Comme à son habitude, SND ne courbe pas l'échine devant la suprématie de la HD et livre encore et toujours des DVD standards d'une tenu plus qu'honorable. The Crazies est de ceux-là. Bénéficiant d'une texture de blockbuster Hollywoodien, à l'esthétique très contrastée et jouant avec les clairs-obscurs, le film a le mérite de supporter sans difficulté l'encodage Mpeg 2 et de restituer une palette de couleurs sans bavure. Sans être transcendant, le piqué s'en tire également haut la main et ne dessert pas les grandes étendues que nous dévoile le film.
Même si l'on ne dispose ici que de pistes Dolby Digital 5.1 en VO comme en VF, ces dernières se montrent agréablement démonstratives et imposent à The Crazies un relief de qualité. La scène frontale dispose d'un habile jeu de balance entre les trois canaux principaux, où l'efficacité du tempo se joint à une utilisation des graves plutôt percutante. Ajoutons que l'éditeur propose, comme à son habitude, des pistes 2.0 pour les deux langues, adressées aux consommateurs non équipés d'un ampli multicanal.
Breck Eisner a des choses à dire sur son film... A la bonne heure ! On lui laissera se faire plaisir à travers son Commentaire audio, puisqu'il est certainement le seul à vouloir encore légitimement analyser les tenants et les aboutissants d'une œuvre plus que mineure. Jusque là, rien de mal, mais on tolérera un peu moins ses leçons de découpage dans ses premières minutes, quand on sait que The Crazies enchaine par la suite les aberrations de mise en scène. Rien de grave, mais on n'accorde que peu de crédit aux propos du réalisateur.
On ne trouvera rien de folichon parmi les autres suppléments puisque l'on baigne en plein discours promotionnel, étalé sur pas moins de trois featurettes. Making of (10min09), Les Zombies (10min59) et Le virus se répand (9min17) perdent énormément de temps à nous vendre une soupe déjà convenue d'avance (sinon à quoi bon avoir acheté le DVD ?) et l'on n'apprendra pas grand-chose sur la conception même du film. Et lorsqu'il est question d'aborder le maquillage des infectés, le thème croule sous les répétitions. Donc bof... Enfin, L'Héritage de George Romero (9min31) n'est là que pour le prestige et tente de vouvoyer la cinéphilie. On y résume la carrière du cinéaste en moins de dix minutes, lardées de compliments jusqu'à plus soif. C'est facile, on n'apprend rien et ça ne sert à rien.