X-Men : Le Commencement

CRITIQUE X-MEN LE COMMENCEMENT

Au milieu des Pirates des Caraïbes, Super 8, Captain America, Cowboys and Aliens, La planète des singes et autres Transformers et Green Lantern, nous avions peut-être un peu vite oublié que sortait cet été le nouveau film de la franchise X-Men. L'explication en est simple : après un X-Men 3 catastrophique et un Wolverine qui nous faisait presque réévaluer X-Men 3, l'aura de la saga cinématographique inspirée des aventures des célèbres mutants du Professeur Xavier en avait pris un grand coup derrière la musette. Et pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence : X-Men Le Commencement est certainement le meilleur film X-Men, dépassant même (et de plusieurs longueurs) le pourtant génial X-Men 2 de Bryan Singer.

Un tour de force que l'on doit à un homme, Matthew Vaughn, qui a réussi là où beaucoup s'étaient cassés les dents : imposer un point de vue de cinéaste dans un gros produit franchisé de studio. Et pas n'importe quel studio, puisqu'il s'agit de la Fox, major plutôt réputée ces dernières années pour saborder ses grosses licences (Predator, X-Files, Percy Jackson, Dragon Ball, Die Hard, Max Payne et on en passe). Mieux, en signant X-Men le commencement, Matthew Vaughn a livré un film de super-héros dont la qualité n'a rien à envier aux deux premiers Spider-Man de Sam Raimi, au Blade II de Guillermo Del Toro, voire même aux Batman de Nolan. Excusez du peu !

On pourrait citer une à une les qualités du film de Vaughn - qui on le rappelle retrace les origines, ou plutôt le "Commencement", des X-Men et la création de l'école pour mutants de Charles Xavier. Parler de la parfaite cohérence de son script, de sa narration en flux tendus qui font que les heures y passent comme des minutes, de ses personnages à la fois touchants, attachants et charismatiques, de ses comédiens en état de grâce (James McAvoy et Michael Fassbender éclatent tout sur leur passage), de sa mise en scène inspirée et de ses effets visuels ahurissants. On pourrait souligner le fait que le réalisateur ait eu la bonne idée de se libérer de la "contrainte" Wolverine (qui phagocytait l'attention dans nombre de séquences de la première trilogie) pour mieux articuler sa dramaturgie autour de la complexe relation Xavier-Magneto et donner par-là même une portée humaine (humaniste ?) à son film. On pourrait enfin dire que cela faisait longtemps que nous n'avions pas vu de scènes d'action aussi bien pensées et visuellement impressionnantes qui, cerise sur le gâteau, ont le mérite de tirer parfaitement profit des "aptitudes" des mutants (sans pour autant tomber dans le nawak, genre Magneto qui démonte le Golden Gate pour ceux qui se rappellent de X-Men 3). On pourrait donc parler longuement de tout le film, en termes élogieux, presque à l'excès. Mais le plus simple serait finalement de dire que le X-Men Le Commencement de Matthew Vaughn nous a offert tout ce que l'on pouvait rêver de voir un jour dans un film sur les X-Men. Et même peut-être plus ...

Retrouvez ici toutes les vidéos et les avis sur X-Men le Commencement par la presse internationale.

Première publication de la critique de X-Men Le commencement le 25 mai 2011.