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Star Trek : pour ou contre ?

Le 10/04/2009 à 19:15
Par
Notre avis
4 10

Star Trek version 2009 va diviser, beaucoup diviser ! Trois journalistes de notre équipe l'ont vu et sont sortis de la salle avec trois avis radicalement différents, allant de l'enthousiasme au rejet complet en passant par la modération. Il est des films qui provoquent le débat quant à leurs partis pris : Star Trek en fait partie et plutôt que de vous livrer un seul avis, nous avons préféré développer les trois pour vous aider à anticiper votre affinité avec cette relecture d'un univers tout entier... De quel côté serez-vous ?



Elodie Leroy : 17/20

Bien plus qu'un simple compromis entre un blockbuster destiné aux novices et une succession de clins d'œil adressés aux fans, ce nouveau Star Trek revisite l'univers de la série d'origine dont il reprend les codes narratifs et visuels tout en leur conférant un souffle résolument moderne. Sans jamais négliger ses personnages auxquels il apporte une épaisseur inattendue, J.J. Abrams signe un space opera pur jus comme on n'en avait pas vu depuis bien longtemps, un film de science-fiction hi-tech qui en met plein les yeux avec des batailles spatiales péchues et généreuses, tout en nous immergeant dans une ambiance délicieusement futuriste. Les fans prendront parallèlement un réel plaisir à découvrir les nouveaux visages de l'équipage culte de l'Enterprise, Zachary Quinto tirant admirablement son épingle du jeu en s'appropriant complètement le personnage de Spock. Du grand spectacle, un nouveau pari réussi pour J.J. Abrams.


Yann Rutledge : 11/20

Voulant satisfaire tout le monde, J. J. Abrams livre un film bâtard mêlant space opera énorme, humour maladroit et bluette adolescente niaise. On aurait fermé les yeux là-dessus si seulement la chose avait été bien emballée or Abrams met en scène son film comme on met en scène un épisode de série télé : platement. Jamais investi dans le récit , on finit par regarder les aventures de l'équipage de l'USS Entreprise d'un oeil absent que les nombreux rebondissements n'arriveront pas à ranimer. Sans être honteux, Star Trek est sans doute sympa projeté en Blu-ray sur sa télé, mais terriblement frustrant pour celui qui veut voir un vrai film de cinéma.

Kevin Prin : 5/20

Douze ans après Starship Troopers, il est perturbant de voir débarquer un film comme Star Trek version 2009 : les héros sortis de Beverly Hills sont détestables, JJ Abrams préférant afficher un mépris pour tout être vivant n'étant pas humain (Spock mis à part, mais, étant à moitié humain, il n'est qu'un fauteur de troubles barbant). Se rajoute à ce tableau peu glorieux une direction artistique ultra cheap (maquillages risibles, décors en carton et plastique) et un scénario digne d'une sitcom vide de presque toute substance. La fascination que générait l'univers de Star Trek est réduite ici à une sorte de cirque, devant lequel on s'ennuie à mourir.


Critique Star Trek : pour ou contre ? Critique "pour"
par Elodie Leroy

 

Alors qu'il aurait pu se contenter de prendre la suite des six séries et dix longs métrages issus de l'univers prolifique créé en 1966 par Gene Roddenberry, J.J. Abrams, créateur des séries Lost et Alias et producteur du récent Cloverfield, repart à zéro en réinventant les sources de la mythologie Star Trek, une démarche inédite dans la saga qui s'avère immédiatement profitable. D'abord parce qu'elle rend le métrage accessible aux novices : il n'est en effet nul besoin d'être familier des personnages pour comprendre de quoi il retourne. Ensuite parce qu'elle permet aux fans d'aborder Star Trek avec un oeil neuf sans jamais que leur souvenir ne s'en trouve insulté, préservant par la même occasion le plaisir de la découverte. A la croisée entre le revival d'une série culte et le film de science-fiction moderne, ce nouveau Star Trek navigue brillamment entre le sentiment de familiarité et la surprise pour effectuer un vrai dépoussiérage de la saga.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Pour commencer, il ne faut guère attendre longtemps pour deviner que la bande à Abrams connaît la mythologie Star Trek sur le bout des doigts, de son univers peuplé de créatures étranges et porté par un amour de la conquête spatiale, à ses codes visuels restitués par des décors et des gadgets très fidèles à l'esprit de la série. Si la première scène utilise un ressort dramatique conventionnel (les scénaristes nous resservent le coup de la femme enceinte), elle atteint tout de même deux objectifs. Le premier est de nous scotcher littéralement au moyen d'une l'ambiance visuelle et sonore délicieusement futuriste, voire dépaysante, et ce dès le tout premier plan du film. Le second est de dévoiler les origines de l'un de ses principaux protagonistes, le futur capitaine Kirk dont le passé aux relents apocalyptiques évoquera de loin celui d'un Superman. Centré sur les deux figures majeures de la saga que sont Kirk (Chris Pine) et Spock (Zachary Quinto), Star Trek met en parallèle l'enfance turbulente de ses deux héros avant de les confronter, leur relation conflictuelle et la naissance de leur amitié constituant la colonne vertébrale d'un scénario qui affiche un premier degré pleinement assumé dans le traitement de ses thématiques. Autant être prévenu, le portrait de Kirk pourra quelque peu dérouter les fans accrochés au souvenir persistant de William Shatner. Révélant davantage d'aptitudes comiques que de charisme, Chris Pine fait un Kirk foncièrement calibré pour les jeunes d'aujourd'hui, ce qui donne lieu au début du film à des séquences se destinant d'un peu trop près à un public adolescent. Au point que l'on se demande comment le bonhomme pourra un jour revêtir l'uniforme jaune et noir que l'on connaît. Mais s'il demeure jusqu'au bout l'élément le plus contestable du casting, Pine parvient tout de même à gagner en épaisseur dès lors qu'il se retrouve face à son principal challenger. A l'inverse, le choix de Zachary Quinto (Heroes) s'impose comme une évidence et c'est pourquoi nous ne tournerons pas autour du pot : J.J. Abrams a trouvé son Spock et celui-ci s'impose très vite comme la principale attraction de ce Star Trek onzième du nom. Non seulement l'acteur reproduit avec naturel et sans en abuser les mimiques cultes de son personnages (la posture les mains derrière le dos, le sourcil froncé, la prise de Spock...), mais il parvient véritablement à se l'approprier en lui insufflant une dimension dramatique inattendue, volant largement la vedette à son partenaire.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Outre la dualité entre Kirk et Spock, Star Trek s'intéresse à la formation de l'équipage et fait accepter ses nouvelles têtes avec une surprenante facilité grâce à un casting aux petits oignons. C'est le sourire aux lèvres que l'on découvre au fur et à mesure les membres de l'USS Enterprise : Karl Urban, excellent en Dr. McCoy (et qui entretient une légère ressemblance avec DeForest Kelley), Anton Yelchin, hilarant en Chekov, mais aussi John Cho en Sulu, Zoe Saldana en Uhura ou encore Simon Pegg en Scotty... Chaque personnage aura ainsi droit à son moment de gloire renvoyant directement à la série d'origine, jusque dans la manière dont il ou elle sera filmé(e). On en profitera pour rappeler que pour une série créée dans les années 60, Star Trek faisait preuve d'une certaine audace dans la caractérisation de ses personnages, sur le plan du sexe comme de la couleur de peau ou même de la nationalité (il fallait oser mettre en scène un Russe en pleine Guerre Froide!), une philosophie avant-gardiste conservée tout au long d'une saga qui savait anticiper les bouleversements sociaux. Pas encore tout à fait opérationnel, tout ce beau monde évolue dans une passerelle qui nous semblera bien familière et se lance dans des joutes verbales étalant un vocabulaire scientifique parfois difficile à suivre mais proprement jubilatoire pour les fans de SF hardcore. A la liste des hommages, on ajoutera aussi la présence réjouissante de Leonard Nimoy dans un rôle qui s'avère plus consistant que prévu - nous n'en dévoilerons pas plus pour ne pas gâcher le plaisir.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Le tour de force de J.J. Abrams est d'avoir su combiner toutes ces références avec une approche de la science-fiction résolument actuelle, conférant au film une attractivité qui saura toucher tous les publics. Les créatures kitsch en caoutchouc, c'est terminé : le cinéaste décide de prendre le genre au sérieux et nous ne pouvons que lui en être reconnaissants. Soutenues par des designs à couper le souffle (la blancheur lisse de l'Enterprise s'opposant à la noirceur acérée du vaisseau romulien commandé par un Eric Bana méconnaissable), les batailles spatiales atteignent des sommets de dynamisme et offrent un spectacle de haute volée, imprégné jusqu'à l'os d'une esthétique hi-tech proprement jouissive. Les technologies Star Trek sont intactes (la téléportation, notamment), quoique les boutons clignotants ont laissé place à des écrans tactiles, plus tendance aujourd'hui. Conservant quelques décors de studio bien sentis (dans le territoire des Romuliens, notamment), Star Trek s'agrémente d'effets spéciaux frôlant parfois le miracle visuel, notamment les destructions massives qui exploitent intelligemment l'imaginaire SF lié aux mystères les plus insondables de l'univers, tels que les trous noirs ou les voyages spatio-temporels. A tous les niveaux, J.J. Abrams fait véritablement revivre le genre du space opera, un peu négligé ces dernières années, à travers un film formellement ambitieux mais qui sans se départir d'une certaine noirceur sait conserver tout du long une légèreté de ton bienvenue. Un film débarrassé des discours mystico-alarmistes sur l'avenir de la planète qui vérolent certaines productions SF actuelles (Prédictions, pour ne pas le citer). Un film fun et 100% optimiste sur la capacité de l'Humanité à trouver son équilibre et à partir à la conquête de l'espace. On en redemande.


Critique "mitigée"

par Yann Rutledge


La démarche de Paramount était claire et nette : offrir un spectacle grandiose afin d'élargir le public de cette franchise qui tournait en rond sur elle-même depuis pas mal de temps. Plutôt que de mettre en chantier une énième suite avec une équipe grabataire, le studio s'est décidé à donner carte blanche à l'homme qui transforme en or tout ce qu'il touche : J.J. Abrams. Une hérésie pour certain, une bonne nouvelle pour d'autre tant les projets du bonhomme (pour rappel : Alias, Lost et Fringe pour la TV, Mission : Impossible 3 et Cloverfield pour le grand écran) sont à milles lieux de l'univers de Gene Roddenberry. Clairement attendu au tournant par une horde de trekkies un phaser à la main prêts à dégainer au moindre faux pas, Abrams remporte-t-il son pari ? En partie oui.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?


Il serait malhonnête de ne pas admettre que Abrams partait avec un énorme bagage de handicaps. Dépoussiérer les quarante années que compte la franchise n'est bien évidemment pas chose aisée ; élaborer une trame narrative présentant chacun des personnages de l'Entreprise - qui plus est des personnages familiers de tout fans - encore moins ; sans oublier que la franchise s'est en plus créée en quatre décennies ses propres codes esthétiques (mise en scène imperturbable - pépère diront certains) difficilement balayables d'un revers de la main. Que reste-t-il donc de la mythologie Star Trek dans la cuvée 2009 ? Les personnages, l'univers et puis c'est tout. Tout en conservant les origines (multi-ethniques) et caractéristiques de chacun, Abrams parvient en effet en contant la première mission de l'Entreprise à habilement se rapproprier, rajeunir et moderniser les personnages créés par Roddenberry, en premier lieu la relation conflictuelle entre Kirk et Spock, l'audace effrontée de l'un irritant l'impassibilité de l'autre. Un reboot en bonne et due forme qui jamais ne trahit la substance de la Bible d'origine. C'est en revanche sur l'ajout d'un humour jeuniste inégal que nous émettrons des réserves. L'idée - superficielle - étant de rendre sympathique l'équipage non pas par leurs agissements mais par leurs réparties décalées qu'ils débitent face au danger. Amusant lors des premières séquences sur Terre avant que la menace ne gronde, lassant puis énervant parce qu'inutile par la suite, le spectaculaire des rebondissements (ça explose dans tous les sens !) suffisant amplement. Soyons franc, ces pics humoristiques simplistes n'ont pour but que de faciliter en un minimum de temps l'agencement des fondations de la franchise.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?


Mais plus que ces touches de distanciation, le plus agaçant reste le manque flagrant d'ambition de cinéma de J.J. Abrams qui se contente de mettre en scène son blockbuster comme on réalise un épisode de série télé : perspectives écrasées, composition de second plan pauvre, gros plans privilégiés aux détriments des plans larges, le personnage qui parle doit être dans le champ, narration épisodique (enchainement des séquences les unes à la suite des autres non dans un but rythmique mais empêcher le spectateur de s'ennuier), etc. Et que l'omniprésence de la steady-cam, de la caméra portée, des plans obliques ainsi que le jeu esthétisant sur les flares (les raies de lumières parasitant l'image) ne nous y trompent pas, ces effets tape-à-l'oeil n'ont pour but que de nous faire oublier la médiocrité de la mise en scène. Difficilement lisible et pauvrement mis en valeur, les nombreux morceaux de bravoures qui nous arrivent avec une fréquence métronimique (en gros un toutes les vingt minutes - encore une convention télévisuelle) perdent alors véritablement de leur impact. Les mêmes défauts que M:I 3 en somme mais décuplés du fait du gigantisme du récit (ça se passe dans l'espace mine de rien).

"J'ai fait ce film pour ceux qui ne sont pas fans de Star Trek !" affirmait J. J. Abrams devant un parterre de journalistes en novembre dernier. On ne lui donnera pas tort mais est-ce pour autant que ceux-ci y trouveront leur compte ? Ceux qui l'auront vu en salle pour vivre une vraie expérience de cinéma sortiront frustrés, les autres seront ravis d'avoir attendu le Blu-ray.



Critique "contre"

par Kevin Prin


De l'aveu même des fans, Star Trek est un phénomène qui méritait un petit dépoussiérage. Quand J.J. Abrams a décidé de relever le défi, on ne pouvait que sauter de joie : à la TV le bonhomme nous enchante chaque semaine avec sa surprenante série Lost, et au cinéma, son seul film à ce jour, Mission Impossible 3, pouvait se targuer de jolies séquences de bravoures. Il était temps que Star Trek ne soit plus assimilé à une série dont les héros portent des pyjamas, une caricature injuste dont la série et même les films étaient victimes alors que l'univers proposait une grande richesse et un charme viscéral. Plusieurs choix de dépoussiérage s'ouvraient alors : la voie du premier degré et celle de l'ouverture au grand public.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Choisissant la seconde voie, J.J. Abrams a décidé de moderniser l'univers de Star Trek en mélangeant un aspect rétro à des effets et une intrigue plus hollywoodiens. Ce n'est pas un mal : Hollywood a des "tics" qui bien exploités livrent des superbes spectacles aux thèmes suffisamment justes. Ici, sur le plan du scénario, le verdict est implacable : l'approche tient malheureusement plus de Spider-Man que de Batman Begins, c'est à dire propose une histoire de sitcom et des personnages simplifiés à l'extrême, allant jusqu'à proposer des vilains sous-exploités. Tout commence par une scène racontant la naissance du héros, alors que son père, propulsé capitaine de son vaisseau pour quelques minutes, se retrouve obligé de se sacrifier pour sauver tout son équipage. Le drame passe ici essentiellement à travers les dialogues entre Kirk et sa femme, à distance, pour se dire qu'ils s'aiment, tandis que le reste est relégué au second plan. Cette recette pourrait faire mouche, l'idée de vivre un drame d'ampleur à travers celui de deux personnages ayant déjà fait ses preuves sur un film complet (Titanic) ou juste sur une scène (les exemples ne manquent pas). Malheureusement pour que ce contraste livre toute sa richesse, il faut que la mise en scène suive derrière. Abrams lance quelques pistes intéressantes à ce niveau là, avec par exemple l'effrayant silence de l'espace illustrant le happement d'un membre de l'équipage dans le vide. Mais ce que l'on voit à l'écran ne respire pas, est cadré frénétiquement, et les gros plans et mouvements dans tous les sens de caméra sur steadycams surexcitées qui composeront toute la scène, ne livrent qu'un brouillon d'ambiance. Le résultat est fatal : toute substance et donc toute implication en tant que spectateur, qui aime être fasciné par l'histoire qu'on lui raconte, n'a pas le temps de s'installer à l'écran.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Ce problème de mise en scène brouillonne se retrouve sur tout le film, allant même contaminer des simples champs/contre-champs où la caméra bouge sans explication, le premier dialogue entre Kirk et son capitaine, assis et immobiles pourtant, en étant l'illustration la plus incompréhensible. Mais la véritable abomination qui risque d'en énerver plus d'un reste la direction artistique. C'est bien simple, Star Trek 2009 a l'air plus cheap que n'importe quel épisode de la série ! Passé les nombreux plans à effets spéciaux (ultra voyants, évidemment, mais pas trop gênants), le reste du film enchaîne les décors tocs et les maquillages ratés. Ce qui pourrait passer pour un look artisanal serait acceptable s'il était assumé, mais au centre d'une intrigue aussi légère et ne cherchant pas ses ambitions au delà du divertissement, le résultat choque. Au programme donc : un vaisseau aux intérieurs playmobil, des monstres maquillés à la truelle (la palme revenant à un pendant féminin de Hulk, semble-t-il maquillée avec une purée de petits pois), des décors vides, des costumes kitsch (le flic-robot au look involontairement SM au début du film donne la couleur tout de suite), d'autres décors ressemblant un peu trop à des studios de cinéma (l'intérieur du vaisseau ennemi) et des effets de flare se baladant sans explication partout à l'image.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Le scénario quant à lui accumule les clichés à tire-larigot, à commencer par les personnages, caricaturaux au possible. Jim Kirk et ses amis de StarFleet renvoient directement aux héros de Starship Troopers, sûrs d'eux, arrogants et ayant la vanne facile, sauf qu'ici le regard porté sur eux n'est pas critique mais glorifiant. Nous voilà face à des personnages tout droit sortis de Beverly Hills, esthétiquement et mentalement, auxquels l'identification est pratiquement impossible et contre lesquels on s'oppose immédiatement. La palme revient à Chekov, jeune membre de Starfleet dont l'accent russe improbable sera une source de gags assez méprisants. Nero, méchant de l'histoire et interprété (sans réelle conviction) par Eric Bana, possède des motivations qui génèrent bien plus l'empathie puisque son peuple a été anéanti. Mais d'empathie il n'en provoquera que chez nous, les héros le haïssant pour la simple et bonne raison que sa réaction de vengeance imaginée par les scénaristes se résumera à vouloir génocider des planètes entières. Les très rares monstres du film sont utilisés avec le même mépris, le plus frappant restant un monstre au physique ingrat, faisant barrage entre l'ado Kirk et sa cible féminine, deux icônes de la perfection physique pendant que l'autre assiste impuissant au spectacle, comme s'il n'avait pas sa place ici.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

Evidemment tout n'est pas noir dans Star Trek et il faut avouer que le personnage de Spock est réussi, que la présence de Lenoard Nimoy est savoureuse et surtout pas anecdotique, source d'ailleurs du seul intérêt du scénario à savoir les voyages temporels (tellement mieux utilisé toutefois dans d'autres films de la saga, comme Star Trek Generations !). A noter également une scène d'action particulièrement réussie, où l'on assiste à la chute libre de trois héros vers une plateforme où ils devront affronter quelques hommes de main de Nero. Il n'y a rien de révolutionnaire ici, mais le soudain classicisme de ce passage est rondement mené et permet d'apprécier l'action et ses rebondissements parfois bien cruels.

 

Critique Critique Star Trek : pour ou contre ?

 

C'est malheureusement bien tout et bien peu : Star Trek version J.J. Abrams ressemble à un cirque cheap et hautement ringard, où les monstres sont réduits à des bêtes de foire et les humains détestables.









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