Image :
10/20
N’y allons pas par quatre chemins, bien que nous avons désormais l’impression de nous répéter, le travail de restauration effectué par Gaumont est une fois de plus extraordinaire et ce master HD Du Rififi chez les hommes ne contredit pas la règle. Lumineuse dès le générique, l’image bénéficie d’une stabilité exceptionnelle, offrant aux spectateurs de fabuleux contrastes N&B avec une large palette de gris. Toutes scories ont été purement éradiquées, les noirs sont denses (voir la scène en ombre chinoise à la 25ème minute), le niveau de détails bluffant et les textures demeurent palpables tout du long. Seuls les fondus enchaînés provoquent quelques petits décrochages avec une légère mais subliminale perte de la définition et il faut vraiment avoir l’oeil sur la chose pour s’en rendre compte. L’encodage Mpeg4 (AVC) a heureusement laissé quelques traces du grain si cher aux cinéphiles mais n’entame en rien le relief notamment vis à vis du rendu des décors de Trauner ou tout simplement des nombreux gros plans au piqué tranchant. Seule une toute petite scène a visiblement plus souffert des affres du temps au moment où la bande s’apprête à ouvrir le coffre (à 1h05). Le bord droit de la pellicule a en effet tendance à clignoter quelque peu durant une petite minute. Toujours est-il que nous n’hésitons pas à mettre la note maximale vu que nous pouvons aisément qualifier cette restauration d’ultime.
Son :
9/20
L’éditeur nous offre ce qu’il y a de mieux en terme d’acoustique HD avec ce mixage DTS HD Master Audio Mono 2.0 ayant également reçu un sacré dépoussiérage. La musique perçante mixe allègrement les thèmes inquiétants de Georges Auric avec la bossa-nova des night-clubs de Montmartre mais les dialogues manquent souvent de punch dans la première partie. Du rififi chez les hommes demeure mondialement connu pour son casse se déroulant sans musique et sans dialogue et de ce point de vue-là, le silence est olympien, jamais parasité par un souffle quelconque, par ailleurs absent durant tout le film. Signalons tout de même de légères résonances et saturations constatables durant la scène chantée (23ème minute). Comme d'habitude, Gaumont accompagne le film de sous-titres français pour sourds et malentendants.
Bonus :
8/20
Jules Dassin, l’élégance du noir (33min58)
Plus court qu’à l’accoutumé, ce documentaire rétrospectif, déjà disponible sur l’édition DVD sortie en mai 2009, n’en est pas moins exhaustif et donne la parole à Rosine Delamare (costumière), Magali Noël (Viviane), Nadine Trintignant (assistante monteuse), Robert Hossein (Rémi), Florin Aftalion (auteur du livre Alerte rouge sur l'Amérique : Retour sur le maccarthysme) et les regrettés Alain Corneau et Claude Chabrol. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et raconte de nombreuses anecdotes liées au tournage mais aussi sur l’exil du réalisateur américain Jules Dassin en Europe à l’époque de la liste noire d’Hollywood, la fameuse liste d’artistes à qui les studios hollywoodiens refusaient tout emploi, parce qu’ils les soupçonnaient de sympathie avec le parti communiste américain. Si ce documentaire demeure centré sur la personnalité du cinéaste dans sa première partie, la deuxième se penche quant à elle sur le film Du rififi chez les hommes. Fervent admirateur du film, Alain Corneau se montre le plus brillant du lot en disséquant le fond et la forme, notamment de la célèbre séquence du braquage, avec une passion communicative. Indispensable.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce (3min12).
Plus court qu’à l’accoutumé, ce documentaire rétrospectif, déjà disponible sur l’édition DVD sortie en mai 2009, n’en est pas moins exhaustif et donne la parole à Rosine Delamare (costumière), Magali Noël (Viviane), Nadine Trintignant (assistante monteuse), Robert Hossein (Rémi), Florin Aftalion (auteur du livre Alerte rouge sur l'Amérique : Retour sur le maccarthysme) et les regrettés Alain Corneau et Claude Chabrol. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et raconte de nombreuses anecdotes liées au tournage mais aussi sur l’exil du réalisateur américain Jules Dassin en Europe à l’époque de la liste noire d’Hollywood, la fameuse liste d’artistes à qui les studios hollywoodiens refusaient tout emploi, parce qu’ils les soupçonnaient de sympathie avec le parti communiste américain. Si ce documentaire demeure centré sur la personnalité du cinéaste dans sa première partie, la deuxième se penche quant à elle sur le film Du rififi chez les hommes. Fervent admirateur du film, Alain Corneau se montre le plus brillant du lot en disséquant le fond et la forme, notamment de la célèbre séquence du braquage, avec une passion communicative. Indispensable.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce (3min12).