Les Yeux sans visage

Le deuxième long métrage de Georges Franju est aussi son oeuvre la plus connue et la plus prisée des cinéphiles. Chef d’oeuvre d’une beauté incommensurable, plein de grâce et de poésie macabre, Les Yeux sans visage est une des rares incursions du cinéma français dans le cinéma fantastique et d’horreur tourné au début des années 60. Porté par l’immense interprétation de Pierre Brasseur et d’Edith Scob, sublime et pourtant dissimulée sous un masque pendant les ¾ du film à l’instar du Fantôme de l’Opéra, le film de Georges Franju hypnotise dès les premières images avec son sens singulier du cadre et de l’instauration d’ambiances insolites et oniriques, le spectateur étant littéralement happé par la partition envoutante de Maurice Jarre. Ce film demeure une référence incontournable (Tim Burton, David Lynch mais aussi John Woo avec Volte-Face), un film extraordinaire qui continue de mettre les nerfs à rude épreuve et n’en finit pas de hanter les mémoires cinéphiles.