C'est devant un DVD somme toute très classique que nous nous trouvons, l'encodage livrant une copie honorable, même si perfectible à certain moments. Cette dernière trahissant quelques fourmillements numériques. Pour le reste, le disque vaut essentiellement pour la restitution des teintes cafouilleuses mises en place pour l'occasion, Black Dynamite s'amusant des clichés des films de la blaxploitation comme le faisaient les films Grindhouse. Quelques sursauts jaunâtres font donc leur apparition sur un étalonnage globalement brun, ça accentue le comique de la chose et on ne va vraiment pas s'en plaindre.
Dans Black Dynamite, les clichés sont visuels mais aussi sonores. Surtout sur un plan musical, très funky, surgissant joyeusement sans crier gare aux quatre coins de la piste Dolby Digital 5.1. Un multicanal particulièrement convaincant qui s'autorise pas mal de libertés délirantes compte tenu de la nature du film (des bourre-pif ou des sons de boomerang se baladent parfois sur les surrounds) offrant un relief éminemment sympathique à ce genre de divertissement. L'éditeur a eu la bonne idée de fournir également un Dolby Digital 2.0 pour les consommateurs non équipés en home cinéma. En revanche, on n'y trouve aucune piste française.
La bonne humeur du film est perpétuée dans le Commentaire audio qui réunit Michael Jai White, son réalisateur et le coscénariste, qui y tient également un second rôle. Le moins que l'on puisse dire c'est que les trois larrons ont vraiment envie de s'amuser et redécouvrent le film comme le souvenir d'un tournage visiblement très revigorant, puisque les anecdotes et clins d'œil sont légion. Au-delà de l'humour, les intervenants accusent d'une véritable connaissance du cinéma bis des années 70 et 80 et en livrent une analyse décontractée qui rendent cette performance très agréable à suivre.
Pour en savoir un peu plus, Les secrets du tournage (22min47) et Retour vers le futur : les années 70 (14min11) constituent un amusant making of où les membres de l'équipe retracent avec gaité la conception de Black Dynamite. Si l'on regrettera que les deux documentaires soient un peu répétitifs l'un vis-à-vis de l'autre (essentiellement sur le design du film et les clichés avec lesquels il joue) l'ensemble des interviews délivre un décorticage plutôt complet de cette comédie. Chose complétée par Le Comic Con (18min02) où, là encore, l'équipe du film fait sensation auprès de fans déjà conquis lors d'une conférence particulièrement réjouissante.
Outre la bande annonce, on retrouvera de nombreuses Scènes coupées (26min), supprimées pour cause de bavardage un peu trop intensif (et improvisé) qui aurait nuit à coup sur au rythme du film. L'intrigue y était beaucoup plus détaillée et dévoilait beaucoup plus de séquences autour des méchants du film.