Elle s'appelait Sarah
Le 08/10/2010 à 10:21Par Aurélie Vautrin
De Gilles Paquet-Brenner, on connaît aussi bien Les Jolies Choses que Gomez & Tavarès. Un cinéaste qui est capable du bon, comme du moins bon, donc, et lorsqu'il s'attaque à l'adaptation du best-seller de Tatiana de Rosnay, on peut avoir quelques doutes avant d'entrer dans la salle. Pourtant, Elle s'appellait Sarah version cinéma se révèle fidèle au livre original : très classique dans la forme, mais nécessaire et émouvant. Et s'il a le désavantage de sortir après La Rafle, le film réussit pourtant son pari, en choisissant notamment d'entrechoquer les époques et les générations avec fluidité, offrant à cette histoire de 1942 une résonance très actuelle - à tel point que l'on pourrait presque croire à une histoire vraie. Et Kristin Scott Thomas, qui nous livre une performance aussi authentique que dans Il y a longtemps que je t'aime, y est pour beaucoup. Mais Elle s'appellait Sarah est également illuminé par le regard bleu azur d'une petite fille qui a déjà tout d'une grande : Mélusine Mayance, déjà étonnante dans le Ricky de François Ozon, qui explose aujourd'hui littéralement l'écran... Un film poignant, loin d'être parfait certes, mais à voir pour ne pas oublier.