Jean-Hugues Anglade
Sa biographie, filmographie, ses premiers et derniers films.
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Biographie
Fils d'un vétérinaire et d'une assistante sociale, Jean Hugues Anglade voit le jour le 25 juillet 1955 à Thouars dans les Deux-Sèvres. En 1975 il arrive à Paris et se présente au concours du Conservatoire d'Art Dramatique et est admis dans la classe d'Antoine Vitez. A l'issue de son cursus, trois années de cours, celui-ci l'engage pour Bérénice de Jean Racine. A cette même époque il tourne dans plusieurs téléfilms et notamment dans la dramatique de Michel Polac Un comique né ou Dans la peau de chagrin de Michel Favart d'après l'oeuvre de Balzac.
C'est en 1981 qu'il fait ses débuts au cinéma dans L'Indiscrétion de Pierre Lary, premier essai dont il ne gardera pas un très bon souvenir. Par contre en 1983, Patrice Chereau lui offre un premier rôle remarquable et remarqué dans L'Homme blessé. Jean Hugues Anglade y interprète le rôle d'Henri, un jeune homme troublé par la sensualité d'un homosexuel. Le film selectionné à Cannes lui vaut une nomination pour le César du Meilleur Espoir et le "Best Actor Award" au Chicago Film Festival. Atteignant au fil des ans un statut de film-culte, le film s'imposera comme une des oeuvres phares des années 80. Après un second rôle aux côtés de Michel Piccoli dans La diagonale du fou de Richard Dembo, Jean Hugues Anglade devient le "roller" dans Subway de Luc Besson. Un personnage lunaire qui lui vaudra à nouveau une nomination pour un César.
C'est avec le personnage de Zorg, écrivain à la recherche de son identité et soumis aux plusions de la passion, dans 37°2 le matin adapté du roman de Djian par Jean-Jacques Beineix, qu'il accède définitivement à une reconnaissance mondiale. Couronné au Festival de Montréal, sélectionné aux Oscars sous le titre Betty Blue, le film est plébiscité unanimement par le public, du Japon aux USA, et offre à Jean Hugues une nomination pour le César du meilleur acteur.
1987 est l'année de Maladie d'amour de Jacques Deray où il interprète un amoureux transit aux côtés de Nastassja Kinski. Cette même année il est le lauréat du Prix Jean Gabin. L'année suivante Jean Hugues Anglade tourne en anglais à Bombay et Goa Nocturne Indien d'Alain Corneau, d'après le roman d'Antonio Tabucchi et reçoit une nouvelle nomination pour le César du Meilleur acteur. Ses retrouvailles avec Luc Besson auront lieu en 1989. Le réalisateur lui propose le rôle de l'amoureux de la tueuse la plus célèbre du cinéma français Nikita. Le film remportera un succès international. En 1990 il tourne dans Nuit d'été en ville de Michel Deville, aux côtés de Marie Trintignant et en 1991 Gawin d'Arnaud Sélignac. Il rejoint ensuite le réalisateur Roberto Faenza pour Années d'Enfance. Tourné en anglais le film remporte trois "Donatello", équivalent des César en Italie. Dans Killing Zoé il campe le personnage le plus halluciné de sa carrière : Eric chef de gang hystérique, maniant avec la même dextérité l'ironie vitriolée et le fusil mitrailleur. A l'opposé de cette expérience extrême on le voit ensuite dans la comédie Les Marmottes d'Elie Chouraqui. Par la suite, Jean Hugues Anglade sublime Charles IX dans La Reine Margot, Prix du jury à Cannes, où il signe d'ailleurs ses retrouvailles cinématographiques avec Patrice Chéreau, en 1994. Nouveau succès avec Nelly et Mr Arnaud de Claude Sautet aux côtés de Emmanuelle Béart et Michel Serrault.
Désireux depuis longtemps de passer de l'autre côté de la caméra, il assouvit son rêve en 1996 et réalise Tonka. On le retrouve en 2000 dans le film d'Alexandre Jardin, Le Prof, adapté de son roman "Le Petit Sauvage". Avec Mortel Transfert il retrouve le réalisateur Jean-Jacques Beineix. Dans ce film il casse son image d'éternel romantique en interprétant un psychanalyste psychotique. Puis il a été à l'affiche de Dark Summer de Gregory Marquette, et en 2004, on le retrouve dans le film américain de D.J. Caruso Destins Violés (Taking lives) où il interprète le rôle de Duval.