Un condamné à mort s'est échappé
Le 16/11/2009 à 10:19Par Sabrina Piazzi
Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1957, Un condamné à mort s'est échappé, chef d’oeuvre de Robert Bresson, étonne tout du long par l’austérité de la réalisation, épurée à l’extrême, mais qu’on ne peut cependant s’empêcher d’admirer au point d’être véritablement hypnotisé. Abstrait et dépouillé, d’une précision quasiment chirurgicale quand il s’attarde sur les moindres faits et gestes du personnage principal qu’on ne quitte jamais, ce film demeure l’une des oeuvres les plus accessibles de son auteur en raison de son appartenance au "film de genre" dont l’enjeu est d’emblée posé dans le titre. Ce qui démarque ce film des autres issus du sous-genre "film de prison", c’est bien évidemment l’usage des sons, des répétitions et une économie de moyens qui nous font véritablement entrer dans l’univers carcéral que l’on ressent finalement plus qu’on ne le voit. Du très grand art.