Nul besoin d’être à bout portant de ses enceintes pour être totalement immergé dans l’action ! En effet, la piste Dolby Digital 5.1 se révèle particulièrement efficace. Le mixage associe activement la musique très présente mais nullement envahissante de Klaus Badelt (Pour elle, Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl), les effets latéraux particulièrement vifs même si parfois limités, des basses frappantes et les dialogues solidement plantés sur la centrale. Ce véritable tourbillon acoustique ne s’arrête pour ainsi dire jamais en 1h20 et transporte véritablement le spectateur au coeur de l’action. Que ceux qui ne détiendraient pas d’enceintes surround se rassurent, la piste stéréo est de son côté pas mal non plus et profite d’une large ouverture frontale même si il est évident que la spatialisation offre un spectacle beaucoup plus viscéral.
Mais le meilleur élément du disque s'appelle Les "ouais-ouais" de Fred Cavayé (ne veulent pas forcément dire non) (50min) est un documentaire consacré au tournage particulièrement immersif. Réalisée par le talentueux François-Régis Jeanne (à qui l'on doit le making of de 36 Quai des Orfèvres), cette vision d'A portant est à nouveau à regard d'homme et n'est pas forcément là pour vendre le film, mais plutôt pour dévoiler l'aventure qu'a constituée sa création. A l'image du commentaire, on y découvre un réalisateur très communicatif sur sa volonté de proposer le meilleur spectacle possible et l'on y découvre une équipe prête à se défoncer totalement pour y parvenir. On y cache peu de chose : de nombreux désaccord sur la cohérence de certaines séquences, l'inquiétude des comédiens dans certains passages, la chute de Gilles Lellouche dans l'escalator, la nonchalance de producteurs qui semblent ne surveiller les plateaux que pour éviter les rallonges et quelques gueulantes... Sur le papier, la liste semble courte mais on se rend compte que tout y est. Le meilleur moyen de parler du film !
Son et Image : Sabrina Piazzi
Interactivité : Arnaud Mangin