Test DVD : Sky Crawlers

Comme à l'accoutumée, Wild Side Vidéo nous gratifie d'un transfert de qualité qui ne souffre que de peu de problèmes de compression. Si celle-ci se laisse entrevoir sur certains décors plongés dans la pénombre, elle n'est pas suffisamment gênante pour altérer outre mesure la définition qui se montre d'une belle précision. On ne note pas non plus d'effets d'entrelacement malvenus, ce qui permet aux plus émerveillés d'entre nous d'apprécier les superbes séquences d'aviation du film image par image. La gestion des contrastes est très belle, ainsi qu'on peut le constater dans les nombreux plans à demi-plongés dans l'obscurité si chers à Oshii. La palette des couleurs est étendue fait ressortir toutes les nuances des teintes très choisies qui caractérisent Sky Crawlers. Un beau transfert qui exploite bien les capacités du DVD, ce qui devient rare de nos jours depuis l'avènement du Blu-Ray.

Côté son en revanche, le constat n'est pas aussi enthousiasmant. La seule piste DTS disponible est en français et si elle met joliment en valeur la musique, elle manque un peu de punch dès qu'il s'agit de restituer les vrombissements des moteurs lors des combats aériens. La spatialisation est loin d'être spectaculaire : les enceintes arrières sont sollicitées mais sans plus, et le caisson de basse ne vibre pas suffisamment. Quant aux voix, elles sont très audibles mais donnent un léger sentiment de surimpression. Toutefois, cette piste française reste correcte et se révèle meilleure dans l'ensemble que la décevante piste japonaise Dolby Digital 5.1. Sur cette dernière, celle que l'on attendait le plus, la musique ressort aussi de manière agréable et les combats offrent un rendu sonore comparable à celui du DTS. Le principal problème concerne le mixage des voix, celles-ci se retrouvant beaucoup trop en retrait. Pour entendre les dialogues sans déranger le voisinage, cette édition ne nous laisse pas d'autre choix que de monter le volume de l'enceinte centrale seule. Pour finir, la piste française stéréo s'avère être un palliatif moyen aux orphelins du home cinéma : peu puissante, elle souffre d'un vrai manque de dynamisme et il faudra là encore pousser le volume assez fort pour en profiter.

L'interface est agréable et la navigation simple, comme toujours chez l'éditeur. Côté bonus, nous avons droit à la version light des bonus compris dans le Blu-Ray, soit de modestes galeries (personnages et avions) et un seul documentaire, consacré aux effets sonores et à l'animation. A ce sujet, nous laissons la parole à Frédéric Frot qui nous explique en détail de quoi est fait ce reportage.

Les effets sonores et d'animation du film (32mns)

Ce bonus nous fait découvrir la rencontre de deux mondes que sont l'équipe du studio I.G et celui du studio Lucas Art. En effet, c'est au Lucas Ranch que fut réalisée la bande sonore du film. Mamoru Oshii, dont les idées sont souvent très précises quant aux différents éléments qui composent ses films, explique les raisons qui l'on poussé à se rendre aux USA pour faire réaliser les effets sonores de Sky Crawlers. Il est intéressant de voir lors de ce sujet le regard que chacun porte sur le travail de l'autre. L'échange semble d'ailleurs le maître mot du réalisateur qui attend de ses collaborateurs qu'ils apportent un peu de leurs âmes dans leur travail. Malgré tout, Mamoru Oshii apprécie les sollicitations de leur part, jouant en leur répondant le rôle de capitaine de navire. On rencontrera au cours de ce sujet le compositeur Kenji Kawai qui nous livrera un peu de ses impressions sur sa relation de travail avec le réalisateur.

 

 

 

Lors de la séance de sélection des seiyuu, on peut se rendre compte que le choix d'une voix n'est pas si simple que cela et que les réunions de délibération peuvent durer plusieurs heures. Les acteurs des rôles principaux, qui sont des comédiens connus tels que Rinko Kikuchi, Ryo Kase, Shôsuke Tanihara ou encore Chiaki Kuriyama, livrent ensuite leur jugement sur leurs personnages respectifs. Il est amusant de noter que tous les intervenants japonais restent humbles quant à leur travail, trouvant souvent leurs prestations non abouties.