La Conquête vue par l'équipe du film
Le 19/05/2011 à 12:03Par Aurélie Vautrin
Présenté hier à Cannes, La Conquête n'a finalement pas vraiment fait de vagues. On s'attendait à un vrai scandale, un coup de chaud qui ne serait pas venu du soleil, finalement le film de Xavier Durringer est resté particulièrement sage, comme vous pouvez le constater dans notre critique de La Conquête. Mais le cinéaste, ses comédiens, Hippolyte Girardot, Samuel Labarthe, Bernard Lecoq, Denis Podalydès et Florence Pernel,sans oublier Eric et Nicolas Altmeyer les producteurs du film, sont venus sur la Croisette pour en parler. Morceaux choisis de l'interview de l'équipe de La Conquete, disponible sur le site officiel du Festival de Cannes."Nous voulions faire un grand film politique sur le modèle des Anglo-saxons et il n’y avait rien de plus emblématique que l’histoire de Nicolas Sarkozy" explique Eric Altmeyer à propose de la naissance du projet.
Xavier Durringer complète : "Nous n’étions pas dans la mise en scène documentaire, mais dans la tentative de retranscrire l’essence même de la réalité. Le cinéma c’est la transformation alchimique du réel. (…). Il y avait deux axes que je voulais développer. Tout d’abord, l’axe théâtral, celui notamment de la représentation permanente du langage chez les politiques. Le deuxième axe était celui du film noir : je me suis aperçu que les hommes politiques se tuent avec des petites phrases plutôt qu’avec des flingues. C’est également une manière de se souvenir des promesses qu’il a faites, et de ce qui a été fait aujourd’hui, puisque le film raconte la période 2002-2007, avant son élection présidentielle. Ce n’est pas un film à charge. Le président apparaît comme humain, car chaque homme est fait de différents morceaux et il fallait rendre compte de cette complexité." Le mot de la fin pour Denis Podalydès, qui incarne le Président dans La Conquête : "Je ne suis pas dans l’intimité de Nicolas Sarkozy, mais plutôt face à un personnage comme Harpagon ou Hamlet."