Test DVD : Stigmata

C'est sans doute le même master que celui de l'édition précédente de Stigmata que nous propose ici MGM.  Bien que celui-ci semble moins tâché, le grain demeure présent lors des séquences à forte luminosité. Les visages des personnages manquent aussi parfois de détails. Autrement, la copie est élégante et les contrastes parfaitement gérés soulignant particulièrement la couleur rouge très présente symbolant le sang et le mal. Le transfert 16/9 est donc particulièrement appréciable respectant le travail du chef opérateur Jeffrey Kimball. Les couleurs sont fluides et le master est dans son ensemble éclatant.

Sabrina Piazzi 

De l'ancienne édition, on retrouve les deux pistes anglaise et française en Dolby Digital 5.1 qui se trouvent être particulièrement foisonnantes en terme d'effets surround. Les basses ne sont pas en reste et sont saisissantes d'efficacité. Les dialogues se répercutent à merveille sur les enceintes frontales ne se laissant jamais engloutir par la pluie (c'est le cas de le dire !) d'effets spéciaux. Vous pourrez ainsi amplement profiter de votre installation et vous laisser vous emparer pleinement de l'atmosphère du film. Quant à la piste DTS française il va sans dire qu'elle produit des effets et des basses redoutables et une spatialisation des plus agréable.

Sabrina Piazzi 

DVD 1

Commentaire audio du réalisateur

Rufus Wainwright entre dans le vif du sujet dès les premières secondes, expliquant quelle ambiance il souhaitait créer et dans quel but, sans se perdre dans les anecdotes comme cela arrive à certains. On apprend que la scène de l'église située au tout début, fut l'une des plus compliquées à réaliser pour de nombreuses raisons - tant mieux, c'est aussi l'une des plus réussies. Elle a aussi été imaginée à partir d'une anecdote véridique, légèrement transformée pour les besoins du film. Etant donné que celui-ci n'est pas très favorable au Vatican, seuls les extérieurs ont pu être filmés sur place lorsque l'on voit Jonathan Pryce pour la première fois, tandis que les intérieurs ont été reconstitués à San Francisco. Là où le commentaire est intéressant pour qui apprécie le film, c'est que le réalisateur y justifie chaque choix esthétique (que l'on est libre de trouver contestable ou non) et narratif, montrant qu'il n'a rien laissé au hasard. Il explique être intervenu au niveau des sons, de la musique, mais aussi de la photographie, comme il le laisse entendre lors de la première scène d'hôpital, qu'il souhaitait dominée par les verts et les bleus. Il commente bien sûr aussi les performances des acteurs, en particulier de Patricia Arquette qui écope du rôle difficile. Un commentaire agréable à écouter et riche en informations.

DVD 2

Incroyable mais vrai ? : Stigmata : marqué à vie (44'03)

Ce documentaire issu de The History Channel donne presque uniquement la parole à des intervenants très croyants et pèche par conséquence par manque d'objectivité. Pour expliquer le phénomène, un inventaire des manifestations mystiques relevées au XXème siècle nous est proposé en introduction, témoignant que le Christ vit en certaines personnes par le biais de la crucifixion. Le point de vue adopté au début, très orienté, prend pour parti qu'il est normal que le Christ se manifeste aux croyants, aux "âmes choisies" comme le dit l'un des intervenants. Durant la majeure partie du documentaire, l'extase mystique dont il est question semble ne jamais être remise en perspective par rapport aux personnalités des croyants concernés. Ce n'est qu'au bout d'une demi-heure que l'explication psychosomatique est avancée, qui correspond à la perception dominante de la deuxième moitié du XXème siècle au sujet des stigmates. Certains passages ne sont pas inintéressants, dès lors que le commentaire se fait plus historique et analytique. Le premier cas de stigmates, celui de Saint François d'Assise, nous est relaté en détail. Mais le passage le plus intéressant est sans conteste celui qui parle de Padre Pio, de ses pouvoirs "saints" et du culte qui s'est formé autour de lui tandis qu'il disait lutter contre le diable. Le détail de l'enquête de l'Eglise dont il a été l'objet parvient aussi à capter l'attention. Enfin, il faut savoir que le documentaire nous gratifie tout du long de visions assez peu ragoûtantes montrant le détail des plaies (qui bien sûr surviennent généralement à Pâques ou lors d'autres célébrations religieuses) des stigmatisés. Inégal mais jamais hors sujet, si l'on supporte les partis-pris de mise en scène contestables, comme ces reconstitutions un peu bébêtes qui parsèment le documentaire.

Rites divins : l'histoire de Stigmata (25'35)

Illustré par de courts extraits du film, la première partie de ce making of de Stigmata se propose de revenir une fois encore sur l'histoire des stigmates à travers les siècles, en revenant sur les cas des grandes figures déjà explorées dans le supplément précédent. L'ensemble est néanmoins plus efficace. Ce n'est que dans la deuxième partie que l'on en vient au film lui-même, à travers une présentation de chacun des personnages principaux par les acteurs qui les interprètent. Patricia Arquette, Gabriel Byrne, Jonathan Pryce, Nia Long livrent donc quelques impressions sur leurs rôles respectifs. Les interviews sont cependant trop succinctes pour aller en profondeur sur les thématiques (écouter pour cela le commentaire audio du réalisateur). Surtout, les extraits du film sont beaucoup trop longs et le making of offre peu d'opportunités de voir quoi que ce soit concernant le tournage lui-même. On y voit tout de même Billy Corgan durant quelques secondes. Un making of un peu léger au final.

Fin alternative (4:38)

Déjà présente sur l'ancienne édition, la fin alternative est nettement moins joyeuse que celle retenue pour la sortie du film en salles. Le plus intéressant est que seuls quelques plans diffèrent. Mais les deux options sont convaincantes.

Scènes inédites (8'20)

Seules cinq scènes sont proposées dans ce supplément. Le Suicide d'Alameida lève le voile sur l'introduction très mystérieuse du film ; Frankie et Steve concluent montre la scène de sexe du début dans son intégralité, avant censure ; Tout va mal au travail montre Frankie en mauvaise posture, seule dans le salon de coiffure tandis que les objets se déchaînent autour d'elle, scène dont Steve effraie Frankie est la suite directe et de peu d'intérêt ; et enfin Frankie se poignarde montre le détail de l'automutilation de Frankie en présence de Kiernan.

Clip de Nathalie Imbruglia (4'16)

Le clip de Identify, la très belle chanson du générique de fin.