L'Ange de la rue
Le 29/10/2009 à 11:59Par Sabrina Piazzi
Découlant directement du succès mondial de L'Heure suprême, L'Ange de la rue apparaît aujourd'hui plus classique dans le fond mais la réalisation de Frank Borzage demeure époustouflante. Si l'on ne peut s'empêcher de penser au film précédent du réalisateur avec cette histoire d'amour située en Europe interprétée cette fois encore par Janet Gaynor et Charles Farrell devant la caméra, Frank Borzage s'affranchit de cette référence en proposant un film plus "aéré" et réaliste malgré quelques petites longueurs et une musique redondante. Le cinéaste développe sa thématique, de belles âmes grandies par l'amour, pauvres mais unies contre les vicissitudes de la vie, en employant quelques astuces visuelles inédites tout droit tirées du cinéma de Murnau et de l'expressionisme allemand avec un jeu important d’ombres et lumières. L'Ange de la rue demeure éblouissant avec sa magnifique reconstitution de Naples, la beauté et l'osmose sidérante du couple vedette et une sensiblité furieuse qui émane à chaque plan.