Alors que le Festival de Cannes a fermé ses portes dimanche soir en célébrant le film The Tree of Life de Terrence Malick, les propos tenus par Lars Von Trier lors de la conférence de presse de Melancholia ne sont pas près d'être oubliés... L'affaire continue et prend un nouveau tour aujourd'hui, suite aux déclarations du délégué au cinéma du ministère de la culture iranienne.

"Après 64 années d’existence, il est triste de voir les traces d’un comportement fasciste dans la décision des organisateurs de Cannes d’exclure l’un des cinéastes européens les plus acclamés…" déclare Javad Shamaqdari, avant de renchérir avec une enième provocation à l'égard d'Israël : "Il est peut-être nécessaire d’inscrire une nouvelle définition de la liberté d’expression dans les encyclopédies : la réaction de Cannes envers Von Trier, le forçant à s’excuser à plusieurs reprises, rappelle le traitement médiéval de Gallilée par l’Eglise…". Le délégué ajoute enfin que "Le festival de Cannes a laissé une tache sombre dans son histoire".


Les organisateurs du Festival n'ont pas encore réagi mais le principal concerné s'est senti obligé de sortir de son silence et de revenir sur ses propos : "Selon mon opinion, la liberté d’expression, quelle que soit sa forme, fait partie des droits de l’homme fondamentaux. Cependant, mes propos durant cette conférence de presse furent idiots, ambigus et blessants. Ce que je voulais dire, c’est que chaque être humain, quelque soit sa nationalité, son ethnie, son rang ou sa religion, porte en lui l’extrême cruauté et son contraire. Si nous expliquons les désastres historiques uniquement par la cruauté des individus, nous nous privons de la possibilité de comprendre les mécanismes humains, ce qui est nécessaire afin d’éviter tout futur crime contre l’humanité".

Des déclarations en forme de mea-culpa, qui ne seront sans doute pas les dernières. En effet, les médias américains parlent déjà d'un "Apology Tour" pour le réalisateur danois.
En attendant, revenons au cinéma avec la bande annonce de Melancholia et retrouvez ici la critique du film et un extrait en vost.