La Question de la semaine : quel film vous a fait le plus peur au cinéma ?
Le 16/09/2010 à 12:12Par La Rédaction
Comme chaque semaine, nous sommes partis à la rencontre des spectateurs pour avoir quelques éléments de réponse. Néanmoins, vous trouverez dans ce troisième épisode de La question de la semaine deux petites nouveautés !
- Première nouveauté : sous la vidéo, les membres de la rédaction de Filmsactu ont chacun à leur tour évoqué le film qui les avait fait flipper. Vous allez voir, quelques-unes des réponses se révèlent surprenantes.
- Deuxième nouveauté : quelques stars ont accepté de participer à ce reportage. Parmi elles : Fabrice Du Welz (réalisateur), Sheryfa Luna (chanteuse RnB découverte dans Popstar), Philippe Katerine (chanteur), Lucas Belvaux (réalisateur belge), Emma Luchini (réalisatrice française) et Jonathan Lambert (comédien et humoriste), qui nous ont donc dévoilé les titres des films qui les ont fait trembler.
Bon visionnage !
Kevin Prin : LES DENTS DE LA MER, de Steven Spielberg
Parce que j'ai mis sept ou huit fois à le voir entièrement quand j'étais petit. Et parce que, comme beaucoup, j'ai encore aujourd'hui parfois des sursauts de peur quand je nage en y repensant... même dans une piscine. Combien de films engendrent un effet traumatique aussi terrifiant ?
Elodie Leroy : RING, d'Hideo Nakata
J'ai beau avoir vu mille dérivés (souvent ratés) de ce film et j'ai beau savoir à quel point il passe à côté du roman d'origine (à lire absolument), le Ring de Hideo Nakata me fait toujours le même effet : un malaise qui monte en puissance à mesure que l'enquête s'enfonce dans les profondeurs de ce puit sordide. L'ambiance visuelle, les visages des victimes figés dans la terreur, les effets sonores, la partition de Kenji Kawaï et bien sûr la fameuse vidéo... Tout participe à faire de Ring l'une des expériences les plus glaçantes vues au cinéma. En vérité, Ring est très certainement le seul film qui m'ait vraiment fait peur ces dix dernières années.
Aurélie Vautrin : THE DESCENT de Neil Marshall
REC et The Descent, histoire de faire dans l'original. Le premier parce qu'il fait appel à des peurs viscérales, par sa qualité de mise en scène et toute la force de son hors champ. Le second, parce que je me souviens avoir tailladé le bras de mon voisin avec mes ongles tout au long du film. Si sur le papier, l'histoire de ces nanas bloquées dans une grotte pouvait presque faire sourire, sur écran le résultat fut purement et simplement impressionnant. Parce que j'ai aussi un petit côté claustro qui a sans aucun doute joué dans l'apparition de cette fameuse boule dans mon ventre. Enfin, si je dois remonter aux origines, je dirais CA, basé sur le bouquin de Stephen King, vu beaucoup trop jeune - ça qui m'a permis d'être biberonné sans mal par la suite au Wes Craven et autre John Carpenter. Comme quoi.
Arnaud Mangin : LES AUTRES, d'Alejandro Amenabar
Sans être une expérience totalement traumatisante, Les Autres fait partie du tiercé de tête des très rares films de maisons hantées qui tiennent réellement la route. Non content de proposer une esthétique gothico-victorienne du plus bel effet, Amenabar est parvenu à me berner jusqu'à la dernière seconde en me hérissant les poils du dos constamment. Une petite pensée également pour l'introduction de La Quatrième Dimension : le film, la tête qui sort du tableau dans SOS Fantômes 2, l'attaque de l'escalier dans Psychose et le vieillissement accéléré d'Indiana Jones et la dernière croisade…
Yann Rutledge : PSYCHOSE, d'Alfred Hitchcock
J'ai beau l'avoir vu une bonne vingtaine de fois, Psychose est le seul film qui aujourd'hui encore me terrifie. La scène de la douche, l'attaque dans l'escalier ou encore le final dans la cave sont autant de séquences devant lesquelles je ne peux m'empêcher de sursauter alors que je sais pertinemment d'avance ce qui va survenir.
Arnaud Cuirot : [REC] de Jaume Balaguero
Diablement bien foutu, [REC] suggère plus qu’il ne montre. Cette force d’évocation, le huis clos en plus, a bien fonctionné sur moi mais je ne suis manifestement pas le seul. Car si le rire est contagieux, la peur l’est également. Pour l’anecdote, en approchant de la fin du film, une jeune femme assise dans mon rang s’est mise à hurler sans raison apparente. Elle fut suivi la seconde d’après par mon épouse et la seconde encore d’après par une dizaine de voix féminines. Ces hurlements m’ont vraiment foutu les chocottes et je cherchais désespérément ce qui pouvait effrayer tous ces gens. Rien, il n’y avait rien de spécial à l’écran. Mais l’imagination des spectateurs avait pris le relais du scénario… Bien foutu je vous dis !
Pierre Delorme : LEVIATHAN, de George Pan Cosmatos
Sombre nanar aquatique pioché par hasard par mes parents dans un vidéo-club, Leviathan a été à l'origine de quelques-unes de mes pires nuits blanches enfantines. De nombreuses années plus tard, en le découvrant dans le bac des DVD à 1,99€ d'un grand supermarché, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai affronté ma peur. Et en fait, c'est plutôt fun comme film !