Preview : Star Trek 2009 !
Le 17/11/2008 à 07:52Par Michèle Bori
Véritable phénomène aux USA, Star Trek est plus marginal dans le reste du monde, voire réduit à un attroupements de geeks déguisés, que même les plus hardcores des cosplayeur ne comprendront jamais. Les épisodes des séries s'enchaînent depuis maintenant 40 ans, les films également, et pourtant Star Trek est presque ignoré en France. Pourquoi donc attendre le prochain film de la saga, prévu pour le printemps 2009 ? Son réalisateur J.J. Abrams, à qui l'on doit Mission Impossible 3 et les séries Lost, Fringe et Alias, était à Paris ce Jeudi 13 Novembre pour nous présenter la nouvelle bande-annonce du film et quatre scènes complètes, totalisant environ 25 minutes de ce qui arrivera dans les salles au printemps prochain.
Star Trek Begins !
Plutôt que de persister dans une saga de films qui n'intéressent que les fans déjà acquis, le concept du prochain Star Trek sera un peu celui des Batman, James Bond, Spider-Man, Incroyable Hulk et autres franchises à succès : reprendre à zéro la genèse d'un univers et l'ouvrir au plus large public possible. La projection a ainsi commencé avec cette nouvelle bande-annonce disponible dès aujourd'hui ci-dessus, dont les premières images semblent tout droit sorties de n'importe quel film sauf Star Trek justement ! Quid ? J.J. Abrams est apparu quelques secondes après celle-ci pour nous expliquer qu'il n'était pas fan de Star Trek à l'origine mais qu'il s'est intéressé à son univers pour le développer en le reprenant à zéro. "J'ai fait ce film pour ceux qui ne sont pas fans de Star Trek !" nous a-t-il déclaré. Pourquoi pas.
Kirk (haut noir), McCoy (Karl Urban, haut bleu)
La première scène qui nous a été présentée se déroule dans un bar : le jeune Kirk est un adolescent rebelle, essayant de draguer une jolie membre d'équipage de "Starfleet", croisement entre une Nasa du futur et l'armée américaine. Après une bagarre dans le bar entre Kirk et les amis de la demoiselle, entre en scène Christopher Pike (Bruce Greenwood), commandant du vaisseau l'Enterprise et ancien collège et ami du père de Kirk, éminent militaire à son époque. Convaincu des capacités de Kirk, il le persuade de le rejoindre sur l'Enterprise sous son commandement, lui promettant qu'au bout de quatre ans il commencerait à gravir des échelons et, pourquoi pas, devenir capitaine au bout de huit.
La seconde scène se situe plusieurs années plus tard et nous introduit quelques autres membres de l'équipage du vaisseau : Spock, toujours aussi "carré" et peu enclin à être ami avec Kirk, et le médecin McCoy, incarné par un Karl Urban qu'il est difficile de reconnaître au premier coup d'œil. Dans cette scène, Kirk est victime d'une allergie gonflant ses mains et sa langue, et, poursuivi par McCoy et ses seringues, essaye de prévenir le capitaine Pike qu'ils se dirigent droit dans un piège en essayant de sauver la planète des Vulcains, ce qui a le don d'énerver Spock qui désire plus que tout au monde sauver sa planète natale. L'histoire de ce Star Trek oppose en effet les humains aux attaques des ignobles Romulans, dirigés de main de fer par le cruel Nero (Eric Bana, chauve et vilain... dans un contre emploi surprenant !).
La troisième scène contient ce que tous les fans de Star Trek rêvaient de revoir : Leonard Nimoy ! Car si Spock est incarné dans ce nouvel opus par Zachary Quinto (Sylar dans la série Heroes), Leonard Nimoy, qui a endossé le rôle culte depuis le début, est également présent. La raison en est simple : le vieux Spock voyage dans le temps pour prévenir ici le jeune Kirk du danger imminent, lui expliquant qu'il est le seul à pouvoir changer le cours du futur et sauver l'univers. Débarquant dans le laboratoire de Scotty (Simon Pegg), Spock explique à ce dernier comment faire fonctionner une machine à téléporter sur laquelle il travaille depuis des années et permet ainsi à Kirk de retourner sur l'Enterprise. Après quelques consignes impératives (le jeune Spock ne doit jamais savoir que le vieux a rencontré Kirk), Nimoy quitte la scène non sans faire son salut de la main connu de tous les fans.
La quatrième scène qui nous a été présentée est une grande scène d'action. Alors que les Romulans attaquent une planète à l'aide d'une foreuse géante, l'Enterprise envoie trois hommes dont Kirk et Hikaru Sulu (John Cho) détruire l'engin, lequel ressemble à une sorte de soucoupe géante, surplombée d'un immense poteau métallique de plusieurs kilomètres, et en dessous de laquelle se trouve une gigantesque flamme destructrice. Kirk et Hikaru atterrissent sans problèmes tandis que le troisième négocie mal son atterrissage et fini dans un grand moment de cruauté directement happé par les flammes. Une scène au rythme certes construit très classiquement, mais diablement efficace, où Kirk et Hikaru affronteront des sbires de Nero avant de pouvoir s'enfuir in-extremis de la plateforme en pleine destruction.
Action et humour au programme !
A travers ces quatre scènes, on reconnaît tout de suite le style que J.J. Abrams s'est forgé à travers Mission Impossible 3 : caméra dynamique, champs/contre champs décadrés et ressorts dramatiques certes déjà vus mais poussés au maximum de leur efficacité. Star Trek version 2009 s'annonce véritablement comme un renouveau complet de la saga, l'actualisant au maximum à travers entre autres d'un nombre d'effets spéciaux incalculable et esthétiquement assez réussis. Découvrir près de 25 minutes d'un film ne permet certes pas de tirer des conclusions dessus, mais offre tout de même un très large aperçu de ce qu'il contient (25 minutes représentent plus qu'un épisode de Friends !). La recette est très alléchante mais il reste encore à ce jour à juger sur pièce du dosage des ingrédients du film, l'humour étant omniprésent même dans les scènes d'action, et la présence de jeunes acteurs et amourettes naissantes rappelant fortement le cocktail de Spider-Man 2, fait de romance et de super héros. Dans tous les cas, le Star Trek que nous concocte J.J. Abrams est très loin du film de fan auquel nous nous attendions. Une bonne nouvelle en soi puisque l'esprit de la série est tout de même bien présent et qu'il pourrait pour une fois conquérir un autre public que les trekkies.