Captain America
Le 16/08/2011 à 16:00Par Yann Rutledge
Notre avis
Critique Captain America
Captain America n'est certainement pas le super-héros de l'écurie Marvel le plus facile à porter à l'écran. Avec son costume reprenant les couleurs et le motif de la bannière étoilée, le super-soldat aurait pu être perçu, à tort, comme le porte drapeau du nationalisme yankee. Ce qu'il n'est pas. Captain America qui souffle sans une ride ses 70 bougies cette année était à l'époque un symbole de liberté et de l'effort de guerre américain durant la Seconde guerre mondiale. Ce qui n'empêchera pas Paramount d'effacer dans une poignée de pays toute référence à la nationalité du héros, pour ne garder du titre que The First Avenger (lire Captain America vaincu par le communisme).
Joe Johnston est, dans le sens le plus noble du terme, un faiseur formé au classicisme de Spielberg/Lucas, entièrement au service de l'histoire et des personnages. Il était habilement parvenu avec Wolfman à remettre à goût du jour l'esthétique expressionnistes des films d'horreur produit par le studio Universal dans les années 30. Là Johnston réalise vrai film d'aventure rétro-futuriste où se mêlent dans le pur esprit serial, comme l'avait fait Spielberg avec Indiana Jones, magie, mythologie et science. L'univers est fantasmé mais crédible, à la grande différence de son voisin Green Lantern. La réussite du film tient aussi au fait qu'avant que les deux nemesis ne se retrouvent face à face pour la première fois, Joe Johnston s'attache autant au chétif mais courageux Steve Rogers, transformé en surhomme suite à l'injection d'un sérum expérimental, qu'au Crâne rouge, freak nazi en pleine folie des grandeurs. L'icône patriotique de Marvel en prend d'ailleurs au passage un coup : avant de s'affirmer comme super-héros, Captain America n'est d'abord qu'un pantin de propagande trimbalé de gala en gala pour encourager la jeunesse américaine à rejoindre les rangs de l'armée. L'interprétation de Chris Evans participe entièrement à la réussite du film : qu'il soit gringalet (effet spécial à la Benjamin Button), bouffon de foire ou super-héros charismatique, Evans parvient à tenir la tête haute face à un Hugo Weaving plus confirmé qui glace le sang d'un simple regard.
Ce n'est peut-être pas le film de super-héros de l'été 2011 (X-Men : Le commencement est passé par là), mais après L'incroyable Hulk, Iron Man et Thor, Captain America reste de loin le meilleur de la série des Vengeurs. Avant, on l'espère, le film The Avengers (cf la bande annonce des Vengeurs) que réalise Joss Whedon (Buffy, Firefly), excitante réunion au sommet des super-héros précités.
Joe Johnston est, dans le sens le plus noble du terme, un faiseur formé au classicisme de Spielberg/Lucas, entièrement au service de l'histoire et des personnages. Il était habilement parvenu avec Wolfman à remettre à goût du jour l'esthétique expressionnistes des films d'horreur produit par le studio Universal dans les années 30. Là Johnston réalise vrai film d'aventure rétro-futuriste où se mêlent dans le pur esprit serial, comme l'avait fait Spielberg avec Indiana Jones, magie, mythologie et science. L'univers est fantasmé mais crédible, à la grande différence de son voisin Green Lantern. La réussite du film tient aussi au fait qu'avant que les deux nemesis ne se retrouvent face à face pour la première fois, Joe Johnston s'attache autant au chétif mais courageux Steve Rogers, transformé en surhomme suite à l'injection d'un sérum expérimental, qu'au Crâne rouge, freak nazi en pleine folie des grandeurs. L'icône patriotique de Marvel en prend d'ailleurs au passage un coup : avant de s'affirmer comme super-héros, Captain America n'est d'abord qu'un pantin de propagande trimbalé de gala en gala pour encourager la jeunesse américaine à rejoindre les rangs de l'armée. L'interprétation de Chris Evans participe entièrement à la réussite du film : qu'il soit gringalet (effet spécial à la Benjamin Button), bouffon de foire ou super-héros charismatique, Evans parvient à tenir la tête haute face à un Hugo Weaving plus confirmé qui glace le sang d'un simple regard.
Si la première partie dévouée à la présentation des personnages fonctionne à merveille, c'est moins le cas de la seconde. Comme les précédents films de la série des Vengeurs, les exploits du Capitaine se limitent à quatre scènes d'action, bien peu pour un film d'été (surtout face à Transformers 3). Lorsqu'il est temps pour Captain America d'aller sur le champ de bataille accompagné de ses inglourious basterds, Joe Johnston expédie le tout en un montage de quelques plans et passe à autre chose. D'autant plus frustrant que si Johnston n'a jamais été à l'aise avec les scènes d'action (c'est un réalisateur de l'image, pas de mouvement), Captain America y gagne ses galons de super-héros par la seule ampleur des images.
Ce n'est peut-être pas le film de super-héros de l'été 2011 (X-Men : Le commencement est passé par là), mais après L'incroyable Hulk, Iron Man et Thor, Captain America reste de loin le meilleur de la série des Vengeurs. Avant, on l'espère, le film The Avengers (cf la bande annonce des Vengeurs) que réalise Joss Whedon (Buffy, Firefly), excitante réunion au sommet des super-héros précités.
Trailer du film Captain America