Alors que les tubes du groupe ABBA persistaient à nous trotter dans la tête, le premier week-end de ce festival amorce un changement de ton pour le moins radical. Nous débutons tranquillement avec The Wackness de Jonathan Levine, émouvante histoire d'amitié entre deux hommes de générations différentes. Married Life de Ira Sachs nous entraîne dans les plus sombres secrets de la vie conjugale avec beaucoup de finesse et d'ironie. Chris Cooper, Patricia Clarkson, Pierce Brosnan et Rachel McAdams sont les excellents interprètes de ce film ludique et savoureux. Côté documentaires, Lake of Fire de Tony Kaye frappe très fort en abordant la question délicate de l'avortement, une question qui en soulève en réalité des tas d'autres dans l'Amérique d'aujourd'hui. Un film choc qui confronte avec intelligence et de manière équilibrée les points de vue en explorant le sujet sous des angles différents.
Mais l'événement de la soirée de samedi n'est autre que la première de Hellboy 2 de Guillermo Del Toro, non seulement pour sa panoplie de créatures étranges mais aussi pour le tapis rouge très glamour qui a précédé la projection du film. Pour notre part, nous préférons profiter des Nuits Américaines, avec sa sélection quatre étoiles de films cultes projetés en continu au Morny Club, pour nous rendre à une projection nocturne de New York 1997...

Dimanche, nous débutons de bon matin avec la projection de Harcelés (aka Lakeview Terrace) de Neil LaBute, un "thriller racial" un tantinet conventionnel mais efficace et bien ficelé. Comme en témoignent les images présentes dans la vidéo ci-dessous, la star principale du film, Samuel L. Jackson, nous fait l'honneur de sa présence au festival en compagnie du réalisateur Neil LaBute et du producteur James Lassiter.
Enfin, nous passerons vite sur les déceptions que sont American Teen (Nanette Burstein) et Roman Polanski : Wanted and Desired (Marina Zenovitch) du côté des documentaires, le premier péchant par manque de réel point de vue et le second ne réussissant guère à captiver en dépit d'un propos intéressant.
Enfin, sans être une déception de cet acabit, Meurtre à l'Empire State Building de William Karrel ne dépasse guère le statut d'amusante curiosité : son intérêt tient plus à son principe (le film est construit à partir du montage d'extraits habilement choisis de classiques du film noir des années 40-50), que dans son intrigue même, assez anecdotique.

Retrouvez tout de suite des images du festival, des films et des deux tapis rouges du week-end ci-dessous en vidéo.

MISE A JOUR : Lake of Fire sortira finalement le 5 Novembre en DVD chez Wild Side Video.