Cannes 2012 : L'adaptation de Sur La Route se frotte à la critique !
Le 23/05/2012 à 16:01Par Marion Plantier
Depuis 1968, Francis Ford Coppola avait acheté les droits du livre Sur La Route de Jack Kerouac et attendu le bon moment pour adapté ce monstre de littérature. Après la mort de son père, Sal Paradise sort de sa langueur lorsqu'il rencontre Dean Moriarty, tête brûlée assoifée de vie, d'aventures, de sexe, de drogue, de nouveauté. Ils décident de prendre la route ensemble, qu'importe la destination, pourvu qu'ils aient le voyage... Le roman-récit-manifeste de la Beat Generation arrive enfin sur grand écran et c'est Walter Salles qui s'est attelé à la lourde tâche de réaliser le road-movie, Sur La Route qui a divisé la critique, bien évidemment, à l'exception des acteurs qui font l'unanimité.
Sur La Route : Critiques Positives
Première : "Porté par l’énergie et la grâce juvénile de ses acteurs (mention à Garrett Hedlund et à Kristen Stewart, épatants), Sur la route retrace joliment cet entre-deux âges où tout est possible, juste avant que ne vienne le temps des regrets…"
Cinéma Teaser : "En tant que film, SUR LA ROUTE est joliment aérien, romanesque et entraînant, narré par une voix off discrète. Il rend honneur à la Beat Generation et la critique avec une mélancolie délicate… Comme Kerouac le faisait dans le roman. On y revient toujours. C’est un récit, rentré dans l’Histoire, toujours plus important à lire qu’à regarder."
Le Figaro : " Du coup, Sur la route oscille entre urgence et contemplation, dans un ballet incessant, mêlant sexe, jazz et benzédrine. Le genre de film-culte qui décoiffe littéralement l'écran et qui donne envie d'embarquer immédiatement pour une folle balade rimbaldienne sous acide."
L'Express : " L'adaptation a beau être à mille lieues du livre, le résultat séduit parce que les partis pris de lisibilité sont assumés et que, finalement, ce qu'écrit Kerouac est, au moins, aussi intéressant que la façon dont il l'écrit."
Sur La Route : Critiques Négatives
Paris Match : "[...] il manque une vraie prise de risque, que ce soit dans le scénario – le film dure 2h20 soit trente minutes de trop – ou dans la réalisation que l’on qualifiera de scolaire. Walter Salles échoue même à filmer les grandes espaces américains et la lente transformation intérieure de ces jeunes personnages."
Ecran Large : "L'émotion et l'amitié entre les deux compagnons de route ne survient pour de bon qu'au cours des dernières minutes, lorsque Sal parvient enfin à trouver l'inspiration pour son roman en ouvrant celui de Marcel Proust : Du côté de chez Swann. Derrière la caméra, Walter Salles serait bien avisé, lui aussi, de mieux choisir sa prochaine source d'inspiration. "
Télérama : "[...] les inconditionnels du manifeste de la Beat [...] risquent fort d'être déçus. Où est passé ce fameux style " be-bop " de Kerouac, ce chant exalté et syncopé ? Walter Salles [...] a choisi une autre option, plus facile d'accès. Son film n'est pas une trahison, plutôt une version light, avec de très bonnes surprises. "
Studio Ciné Live (via L'Express): "Son humilité et la dimension contemplative de son road-movie se marient mal à l'énergie du texte. En soignant ses plans, en privilégiant l'illustration, il fige tout ce qui n'était qu'énergie dans le livre. Ces excès de soin rendent son film presque trop beau, trop propre."