Flop 10 2008 : les pires films de l'année !
Le 31/12/2008 à 18:01Par La Rédaction
Après notre classement des meilleurs films de l'année la semaine dernière (cf article ici), voilà l'heure de celui des pires films de l'année 2008 ! Une véritable petite bible des films qu'il fallait éviter, représentative de l'avis global de la rédaction dans son classement général, plus détaillée et argumentée dans les tops individuels de chaque rédacteur, puis finalement très exhaustive dans les "Mention Spéciales" que chaque membre de notre équipe a voulu attribuer.
L'année 2008 à travers ses ratages cinématographiques, c'est tout de suite, avec une petite surprise à la clé : le numéro 1 n'est pas encore sorti au cinéma et n'arrivera dans les salles que le 31 Décembre prochain ! En effet, il s'agit de The Spirit qui aura littéralement convaincu la rédaction entière par son ratage, les arguments variant de l'incapacité du réalisateur Frank Miller à faire un film à l'hallucination du résultat final qui mériterait presque de s'y attarder avec ses amis.
LE FLOP 2008 DE LA REDACTION
1- The Spirit
2 - Astérix aux jeux olympiques
3 - Max Payne
4 - Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
5 - Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street
6 - Triangle
7 - Disco
8 - Seuls Two
9 - Skate or Die
10 - Le Transporteur 3
KEVIN PRIN
1 - Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Ce quatrième Indiana Jones n'est pas juste mauvais mais se solde par un foutage de gueule à l'échelle internationale. Prétendant au spectateur être intelligent et fidèle à la saga, le film s'avère plus pataud qu'un Transporteur 3, plus stupide qu'un Benjamin Gates, plus laid qu'un The Spirit et surtout pue le j'menfoutisme de ses concepteurs. De toute façons, ce n'est plus un secret depuis quelques semaines : Spielberg était bien trop occupé à s'engueuler avec Paramount sur le tournage et leur racheter Dreamworks pour réellement se préoccuper du film. Au final, rarement les spectateurs auront été pris à ce point pour des imbéciles. Il n'y a pas eu d'entreprise plus détestable cette année !
2 - Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street
Tim Burton n'est vraiment plus le même depuis La Planète des Singes et continue de s'enfoncer de film en film. Ici, on atteint une sorte de point de non-retour et en ersatz de lui-même, le pauvre Tim se débat avec des décors pourris, des acteurs qui chantent mal, des musiques insipides, une photographie laide et surtout un scénario d'un creux impayable. Quant on sait que l'intelligencia critique française radio/tv a adoré, on se dit qu'il serait temps d'en mettre certains à la retraite...
3 - The Spirit
Contrairement aux numéros 1 et 2 de ce flop, il s'agit plus ici d'un gros ratage que d'un foutage de gueule. Nanar ultime quatre étoiles, The Spirit est une hallucination sur pellicule, une expérience sensorielle provoquant incompréhension et consternation tout en restant fortement sympathique par ses idées improbables. Le nanar de l'année à voir entre amis ! (mais avec une carte illimitée)
4- Astérix aux Jeux Olympiques
Autre foutage de gueule d'envergure, le troisième Astérix confirme sa plus grande parenté avec les dernières BD de Uderzo que les anciennes de Goscinny, par son imbécilité et son infantilisation. C'est moche, c'est con, ce n'est pas drôle, c'est chiant, c'est mal fait et en plus ça a coûté super cher. Le film s'est planté (7 millions d'entrées alors qu'il en nécessitait 14 !). Quel gâchis...
5 - 10 000
Effets spéciaux foireux, langue préhistorique à hurler de rire, actrices repeintes au mascara, remontage entier de la seconde partie du film... Il n'en fallait pas moins pour voir des spectateurs sortir des salles en hurlant à "la merde", ce qui est plus rare qu'on ne veut le croire ! 10.000 a tout du film maudit mais aussi mal pensé dès le départ. Un tel naufrage technique est d'ailleurs incompréhensible de la part du réalisateur Roland Emmerich, qui devra se faire pardonner avec son 2012 l'année prochaine !
6- Australia
Ambitieux, intéressant sur le papier, le projet Australia était casse-gueule et s'est bien pris les pieds dans le tapis. A force de vouloir faire un fresque romanesque à la façon des années 50, Baz Luhrmann en a accouché une parodie, difficilement supportable sur 2h40. C'est juste un film inrecommandable et finalement sans aucun intérêt.
7 - Speed Racer
L'aberration de l'année ou comment un producteur a pu avoir les yeux autant aveuglés par l'aura des frères Wachowski suite au succès de Matrix. Sous prétexte de révolution visuelle, les Wachowski font n'importe quoi et nous livre une sorte de vomi arc-en-ciel d'un clown bourré à la vodka; le tout sur un scénario à l'infantilisation telle que le pire des dessins-animés Dreamworks est un Pixar en comparaison.
8 - Le Transporteur III
Le film d'action le plus chiant depuis bien longtemps ! Un curieux paradoxe prouvant néanmoins que Luc Besson laisse beaucoup de liberté à ses réalisateurs : des scénarios bien creux qui sortent de la plume du créateur de Taxi, un Louis Leterrier tire un film fun comme le Transporteur 2 tandis qu'un Olivier Mégaton accouche d'un navet bien scandaleux avec Le Transporteur 3. Il y a donc de l'espoir en Europa. CQFD.
9 - Max Payne
Si ce top avait été écrit à la sortie de la salle de Max Payne, ce film aurait certainement fini numéro 1 ! Mais avec le temps et surtout avec The Spirit derrière, les rares qualités du film de John Moore (ses décors donc) font pencher la balance vers un film "raté mais inoffensif et sans intérêt". C'est quand même mauvais, chiant et ridicule... mais rien de bien méchant !
10 - Le Jour où la Terre s'arrêta
En oubliant qu'il s'agit d'un remake et que l'original était forcément meilleur, Le Jour où la Terre s'arrêta est surtout un film sans le moindre intérêt, sans le moindre enjeu intéressant, sans la moindre idée de mise en scène et surtout au manichéisme extrême dont Hollywood essaye pourtant de se débarrasser depuis quelques années. Aucun intérêt si ce n'est de ressortir énervé de la salle.
Mentions spéciales en vrac à : X Files - Régénération pour être un nanar qui s'ignore, Star Wars: The Clone Wars pour être aussi irregardable que la nouvelle trilogie, Inju la bête dans l'ombre pour l'hilarité qu'il provoque, Faubourg 36 pour sa fausse nostalgie puante, Vicky Cristina Barcelona pour prouver que Woody Allen n'aime plus les marginaux et doit impérativement arrêter le cinéma, Au bout de la nuit pour son scénario Z signé James Ellroy et son fascisme, Jumper pour sa nullité globale et pour prouver une nouvelle fois que Doug Liman est mauvais (La Mémoire dans la peau, Mr et Mrs Smith, deux beaux ratages), Paris pour expliquer aux bobos ce que sont les bobos, Largo Winch pour son scénario et ses dialogues très drôles, GAL pour enterrer un peu plus le film policier européen, Le Limier pour son énorme capital de non-sympathie et ce qu'il présage de Thor, Sagan pour être une parodie du genre biographique au cinéma, Diary of The Dead qui mérite largement le surnom de La Diarrhée des Morts par notre confrère et ami Christophe Lemaire et [REC.] pour être plus drôle qu'effrayant.
ELODIE LEROY
1 - Max Payne
Une fumisterie grossière qui se veut stylisée mais qui ne réussit, à chaque séquence, qu'à ridiculiser toujours un peu plus ses acteurs. Une mauvaise année pour Mark Wahlberg.
2 - Mongol
Un nouveau blockbuster invraisemblable, balourd et malhonnête signé Sergei Bodrov. Rendre Tadanobu Asano insupportable, il fallait le faire !
3 - La Momie 3
Entre pitreries affligeantes et facilités scénaristiques, l'opus de trop de une franchise par ailleurs sympathique. Dommage.
4 - Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street
Un immense numéro d'hystérie collective, exaspérant et cacophonique, dans lequel Tim Burton parodie ses propres tics de réalisateur et Johnny Depp cabotine comme il ne devrait pas être autorisé de le faire.
5 - Triangle
Trois grands maîtres du ciné HK réalisent un film conjointement, ça donne quoi ? Un film inutile, ennuyeux et mégalo. Et la palme du machisme revient à... Ringo Lam!
6 - Shaolin Basket
1h40 d'autopromotion de Jay Chou dans une tentative pitoyable de singer Shaolin Soccer. N'est pas Stephen Chow qui veut.
7 - Blindness
Du déjà-vu mille fois plombé par une mise en scène prétentieuse et un style visuel d'une laideur sans nom. Et dire que certains le préfèrent à 28 Semaines Plus Tard...
8 - Entre les Murs
Un téléfilm longuet et désordonné dont le discours fumeux n'a d'égal que l'absence de maîtrise de sa mise en scène. Plus on y pense, plus le film perd de sa valeur.
L'ennui devant nos yeux.
10 - Phénomènes
Un film raté, certes, mais qui force tout de même la sympathie, ne serait-ce que pour son pouvoir inouï de déclencher des fous rires comme peu de comédies peuvent se vanter de le faire. On devrait créer "L'Actor's Studio par Shyamalan", pour immortaliser le jeu très particulier de Mark Wahlberg dans ce film...
Mention spéciale au segment Merde de Tokyo !, consternant, prétentieux et d'un racisme crasse. Il nous était impossible de le mettre dans le classement ci-dessous car cela nous aurait obligée à pénaliser les deux autres segments. Pourtant, ce Merde qui porte si bien son nom nous a indisposée encore bien plus que Max Payne...
Mention aussi à The Spirit, Filatures, Intraçable, L'île de Nim, [.REC], Yumurta (L'œuf), Diary of the Dead, Glory to the Filmmaker!, Roman Polanski : Wanted and Desired...
ARNAUD MANGIN
1 - Spartatouille
Pouvant prétendre sans problème au pire film de tous les temps (en bipack avec Disaster Movie des mêmes réals), Spartatouille n'a eu que pour lui son titre français... Fox n'ayant pas su comment mener sa barque, le film a été rebaptisé Orgie Movie (le titre original étant Meet The Spartans) pour sa sortie en DVD. Un film trèèèèès malade, obligé de changer de nom tous les 6 mois pour faire illusion.
2 - The Spirit
Certaines personnes ne sont pas du tout faites pour travailler dans le cinéma. Des millions de gens à travers le globe... Parmi tous ceux là, Frank Miller a l'énorme privilège de l'avoir démontré par l'image. Fort.
3 - Shrooms
Un film tellement moisi que des champignons finiront par pousser dessus...
Lors d'une conversation personnelle, Louis Leterrier m'a dit qu'Olivier Megaton méritait de réussir sa carrière en tant que réalisateur. Comme quoi, on ne peut pas être d'accord sur tout.
5 - Disco
On évoque dans ce flop pas mal de gens qui n'ont pas du tout leur place dans le cinéma. Ne pas y citer Fabien Onteniente aurait été une véritable absence d'objectivité. (nd Kevin Prin : à moins de faire comme moi et de n'aller voir aucun de ses films depuis Jet Set !)
6 - Astérix aux jeux Olympiques
Mettre Astérix 3 dans ce flop est une évidence, le film a été conçu pour être détesté... En même temps, ce n'est pas du cinéma... En même temps, Thomas Langmann a dit que ''Si l'on n'a pas su apprécier Delon dedans, on n'aime pas le cinéma''. Continuer à en parler serait perdre son temps...
7 - Skate or die
Un troisième film à la suite issu du même distributeur... Sauf que celui-là n'est pas une comédie. Et c'est pourtant le plus drôle !
Nicolas Cage a inventé un nouveau genre de film : le direct-to-video qui sort d'abord au cinéma !
9 - Seul Two
Un vrai film paradoxe puisque dans une intrigue où Eric et Ramzy sont seuls au monde, les deux seules séquences drôles impliquent des personnages secondaires...
10 - 10 000
Une petite remise à niveau pour ceux qui ont cru, avec Le Jour d'après, que Roland Emmerich savait faire des films.
Mentions spéciales : L'avantage des mentions spéciales, c'est qu'on ne laisse pas de côté les autres daubes qui méritaient lourdement leur place dans le classement. Speed Racer, un abus de confiance psychédélique gonflé à la condescendance numérique, The Eye que les réals renient eux-mêmes, Alien VS Predator 2 qui est presque aussi mauvais que le premier, Fool Moon un sous-Splendid que personne n'a vu, Cash qui ferait passer Ocean's Eleven pour un très bon film, ou bien encore Les Dents de la nuit, parodie de film de vampire français qui ne connait pas son propre sujet. Ajoutons à cela un Max Payne aussi mauvais que prévu, un Babylon AD aussi mauvais que prévu aussi (les bruits de couloir étaient désastreux depuis longtemps), un Clone Wars donnant la sensation que George Lucas fait (encore) l'aumône, une Course à la mort qui enfonce le clou quant au talent de Paul WS Anderson, un remake du Jour où la terre s'arrêta chiant comme une planète dévastée ainsi qu'un Madagascar 2 qui prend les enfants pour des demeurés... Et oui même les tous petits ne sont pas épargnés !
PIERRE DELORME
Marc Foster et ses producteurs font un joli bras d'honneur à 4 générations de spectateurs ayant grandi avec l'espion préféré de sa majesté. La fin tragique d'une saga vieille de presque un demi siècle... ca mériterait presque un épisode de South Park. "Oh my god, they raped James Bond !"
2 - Asterix aux Jeux Olympiques
Claude s'il te plait, tu veux bien empêcher ton fils Thomas de jouer avec la carte bleue de la société ? Il a encore fait n'importe quoi avec...
3 - Martyrs
Si l'adage de cinéphile " Si t'as pas aimé c'est que t'as pas compris" s'avère juste, alors je le dis haut et fort : je n'ai pas, mais alors pas du tout compris Martyrs.
4 - Disco
Heureusement pour Onteniente que 2008 aura connu Astérix aux Jeux Olympiques.
5 - August Rush
Le plus long clip de l'histoire. Insoutenable.
Le film qui arriverait presque à nous convaincre que De Niro et Pacino sont bons pour la maison de retraite. Odieux.
7 - Mes amis...mes amours
Un film tiré d'un roman de Marc Levy. Tout est dit.
8 - Seuls Two
10 années qu'Eric et Ramzy font la même chose. 10 années durant lesquelles ils ne m'auront jamais fait rire. Cette fois, c'est décidé, j'arrête de les regarder.
9 - Rock'nRolla
Le film qui donne sa définition à l'expression "Bling bling".
10 - Agathe Cléry
2h de pub MAAF et un film tellement raté qu'on en vient parfois à se dire qu'il pourrait être raciste. Insupportable.
CAROLINE LEROY
1 - The Spirit
Si le talent de Frank Miller en tant qu'auteur/dessinateur n'est guère remis en question, The Spirit est la preuve éclatante que la réussite, même imparfaite, de Sin City, était davantage le fait de Robert Rodriguez que le sien. Qu'on le prenne au premier ou au douzième degré, The Spirit ennuie d'un bout à l'autre en forçant la surenchère visuelle et narrative, au point de ressembler assez rapidement à une bouillie informe sans queue ni tête. On a connu Gabriel Macht plus à sa place que dans ce rôle qui ne lui va pas le moins du monde.
2 - Max Payne
Ayant soigneusement évité les nanars français de cette année, je me retrouve à pointer du doigt un autre ratage américain retentissant, censé lui aussi être pourtant hautement divertissant. Une fois encore, c'est un ennui mortel qui s'installe devant tant d'indigence pourtant nourrie de bien des prétentions. Risible dans le drame comme dans l'action, véritable concours de celui qui jouera le plus mal (Mark Wahlberg est très bien placé), plombé par des filtres saturés remarquablement laids, Max Payne est un blockbuster indigne.
3 - Triangle
Un réunion de talents d'exception ne donne pas forcément un film d'exception : c'est ce que Triangle, exercice vain et prétentieux, démontre minute après minute. Entre Ringo Lam, Tsui Hark et Johnnie To, seul ce dernier parvient à tirer un tant soit peu son épingle du jeu, grâce à un jeu du chat et de la souris un tantinet nerveux vers la fin. Mais c'est après nous avoir infligé une scène d'un rare ridicule dans laquelle il confie une fois encore un rôle parfaitement ingrat à Kelly Lin, qui mérite pourtant mieux que ça. Quant aux deux autres réalisateurs, on ne les reconnaît pas. Une honte !
Enième thriller horrifique à la première personne, qui arrive trop tard dans nos salles après [Rec] (déjà pas fameux) et Cloverfield (autrement plus efficace et mieux réalisé). George A. Romero paraît endormi et confie le premier rôle à une actrice transparente qui fait ce qu'elle peut pour animer un scénario bancal et inintéressant.
5 - Jumper
Voilà un film qui aurait pu être sympathique, s'il ne révélait pas au bout de dix minutes un scénario bâclé, qui distille sa bêtise crescendo tout au long de ses 1h30. En suivant les mésaventures du transparent Hayden Christensen, on se dit que le film aurait gagné à inverser les acteurs pour confier le premier rôle à l'excellent Jamie Bell, relégué ici au rang de faire-valoir. Mais même ce dernier n'aurait pas été capable de rehausser vraiment le niveau de ce film d'action mal dégrossi, dont la seule qualité réside dans ses effets spéciaux réussis. Faiblard.
6 - P.S. I Love You
Les travers hollywoodiens de Richard LaGravenese passaient remarquablement bien dans Ecrire pour exister, toujours avec Hilary Swank. Ils plombent en revanche ce P.S. I Love You, film niais, larmoyant et téléphoné, alourdi par un romantisme de pacotille, dont on n'attend qu'une chose au bout de son premier tiers laborieux : que ça se finisse !
7 - Entre les murs
Un coup de gueule contre ce film palmé à Cannes, véritable concentré de démagogie réalisé comme un téléfilm sans imagination. Le seul tour de force du réalisateur est de parvenir à rendre tous ses personnages ou presque absolument détestables, alors qu'ils recelaient sans doute un fort potentiel sur le papier. Sean Penn est décidément bien meilleur réalisateur que président du jury. A quand le retour des palmes d'or primant une ouvre cinématographique et non une simple "'bonne intention dans l'air du temps" ?
8 - Mirrors
Les remakes de films fantastiques asiatiques, ça commence sérieusement à bien faire. Certains objecteront que l'original ne casse pas des briques. Soit. Mais il avait au moins pour lui le mérite de la sobriété, ce qui nous offrait quelques moments assez inquiétants dans leur apparente banalité. Ici, mis à part une scène réussie (la première fois que Kiefer se fait agresser par le miroir), on a droit à un concentré de toutes les figures imposées du genre de l'horreur, jusqu'au héros qui va poursuivre une religieuse dans son couvent pour lui extorquer des informations. Et que dire de l'indécrottable cliché du bon père américain qui protège sa famille, ou de cette inutile apocalypse finale que les scénaristes ont cru bon d'ajouter dans leur éternelle frénésie de surenchère ?
La tant attendue rencontre entre les deux légendes actuelles du cinéma de kung fu, Jackie Chan et Jet Li, se fait malheureusement dans le cadre d'un film hollywoodien sans âme. Sorte de sous-Karaté Kid avec dix fois plus de moyens, The Forbidden Kingdom est une faute de goût à lui tout seul, et ne vaut que pour la prestation amusante de Jet Li en roi-singe. En dehors de ça, la chose est consternante et suinte par tous les pores la méconnaissance de Rob Minkoff pour le genre auquel il prétend rendre hommage. Dommage pour Jet et Jackie.
10 - Chapitre 27
Un rendez-vous manqué pour Jared Leto, qui paye pourtant de sa personne pour faire exister un long métrage vide et mou, sans vision aucune malgré un début intrigant ? On en aurait presque de la peine pour lui.
YANN RUTLEDGE
Ont volontairement été mis de côté dans mon flop les produits marketings consensuels et sans saveurs (entre autres les nuls Benjamin Gates 2, 10 000, Prom Night, Aliens vs. Predator 2...) pour ne se concentrer que sur des "vrais films" portés par un réalisateur tentant tout son possible pour faire un bon film.
1 - Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Comme Stan et Kyle, j'ai assisté impuissant au viol de l'un de mes héros d'enfance... Méthode coué : non, il n'y a jamais eu de quatrième épisode, il n'y a jamais eu de quatrième épisode, jamais, jamais eu de quatrième épisode...
2 - Dante 01
Attendu comme le renouveau de la SF hexagonale et porté par la moitié la plus fascinante du tandem Caro-Jeunet, Dante 01 est une déception à la taille de la suffisance de son réalisateur. En se livrant à un obscur jeu de symboles qu'il est le seul à saisir, Marc Caro semble se contrefoutre de perdre le spectateur en route.
3 - Juno
Tout ce qu'il faut abhorrer du soi-disant nouveau "cinéma indépendant américain". Un pur produit Fox conformiste faussement cool et désinvolte. Et dire que la presse applaudit unanimement la chose à deux mains...
4 - Seuls Two
18 millions d'euros pour filmer les enfantillages de deux énergumènes ! Consternés en salle, on se remémore tout de même entre potes deux-trois répliques (Blanchette et sa faille spatio-temporelle)...
5 - Skate or Die
KiKoOo lOl oUé bAh C mOi KwA eT C Ma LiFe tSé lOoOoOl mA pAsSiOoOn c le SkAatE jKiFf a DoNfFF pTdR lOl xD
6 - Astérix aux Jeux Olympiques
Quand un producteur ne se sent plus, se proclame réalisateur et s'offre tous ses caprices, ça donne le film français le plus cher, le plus moche et le moins drôle de l'année. Mais apparemment, si on n'aime pas le rôle tenu par Alain Delon, c'est qu'on n'aime pas le cinéma...
7 - Babylon A. D.
Le projet fou qui aurait du rester à l'état de fantasme. Bon Kasso, tu finis tes bêtises, tu reviens en France et tu nous ponds un petit film humble histoire de nous prouver que La Haine et Assassin(s) n'étaient pas des accidents.
8 - Frontière(s)
En un mot : grotesque. Ce n'est finalement pas si mal Hitman.
9 - Diary of the Dead - Chronique des morts vivants
Une dissertation philosophique niveau lycée par un papy Romero cherchant à plaisir aux universitaires qui regardent ses films. Jamais gore, jamais drôle, mais d'un chiant. Parce qu'elle vient de découvrir les premiers brulots du cinéaste, la presse généraliste se convainc de porter aux nues ce film...
10 - Paris
Le prototype même du cinéma parisiano-français égocentré contant des histoires et des fantasmes de bobos.