit d'initiation brutal dont la violence, comme le sexe, est exacerbée par l'absence de voix et la prévalence du corps. Une expérience à part. Sortie en France le 1er octobre 2014
Synopsis : Sergey, sourd et muet, entre dans un internat spécialisé et doit subir les rites de la bande qui fait régner son ordre, trafics et prostitution, dans l’école. Il parvient à en gravir les échelons mais tombe amoureux de la jeune Anna, membre de cette tribu, qui vend son corps pour survivre et quitter l’Ukraine. Sergey devra briser les lois de cette hiérarchie sans pitié.
Under the skin : Ce film, le troisième du très rare réalisateur Jonathan Glazer (Birth), ne ressemble à rien de connu. Ce qui n'est pas étonnant puisque l'on suit Scarlett Johansson dans la peau d'une alien chasseuse d'hommes qui découvre Glasgow et sa faune masculine libidineuse. Petit à petit - comme dans Her, lui-aussi avec Scarlett Johansson (et lui-aussi dans la liste) où la voix cybernétique qu'elle incarne développe des émotions - l'extraterrestre tend à devenir l'humain qu'elle imite dans cette version science-fiction du Frankenstein de Marie Shelley. Under The Skin peut diviser par son aspect « arty » et être trop hâtivement réduit à une jolie coquille, vide cependant, comme son personnage principal. Son côté taiseux, justifié par le fait que cette alien n'utilise qu'un langage sommaire pour sélectionner ses proies - qui d'ailleurs sont plus intéressées par la plastique de leur interlocutrice que par sa conversation - mène à des dialogues qui se résument souvent à « Vous êtes seul » ? ou « vous allez où ?» . Mais si vous parvenez à passer outre son apparente vacuité, peut-être Under The Skin a-t-il plus d'un message à délivrer. Sortie française le 25 juin 2014.
Synopsis : Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître.