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Transformers 3

Le 29/06/2011 à 00:01
Par
Notre avis
8 10

Une chose est sûre : Transformers 3 ne réconciliera pas les détracteurs de Michael Bay avec le cinéma de l'entertainer le plus immature d'Hollywood. Avec sa première moitié lourdingue, bordélique et même un peu molle (toutes proportions gardées, on est chez le papa d'Armageddon tout de même), le troisième épisode des aventures d'Optimus et ses copains ressemble à s'y tromper à un prolongement malvenu du très inégal Transformers 2. Mais la patience est mère de toutes les vertus et après 90 minutes de beauferie, le film nous offre enfin ce que l'on était venu voir : une heure d'action non-stop dans un Chicago transformé en champ de bataille grandeur nature et donc en terrain de jeu immense pour Michael Bay. Alors, ce dernier lâche le frein à main et propose ce qui risque de rester longtemps le maitre-étalon en matière de guérilla urbaine, une espèce de version robotisée et totalement débridée de La chute du faucon noir de Ridley Scott, où le réalisateur de The Rock se permet toutes les folies pyrotechniques possibles et imaginables. En fonction que l'on se laisse surprendre ou non par ce final en apothéose, on trouvera donc le verre à moitié plein ou à moitié vide. Pour nous, c'est clair : si le prix à payer pour voir une scène d'action d'anthologie est une moitié de film en dent de scie, alors on signe des deux mains tout de suite ! Nous vous proposions déjà les premières critiques du film, retrouvez maintenant ci-dessous notre critique de Transformers 3 de Michael Bay.


Critique : Transformers 3

Critique : Transformers 3 de Michael Bay (2011)

 

Blondin aurait pu dire qu'il existe deux catégories de personnes sur cette Terre : ceux qui adorent Michael Bay et ceux qui le détestent. Il n'y a pas d'entre deux. Pourquoi aimer Michael Bay ? Parce qu'il est LE réalisateur technicien le plus doué et le plus immature de sa génération et qu'il est le seul à pouvoir offrir au spectateur des œuvres aussi maitrisée dans leur forme, qu'ouvertement puériles et outrancières dans leur fond. Pourquoi le détester alors ? Pour ces mêmes raisons pardi et parce que cela fait dix ans que Bay pourrait être premier de la classe mais qu'il se cantonne à faire le zouave au fond à droite à côté du radiateur. La preuve en est son dernier "chef d'œuvre", Transformers 2, film totalement fou mais clairement bicéphale, qui réussissait le double exploit d'être aussi impressionnant visuellement que Transformers premier du nom et plus beauf que Bad Boys 2. Même les fans du bonhomme en ont encore un peu les dents qui grincent.

 

Critique : Critique : Transformers 3

 

C'est pourquoi, lorsque pour le film Transformers 3 l'ensemble de l'équipe technique et artistique (Michael Bay le réalisateur, Shia Labeouf le comédien et Steven Spielberg qui reprend sa casquette de producteur) annonce que la leçon de l'épisode 2 a été retenue et qu'avec ce troisième opus, on aurait droit à un grand divertissement populaire haut de gamme, on applaudit. Et quand maître James Cameron y met son grain de sel pour dire que la 3D de Transformers 3 était formidable, on rêve. Et on en viendrait presque à croire que les deux chouchous de la maîtresse ont pris sous leurs ailes le vilain petit canard de la promo, qu'ils lui ont fait réviser ses fondamentaux et qu'il est fin prêt à passer dans la classe au dessus. Mais c'était sans compter sur l'égo du réalisateur de The Rock et son obstination à rester en dehors des clous. Michael Bay, c'est un peu un cuistot surdoué du Hamburger à qui l'on demanderait de cuisiner une spécialité de Troisgros. Il a beau y mettre tout son cœur, la grande gastronomie, c'est pas fait pour lui. Parce qu'il y a toujours un moment où il va avoir la main lourde sur le saindoux, ou parce que même avec un dos de saumon mariné il servira une bonne assiette de frites et un Coca frais, cet homme n'est pas fait pour le raffinement. Et son nouveau film en date, Transformers 3, est clairement dans la continuité de ses précédents films : généreux, audacieux, techniquement mille lieux au dessus de ce que fait la concurrence, mais aussi clairement bas du front, parfois lourdingue et souvent foutraque. Un signe que Bay ne souhaite pas changer et qu'il persiste et signe dans ce style qu'il a fait sien et qui fait tant ricaner ses détracteurs.

 

Critique : Critique : Transformers 3

 

Ainsi, après une entrée en guise d'amuse bouche, toute droit sortie des recettes de tonton Spielberg, Bay nous offre un plat principal ressemblant fortement à celui qui avait écœuré pas mal de monde à l'époque de Transformers 2. Une espèce de bouillie bien grasse, qui reste sur l'estomac, accompagnée de gros morceaux d'humour beauf et d'un coulis de scène d'action certes bien faites, mais pas vraiment utiles. Après 90 minutes à souffrir de l'intérieur, les premiers symptômes Bay-iens commencent à apparaître. Flatulences, envie de vomir (le discours du film est ultra border-line), les oreilles qui grattent (les pauvres John Malkovich et Frances McDormand cabotinent comme pas possible), les yeux qui piquent (Rosie Huntington-Whiteley est filmée comme une bagnole : les féministes vont adorer Transformers 3), des sueurs froides (lorsqu'on regarde notre montre et qu'il reste encore plus d'une heure de bobine) et un début de migraine... En particulier quand le Mr. Chow de Very Bad Trip vient faire un éprouvant one man show sans queue ni tête qui plombe littéralement le deuxième acte du film. Si deuxième acte il y a. On se prépare alors à sortir de la salle avec le ventre à l'envers et des envies de cinéma bio. Revoir Avatar par exemple.

 

Critique : Critique : Transformers 3

 

C'est alors qu'arrive le dessert : un énorme Sunday dégoulinant de coulis chimique et de crème chantilly, avec des speculos et du caramel. L'overdose approche. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, ce dernier passe tout seul. Mieux : on en redemanderait presque ! Avec cette scène d'action d'une heure, totalement over the top et absolument démentielle - qui risque bien de devenir à la fois la nouvelle référence en matière d'action et la bande démo ultime pour tous ceux qui veulent faire cracher leur home cinéma - Michael Bay nous réconcilie avec Transformers 3. En transformant Chicago en un niveau de Gears of War, et en nous refaisant La Chute du faucon noir avec des robots en pleine guérilla urbaine, il nous offre ce qu'on attendait depuis le début : de l'action pure et dure, comme lui seul en a la recette. A cet instant, on comprend également ce qu'a voulu dire James Cameron lorsqu'il complimentait la 3D de Transformers 3, certes parfois un peu gratuite (Bay n'est pas du genre à intellectualiser sa technologie) mais on ne peut plus jouissive. C'est aussi là qu'on se rappelle pourquoi on est venu voir Transformers 3 : pour avoir notre dose d'adrénaline. Et peu importe la manière ...

 

Critique : Critique : Transformers 3

 

Est ce que vous allez au McDo pour manger du tournedos Rossini, vous ? Nous non plus. Et bien voir un film de Michael Bay, c'est pareil. On sait que ca va être parfois indigeste, on sait que ca va pas faire du bien à notre corps et pourtant, on y retourne quand même. Parce qu'une fois de temps en temps, c'est pas si dégueu. Attention, ca ne nous empêche pas d'aller manger frais dans d'autres enseignes à côté. C'est pas parce qu'on se gave d'un gros Triple Cheese chez Bay qu'on ne peut apprécier un bon tartare chez Fincher. Mais il faut l'avouer, personne à Hollywood ne sait faire des plats comme les siens. Et même si tout ce qu'il sert n'est pas de première fraicheur, on ne peut que s'incliner devant la détermination qu'à le bonhomme à jouer avec nos limites. Ici, il faudra savoir faire fi de la première heure et demi du film pour pouvoir parfaitement apprécier la dernière partie, qui est peut-être ce que Michael Bay nous a offert de plus fou et de plus grandiose depuis qu'il est dans le circuit. En fonction que l'on se laisse surprendre ou non par ce final en apothéose, on trouvera donc le verre (de soda) à moitié plein ou à moitié vide. Pour nous, c'est clair : si le prix à payer pour voir une scène d'action d'anthologie est une moitié de film en dent de scie, on signe des deux mains tout de suite. Vivement le Blu Ray de Transformers 3 !

 

Critique de Transformers 3 publiée le 27 juin 2011.

 

 





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