Cannes 2011 : les films du mercredi 18 mai, Melancholia, Hanezu no Tsuki et la Conquête. Comme un parfum de scandale à prévoir sur la Croisette aujourd'hui... Entre la fin du monde version Lars Von Trier et l'ascension de Nicolas Sarkozy au pouvoir façon thriller en plein scandale Strauss-Kahn, les Festivaliers vont avoir leur dose d'adrénaline. En course pour la Palme d'or tout d'abord, Melancholia de Lars Von Trier, qui permet au plus barré des cinéastes danois d'être à nouveau en compétition, deux ans après Antichist, qui offrit le Prix d'Interprétation à Charlotte Gainsbourg. Un film curieux, intriguant, étonnant (où l'on verra Kirsten Dunst nue aussi, oui), qui raconte le quotidien d'une famille à l'aube de la fin du monde. Melancholia aura-t-il un meilleur accueil que Tree of Life ? Cela reste à voir.

Update : Durant la conférence de presse de Melancholia, Lars Von Trier a choqué l'assemblé en admettant être "un nazi" et en disant qu'il "comprenait Hitler". Plus d'infos : Lars Von Trier antisémite.

Egalement en compétition, Hanezu no Tsuki le nouveau film de la cinéaste japonaise Naomi Kawaze, trois ans après son Grand Prix pour La Forêt de Mogari. Comme toujours, un cinéma intimiste, d'un réalisme poussé à l'extrême, prenant place dans la région d’Asuka,  berceau du Japon, où vivaient ceux qui se satisfaisaient du plaisir de l’attente. Le peuple moderne semble désormais incapable d’être reconnaissant du présent. Avis aux amateurs du genre.

Enfin, comment ne pas évoquer la projection en avant-première de La Conquête ! Si Nicolas Sarkozy ne sera pas à Cannes (il n'a d'ailleurs pas l'intention de voir le film), l'équipe sera là en grand complet sur les marches pour présenter le premier film français à dresser le portrait d'un Président toujours en activité. Depuis son annonce, le film de Xavier Durringer fait couler beaucoup d'encre et trembler l'Elysée. La Conquête raconte en effet à la manière d'un thriller l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir tout en s'appuyant sur des faits avérés. Vie privée, vie publique, tout y passe et c'est Denis Podalydès qui se glisse magistralement dans la peau du Président. Verdict dans la soirée.